Peut-on ne pas être soi-même?
Dissertation : Peut-on ne pas être soi-même?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Natas • 21 Janvier 2018 • Dissertation • 2 170 Mots (9 Pages) • 3 279 Vues
Peut-on ne pas être soi-même ?
Peut on ne pas être soi même? Ce sujet suscite de nombreuses réflexions. D’un côté, nous sommes qui nous somme. “Je suis moi”, qui est ce que je pourrais être d’autre a part moi même? Cette doxa est néanmoins remise en question. Lorsque je suis soumis au regard des autres, est- ce que je ne changerai pas inconsciemment? Lorsque je vais à un premier rendez-vous avec une personne qui me plait, est ce que je ne me comporte pas différemment afin de lui plaire? Ici la notion de l’inconscience est particulièrement intéressante à étudier: est ce que je peux ne pas etre moi meme sans en avoir conscience. Lorsqu’une personne nous plait, on se comporte donc de manière différente sans le savoir? Mais, comment est ce possible que je ne sois pas moi? Faudrait il alors différencier le “je” du moi? Mais alors, si il est possible que nous ne soyons pas nous même, cela voudrait alors dire que je suis un autre que moi? Ou cela voudrait dire que je suis identique et en même temps différent de moi même? Et dans quel sens différent? Ce sujet est alors absurde. Que veut dire être soi-même dans ce sujet? Etre soi meme peut etre une question d'identité. Ou bien cela signifie que j’agis sans penser aux autres, que je sois naturel et spontané. Et puis est-il vraiment possible d'être soi-même? Y-a -t-il vraiment un moi? La personne que je suis aujourd’hui, etait-ce la même il y a dix ans? Et dans 30 ans serais-je toujours le moi d’aujourd’hui? Être soi-même serait alors intemporel?
Pour tenter de répondre à ce problème, nous allons dans un premier temps étudier que je suis a priori moi même. Mais nous allons voir que la relation entre le je et le moi n’est pas si simple et qu’il arrive que je ne sois pas moi même. Nous allons donc dans une deuxième partie expliquer pourquoi on ne peut pas toujours être soi-même. On agit parfois inconsciemment. Mais en y réfléchissant nous verrons dans une troisième partie que même si j’agis de manière inconsciente, je resterais toujours la même? Puisque mon inconscient fait partie de moi. Alors au final suis-je toujours moi? Et même, peut être est-il impossible d'être soi-même puisque le moi est intemporel et change au fil du temps.
Tout d’abord, je suis moi. C’est tout à fait normal et il semble impossible de ne pas être moi aux premiers abords du sujet. Ceci s’explique par le fait que j’ai conscience de moi et du monde. Je sais ce que je suis et ce que je ne suis pas. Lorsque j’affirme que j’aime le rock, je le sais parce que c’est mon gout, c’est moi qui aime le rock et pas un autre.
“Cogito ergo sum”, cette citation de Descartes dans les Méditations Métaphysiques affirme cette opinion. En effet, je pense donc je suis, j’ai conscience de moi et du fait que j’existe. Le seul fait de penser nous permet une certitude de soi. Je sais que je suis et ce que je suis car j’ai le sentiment d'être moi, ce sentiment qui définit ma conscience.
Pour Descartes la vérité est quelque chose de clair et distinct: c’est une évidence. On doit douter de tout mais au final, si la chose est vraie, elle est indubitable. Il affirme que lorsqu’on a un doute, il faut appliquer les trois règles qu’il explique dans le Discours de la méthode. La première étant la règle de l'évidence: une chose évidente est nécessairement vraie. Ainsi, le fait que je sais ce que je suis est vrai puisque j’ai la connaissance de mes etats et de mes actes. Puisque je me connais, je suis moi. Pour Descartes, on peut donc douter de tout sauf de ce moi qui pense et qui est certain de lui-même. On ne peut pas se fier à nos sens et à ce qu’on nous dit. La seule chose qui est sure est qu’on peut se fier à notre conscience qui est propre à nous. Je suis alors moi.
De plus, je me fonde une identité par rapport à ma mémoire et les actions que j’entreprends. Puisque j’ai conscience de moi, et cette conscience était la même que celle d’hier. J’ai donc une seule identité et je peux etre que moi et pas un autre, du au mémoire que j'acquiers. Cette idée est présentée par Locke dans l’Essai sur l’entendement humain. Je me souviens de qui je suis et de ce que j’ai fait, et la mémoire fait partie de mon identité, je ne peux pas être quelqu’un d’autre, sauf dans des cas spéciaux comme une personne atteinte de l’Alzheimer. Cette dernière oublie ses actes passés, mais ce qu’elle fait dans le présent reste, elle le fait quand même en étant soi-même. Par exemple, une personne atteinte d’Alzheimer peut retomber amoureuse de son mari après avoir oublié qui il était. Ceci montre que même en perdant la mémoire, on reste quand même ce qu’on appelle “nous-même” et on peut perdre une partie de notre identité mais rester soi-même.
Ainsi, je suis moi dans toute circonstance. Je suis moi parce que j’ai conscience de ce que je suis, de mes etats, de mes actions. Je suis moi parceque j’ai une conscience continue de moi. Mais parfois, n’est-il pas vrai que je peux agir d’une manière que moi ou les autres ne reconnaissent pas? Suis-je alors totalement transparent à moi même? Ou bien est-il possible que je ne sois pas toujours moi-même?
Nous avons vu que ne pas être moi semble impossible en première partie, mais alors est-ce possible de ne pas être soi-même? Et surtout, quand ne suis-je pas moi même?
En effet, lorsque je suis en présence de mon patron, sous le regarde de celui-ci, ne vais-je pas me comporter différemment? Nous nous comportons de manière non naturelle en société, on est d’ailleurs souvent hypocrite. Il y a un filtre entre ce que nous voulons faire et ce que nous faisons vraiment. La société influencerait alors sur Ensuite, nous pensons être nous même alors que nous sommes en fait grégaires. On prend pour exemple un individu de la société, le pantalon qu’il veut, est-ce vraiment lui qui le veut? Ou est-ce la société qui a une influence sur lui sans qu’il s'en rende compte. Pour Nietzsche, nous sommes grégaires, c’est à dire que nous suivons le troupeau. Dans Aurore, le philosophe nous présente la notion de fantôme d’ego. Il nous relate que la plupart des gens prétendent avoir des consciences d’eux même mais en réalité ceci est une illusion et nous avons un esprit
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