Méthodologie de la dissertation de philosophie
Cours : Méthodologie de la dissertation de philosophie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ghalib5 • 29 Novembre 2017 • Cours • 995 Mots (4 Pages) • 680 Vues
Méthodologie de la dissertation de philosophie
Le travail préalable d’analyse du sujet
Pour traiter philosophiquement le sujet choisi, il convient de commencer par s’assurer qu’on l’a bien compris. L’analyse du sujet, au brouillon, est l’opération cruciale qui doit permettre à l’esprit de dégager un problème et les pistes possibles de sa résolution. Elle débute par un examen attentif et approfondi des mots du sujet, se poursuit par la mise en lumière d’un problème (difficulté à résoudre) et s’achève par la recherche de réponses argumentées et articulées à la question posée.
Il convient de s’attacher à interroger les mots du sujet, à distinguer leurs différents sens ainsi que leur domaine d’application. Ce travail doit permettre de définir le plus rigoureusement possible les concepts centraux du sujet, d’exploiter le plus complètement leur contenu rationnel afin d’embrasser de la pensée dans toute son envergure la réalité qui fait l’objet du problème. Il peut être utile d’opérer des rapprochements entre concepts, des distinctions conceptuelles ou des oppositions conceptuelles souvent très éclairants.
On s’assure de l’intelligibilité de l’interrogation en la reformulant en ses propres mots.
Une fois compris le sens exact de l’interrogation, il s’agit de chercher en quoi la question renvoie bien à un problème, c’est-à-dire en quoi la demande adressée de réponse certaine ne peut être satisfaite sans un travail de réflexion approfondie dans la mesure même où cette demande renvoie bien à une difficulté réelle qui laisse l’esprit spontanément perplexe.
La dernière étape de l’analyse est la recherche des thèses (affirmation ou position fondamentale justifiée sur le sujet) : l’ensemble du cours ainsi que la réflexion personnelle doivent permettre de nourrir la l’effort de réflexion de la dissertation..
1-L’introduction
Elle a pour fonction d’amener naturellement au problème auquel renvoie la question du sujet en montrant à partir de la mise en place d’une difficulté en quoi ce problème se pose. On peut partir d’une opinion commune courante sur le sujet et de sa justification, ou encore d’une certitude naïve sur le sujet qui semble s’imposer naturellement avant l’ouverture de la réflexion. Il s’agit alors ou bien d’opposer à la première affirmation soutenue sur le sujet une affirmation contradictoire (un paradoxe, c’est-à-dire une une affirmation allant contre l’opinion commune) et pourtant spontanément tout aussi recevable que la première, ou bien de dégager les insuffisances de l’affirmation première en vue de montrer son caractère intenable. L’essentiel est de faire surgir une contradiction, une difficulté qui soulève le problème auquel renvoie la question du sujet. Nous croyions savoir et nous nous apercevons brusquement que nous ne savons pas : la prise de conscience de ce non-savoir engage naturellement vers la recherche d’une réponse et constitue l’acte de naissance de la pensée philosophique.
Des définitions sommaires mais précises, des concepts centraux du sujet doivent être incorporées dès le début de ce premier mouvement introductif. Elles ont pour fonction de bien fixer l’attention de l’esprit sur les objets de sa recherche. De nouvelles définitions, plus complètes et faisant apparaître progressivement de
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