Peut-on être esclave d’un objet technique ?
Dissertation : Peut-on être esclave d’un objet technique ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lauzmrn • 18 Juillet 2018 • Dissertation • 963 Mots (4 Pages) • 11 598 Vues
Peut-on être esclave d’un objet technique ?
Quand nous voyons aujourd’hui le nombre d’objets techniques dont s’entoure un adolescent dès son réveil : téléviseur, téléphone portable pour lire ses derniers messages, jusqu’au soir : à surfer tard sur le net, entre blogs et jeux vidéo, nous pouvons nous demander si nous ne sommes pas en train de devenir de plus en plus esclaves, des objets techniques.
La techniques est l’ensemble des procédés servant à produire un certain résultat, et l’objet technique prend fonction du côté de la valeur d’usage : il est un moyen un moyen de parvenir à nos fins.
En matière de progrès technique, l’Homme ne peut, ou que très rarement, revenir en arrière . Il est dépendant de l’objet technique et du progrès qui s’y apporte. Par ailleurs, il arrive que le besoin crée par l’objet devienne un désir. Ce désir cause une insatisfaction permanente qui pousse l’Homme vers la nouveauté, l’entraînant ainsi dans un engrenage sans fin. Jusqu’où peut aller cet engrenage ? Qu’elles sont les conséquences d’une dépendance d’un objet ?
Nous venons de voir qu’il était possible que l’Homme devienne dépendant d’un objet technique. Voyons désormais jusqu’où peut aller cette dépendance. Toute dépendance entraîne une atteinte à la liberté puisqu’on ne peut pas faire tout ce que nous pouvons et voulons. Seulement, il existe plusieurs degrés de dépendance. En effet, si l’Homme a conscience de sa dépendance à l’objet, et de son utilisation addictive, l’Homme peut encore penser librement, il existe en tant qu’être humain. « Je pense donc je suis » a dit Descartes. Cette citation illustre bien le fait qu’être libre de penser, avoir, conscience du monde, donne une existence à l’homme. Ainsi, dans le cas où l’Homme n’a plus conscience de sa dépendance, il y a atteinte à sa liberté. Il s’enferme dans son monde et deviens prisonnier de l’objet. Il est alors supposable que l’être humain, en perdant sa faculté de jugement face à sa dépendance, devienne lui-même objet de l’objet. C’est ce que nous allons voir dans notre deuxième partie.
Lorsque l’on parle d’esclavage, nous somme obligés de nous intéresser au travail ; Dans le travail, il y a la perte de liberté et d’identité du travailleur, c’est le travail aliéné. Nous devons admettre que le machinisme n’a pas été pensé pour libérer les hommes mais pour le profit de certains.
Le travailleur devient une chose indifférenciée parmi d’autres. Lorsque l’Homme travaille pour une objet technique, par exemple le travail à la chaîne avec les machines, il perd son identité. Une aliénation dans le travail comme le dénonçait Marx : « la machine alors supplante l’ouvrier qui doit le suivre, elle le domine comme un maître », c’est ce que nous montre le filme de Charlie Chaplin Les temps modernes : l’ouvrier dans le travail à la chîne est asservi à la machine, qui impose son rythme de travail, travail mécanique, dans lequel l’homme ne manifeste plus son ingéniosité.
Est-ce pour cela que l’Homme en est devenu le serviteur ? Dans l’esclavage, et dans la relation maître/esclave, il y a une certaine volonté, une certaine conscience du maître de dominer son esclave. Un objet n’a pas de cerveau, il ne peut donc pas penser, et encore moins avoir une volonté.
Malgré tout, nous pouvons maîtriser l’usage que l’on fait de ces objets techniques : on peut éviter de prendre sa voiture pour faire 300 mètres, on peut éteindre son portable, limiter son accès sur le net… Et sans doute qu’il y a actuellement un effet de surprise lié à la nouveauté qui va aller s’estompant. Ceci dit, le consommateur c’est accroché aux nouveautés que des décideurs lui proposent sans cesse et il est surtout esclave de ses désirs, de son incapacité à limiter sa consommation, et à juger l’intérêt. Ce qui nous prive de liberté n’est pas l’objet technique, mais notre manque de réflexion, qui nous livre comme des brebis décervelées aux puissances de l’argent qui ont compris quel profit il y avait à nous dépendant de ces objets techniques.
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