Philosophie de Michael Myers, les raisons de la déraison
Commentaire d'oeuvre : Philosophie de Michael Myers, les raisons de la déraison. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar abigaelry • 17 Mars 2020 • Commentaire d'oeuvre • 757 Mots (4 Pages) • 613 Vues
Module 4 : les raisons de la déraison
L’être humain a une capacité incroyable à la reconnaissance des formes, l’utilisation du langage et au traitement de l’information abstraite. Comme nous avons peu de temps pour traiter une masse de données nous avons des simplifications notre spécialité. Bien que les scientifiques s’émerveillent de la vitesse et de l’aisance de nos impressions, jugements et explications, dans beaucoup de situations nos généralisations sont hâtives. C’est majoritairement un comportement adaptatif, qui favoriserait notre survie.
Mais cette efficacité aurait un revers, ces généralisations étant parfois erronées seraient responsable de nous égarer bien plus que de nous aider. Pour développer notre pensée critique nous allons nous pencher sur 5 facteurs susceptibles d’expliquer la déraison, c’est-à-dire 5 façons courantes de former ou entretenir des fausses croyances.
- Nos idées préconçues déterminent nos interprétations
- Nous surestimons l’exactitudes de nos jugements
- Les anecdotes nous convainquent souvent mieux que les statistiques
- Nous voyons des corrélations et du pouvoir là où il n’y en a pas
- Nos croyances peuvent engendrer leur propre confirmation
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Nous avons vu précédemment dans le module 3 une caractéristique importante de l’esprit humain : l’influence que nos idées préconçues exercent sur nos souvenirs, y compris ceux que nous gardons de nos propres attitudes et expériences. Le4s idées préconçues déterminent également notre mode de perception et d’interprétation de l’information. Cette influence fut tragiquement démontrée en 1988, alors que l’équipage du destroyer américain USS Vincennes confondit un Boeing 747 avec un chasseur F-14 et l’abattit, faisant plus de 200 victimes civiles. Le f-14 est l’un des plus petits avions de chasse alors que le Boeing 747 est un appareil gigantesque. À la suite de l’accident, un psychologue social (richard Nisbett) présent à la commission d’enquête mise en place déclara : « nos attentes, qui nous conduisent parfois à produire et à maintenir des hypothèses erronées, peuvent avoir des effets spectaculaires ». Cette perception ne se limite pas à la perception sensorielle.
Voyons également que nos présupposés peuvent aussi nous porter à s’approprier des données en notre avantage. Expliquons ce phénomène par un autre exemple ; à l’université de Stanford (Californie) Charles lord présente à des étudiants les résultats de deux soi-disant nouvelles études. Sachant que la moitié de ces étudiants approuvaient la peine capitale de mort et l’autre moitié s’y opposait. L’une des études confirait les croyances des étudiants quant a l’effet dissuasif de la peine de mort, alors que l’autre étude s’y opposait clairement. Les deux groupes d’étudiants acceptèrent volontiers l’étude qui confirmait leur position et critiquèrent vivement les données qui les contredisaient. Ainsi, la présentation d’un même ensemble de résultats contradictoires, loin d’atténuer le désaccord, l’avait intensifié. Chaque groupe y avait vu la preuve de ses croyances et s’était senti raffermi dans sa position. « On ne voit que ce qu’on veut voir »
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