Peut-on être plus ou moins libre?
Dissertation : Peut-on être plus ou moins libre?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mat47 • 1 Avril 2021 • Dissertation • 1 856 Mots (8 Pages) • 1 544 Vues
Matthys Rouméguère. Tg2.
Dissertation de philosophie sur la liberté :
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La liberté s’assimile à la possibilité de faire ce que l’on veut sans se donner de limites. Être libre signifie ne pas être soumis à une volonté autre que la nôtre ainsi qu’à une contrainte extérieure. Pour Thomas Hobbes dans le Léviathan, la liberté repose sur l’idée de ne pas être freiné dans la réalisation de nos actions et dans notre liberté de mouvement.
Pour répondre à la question : « Peut-on être plus ou moins libre ? » nous allons définir en quoi nous sommes pleinement libres et enfin nous évoquerons les limites à cette liberté.
L’homme est un être qui agit librement. Il agit à sa guise et n’a pas de maître. Il jouit d’une liberté de mouvement, de pensée et d’expression pour pouvoir donner ses propres opinions.
La liberté signifie faire ce que l’on veut en agissant sans aucunes oppositions. Elle correspond à l’absence d’obstacles. Il agit spontanément et sans contraintes sociales. Dans le livre le Gorgias écrit par Platon, le personnage sophiste Calliclès représente la nature contre la loi. Pour lui, la seule définition possible de la liberté c’est faire ce que l’on veut sans se soucier des autres ni des conséquences de ses actes. On peut se demander ainsi si la liberté n’est pas la transgression de la loi. Les anarchistes pensent que le fait d’imposer une contrainte consiste à supprimer la liberté. Bakounine considère la désobéissance d’Adam et Eve comme « le premier acte de l’humaine liberté ».
L’homme est entièrement libre et responsable de ses actes en exerçant son libre arbitre. Bossuet considère le libre arbitre comme une « puissance que nous avons de faire ou de ne pas faire quelque chose » consistant ainsi à agir ou ne pas agir par soi-même. Pour Descartes le libre arbitre correspond véritablement à la liberté. Le libre arbitre permet de se déterminer uniquement par soi-même en accordant sa propre volonté et son agissement. On peut ainsi accepter ou refuser de faire quelque chose et même de choisir. Ce refus est ainsi le signe de notre liberté pour Descartes. Pour Sartre, la liberté est la condition initiale de l’homme. La liberté définit par le philosophe s’oppose au déterminisme et à la contrainte. Il considère que l’homme n’est pas formaté depuis sa naissance. Il se construit lui-même et n’est contraint par aucune force extérieure. Il connaît parfaitement les conséquences de son choix. Notre liberté est totale nous rendant ainsi totalement responsables de nos propres actes. Enfin, l’homme est libre car il ne peut pas subir une contrainte morale. Pour Epictète, comme le jugement dépend de nous nous nous imposons nos propres contraintes. Si une personne obéit par crainte c’est parce qu’elle a consenti à cette crainte en jugeant qu’il valait mieux obéir. Descartes reprendra cette idée et considèrera que plus on connaît, plus on est libre.
La liberté est une valeur inaliénable. Elle est l’essence même de l’homme. Pour Rousseau renoncer à sa liberté « c’est renoncer à sa qualité d’homme ». L’homme ne peut pas renoncer à la liberté. Il l’échange contre une liberté qui repose sur l’obligation de soumettre la volonté particulière à la volonté générale qui doit en tenir compte. On ne peut pas échanger de la liberté contre un peu plus de sécurité. Les théories voulant supprimer certaines libertés des citoyens pour préserver la sécurité rabaissent l’homme qui se retrouve privé de son intelligence « Les esclaves perdent tout dans leurs fers, jusqu’au désir d’en sortir ; ils aiment leur servitude comme les compagnons Ulysse aimaient leur abrutissement ». La liberté de l’homme n’est jamais définitivement acquise. Il faut donc la protéger. Le fait de vivre en société est l’une des premières menaces à la liberté qui se retrouve menacé par les conditionnements de l’homme que sont l’école, la famille et le travail. Dans Le Meilleur des Mondes de Huxley la société idéale élimine les individualités qui se font trop remarquer. L’ensemble des sociétés exercent doc sur l’homme un « terrorisme naturel » selon l’expression de Roger Caratini. La liberté n’est jamais acquise il faut se battre contre toute sorte de menaces pour la conserver. Dans nos sociétés démocratique, l’extension progressive des libertés est source d’angoisse. Pour Sartre « Nous sommes condamné à être libre » et il faut vivre avec en la préservant.
L’homme doit ainsi assumer cette liberté et combattre les menaces que sont le conditionnement et les lois sécuritaires réduisant les libertés individuelles. Cependant, il doit mettre des barrières à cette liberté.
Même si l’homme se trouve être libre il existe des limites à la liberté en respectant les injonctions extérieures.
La liberté doit être encadrée par la loi pour ne pas nuire à la liberté d’autrui. La liberté n’est pas l’assouvissement de tous les désirs ni le rejet de l’autorité. Toutes les sociétés sont régies par des lois à respecter afin de préserver la liberté et organiser la vie en société. Dans le livre du Gorgias Calliclès oublie que pour vivre dans une société il faut respecter des règles et que vivre sans contraintes signifie vivre seul car « La liberté des uns s’arrêtent où commencent celle des autres » selon John Stuart Mill. Cependant, l’homme est un « animal politique » comme le dit Aristote. Il lui est alors impossible de vivre seul. Il est tout de même possible de se retirer du monde mais sauf à vivre en ermite on ne peut pas échapper à la loi qui nous rattrape toujours. Pour Rousseau, il n’existe pas de liberté sans lois. Il fait la distinction entre liberté et indépendance. La liberté est le fait d’obéir à une loi et non à quelqu’un tandis que l’indépendance contribue à nuire à l’autre en faisant ce qui me plaît. La loi garantit ainsi la protection de mes droits et par ailleurs de mes libertés individuelles. Elle est décidée collégialement et correspond à une volonté générale. Elle n’est donc pas une volonté arbitraire décidée par un tyran. La loi est une condition de possibilité et non un frein. La loi permet ainsi d’assurer la liberté des autres pour Bakounine et de ne pas obéir à un seul homme qui détiendrait l’ensemble des pouvoirs tels un monarque absolu.
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