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Peut On être Libre Et Obéir à La Fois ?

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Par   •  4 Octobre 2014  •  1 404 Mots (6 Pages)  •  3 226 Vues

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PHILOSOPHIE : Peut on être libre et obéir à la fois?

Un certain nombre d'états revendiquent dans leur devise la Liberté et pourtant tout à chacun est perpétuellement confronter à des obligations, des interdits de toutes natures possibles : politique, morale ou encore naturelle. Cette réalité peut interpeller. En effet ; pourrions nous être libre et obéir dans le même temps ? Quelle conception de la liberté admettons nous? Comment définissons nous l'obéissance ? Dans quelles mesure peuvent elles être compatibles ? Pour tenter de répondre, nous nous intéresserons à la conception selon laquelle liberté et obéissance seraient en totale opposition pour nuancer en émettant l'idée qu'accepter d'obéir permettrait la liberté, pour compléter ensuite en proposant que la connaissance des déterminismes permet de faire le choix d'obéir ou non soit la liberté, la question de l'obéissance aux lois, nous permettra, enfin, d'envisager que l'obéissance peut être une preuve de notre liberté.

Dans un premier temps nous étudierons la conception courante selon laquelle liberté et obéissance seraient totalement contradictoires c'est à dire l'opinion générale.

Effectivement si l'on s'intéresse aux définitions les plus courantes quant à la liberté et à l'obéissance ; elles apparaissent comme littéralement incompatibles. Ainsi on définit souvent la liberté comme la satisfaction totale et perpétuelle de l'ensemble de nos désirs, c'est à dire pouvoir faire ce qu'il nous plait. Dans Gorgias, Calicles affirme qu'un tyran est le modèle parfait de l'individu libre puisqu'effectivement ayant été assez fort pour soumettre tout le monde, plus personne ne peut l'empêcher de satisfaire ses désirs.

Découle de cette définition l'idée selon laquelle l'opposée de la liberté serait une notion qui empêcherait la satisfaction totale de nos désirs, qui aussi chercherait à nous soumettre à une volonté qui n'est pas notre c'est à dire à nous en remettre au pouvoir d'autre chose/de quelqu'un d'autre. On parle, bel et bien, ici, des interdictions et des obligations qu'entraine l'obéissance selon la conception courante.

Défendre l'idée qu'être libre et obéir à la fois est possible paraît dans ce cadre totalement impossible puisque par nature l'obéissance serait l'opposée de la liberté. L'obéissance aurait d'après cette conception pour but de limiter ou d'obliger un être libre. Plus encore obéir signifierait ignorer sa propre volonté, ses propres désirs au service d'une autre.

Cette conception découle d'une définition de la liberté très utopique puisqu'il existe toujours des contraintes qui nous limitent et nous empêchent de réaliser l'ensemble de nos désirs. Ainsi le tyran, ne pourrait, même en ayant soumis tous les autres, voler. De plus cette définition prend uniquement en compte les désirs sans origine, les désirs irréfléchis. De la même manière l'idée de l'obéissance, qui en découle, reste arbitraire et annule d'une certaine manière l'idée d'une morale.

Suite aux limites évoquées quant à cette opposition franche entre liberté et obéissance nous pouvons réfléchir à une conception plus nuancée qui voudrait plutôt les mettre en lien.

Si nous affinons la définition de liberté peut être pourrions nous l'envisager comme l'acceptation des déterminismes. C'est à dire, distinguer les choses sur lesquelles nous avons un pouvoir et celles sur lesquelles nous n'en avons pas, et accepter cette idée. Cette acceptation nous rendrait libres. C'est une conception de la liberté défendue pas les Stoïciens ainsi un esclave n'est libre que lorsqu'il accepte d'être un esclave et en rien ne pouvoir influer sur sa condition ou de la même manière « Si tu aimes ton enfant, dis toi qu'il est mortel et lui étant mort tu ne te troubleras pas. »

De cette manière il nous est possible de concilier liberté et obéissance puisque accepter d'obéir, de s'en remettre à une volonté autre que la notre serait alors liberté. Accepter, pour être libre, de ne pas satisfaire tous nos désirs. Finalement il s'agit de chercher à concevoir une liberté dans la nécessité, dans l'obéissance à des éléments sur lesquels on ne peut pas influer.

Ce développement pose cependant des soucis ; en effet il sous entend de part l'acceptation de l'obéissance une soumission aveugle, irréfléchie peut proche de la liberté. De plus si l'on accepte malgré cela cette liberté reste sur un plan intérieur, matériellement cette obéissance aveugle dessine plutôt une forme de non pouvoir sur

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