Peut-on ne pas être soi-même?

Peut-on ne pas être soi-même?

L’homme étant un être de conscience, il paraît impossible de ne pas être soi-même. Lorsqu’on emploie les mots “je” ou “moi”, il paraît être une évidence que l’on parle de soi-même, que l’on sait donc faire la distinction entre notre propre soi et celui d’autrui. Après tout, nous sommes bien à l’origine de nos désirs, de nos actes et de nos pensées, ce sont bien nous qui prenons nos propres décisions. Alors en quoi serait-il intéressant de se poser la question? Pourquoi se demander s’il serait possible de ne pas être soi-même? Il nous arrive pourtant, souvent lorsqu’on a commis une erreur, de dire que “ce n'était pas moi”, ou que “j’avais perdu la tête”. Cela veut-il dire qu’il y a possibilité de se sentir comme quelqu’un d’autre, de ne plus être soi-même? En fait, ce sujet pose problème. Tout d’abord, que signifie réellement être soi-même? S'agit-il d’être un individu en particulier, c’est-à-dire de former une unité distincte? Ou est-ce-qu’il ne s’agirait pas plutôt d’avoir une personnalité propre à nous? De plus, pourquoi mettre la négation “ne pas” quand on aurait pu juste se demander s’il est possible d’être soi-même? Le sujet est-il en train de sous-entendre que l’on est toujours soi-même? Que le phénomène de ne pas être soi-même est rare, voir inexistant, et que peu importe nos façons d’agir , nos comportements, qu’il s’agirait toujours de nous même et qu’on ait pas été influencé par la société ou par la doxa. Par conséquent, une meilleure façon de traiter le sujet serait donc de se demander si le soi-même n’est pas après tout, qu’une illusion.

Dans une première partie, nous verrons que l’on est toujours soi-même parce qu'après tout, je suis bien maître de mes désirs, c’est bien moi qui décide d’agir de la manière dont je veux, que je sois fâché ou content. Cependant, nos pensées peuvent bien varier en fonction de l’environnement où l’on a vécu. Il est donc plus possible de se considérer comme soi-même car c’est notre entourage qui a constitué ce que l’on juge être nous même. C’est pour cela que nous verrons dans un deuxième temps l’influence que porte la société sur le soi-même. Mais où réside donc notre réel soi qui semble être si inexistant? En fait, la plupart du temps nous ne sommes même pas conscient de nos actes, d'où la question de l’habitude qui fait partie de notre inconscience. Nous verrons donc dans un troisième et dernier temps que le soi-même est en réalité caché dans notre inconscient.

Il semblerait de toute évidence que l’on est constamment nous même.

En effet, l’homme est sans cesse en train de penser, signifiant qu’il est en permanence en train d'émettre des opinions qui sont, selon les individus, différentes et donc normalement propre à eux. Prenons l’exemple quotidien du nouveau garçon qui vient tout juste d'entrer au Lycée Français International de Bangkok en classe de Terminale S. A peine avoir fait un pas dans sa nouvelle classe, tous les élèves auront déjà émis une opinion sur cet élève. Certaines filles le trouveront beau, d’autres moche, les garçons penseront qu’il leurs fera concurrence pour attirer les filles de leur classe, tandis que le reste des élèves auront pensé autres choses. Tout le monde ayant au moins penser à des choses qui leur sont propres sans forcément le révéler, ils auront tous été eux même. Ce type de situation peut avoir lieu à tous moments de la journée, signifiant donc que chaque personne est toujours soi-même. Un autre exemple serait la façon de s’exprimer des gens. Certaines auront des

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