Mill, De la liberté (1859)
Commentaire de texte : Mill, De la liberté (1859). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Luffyuzu • 28 Mai 2018 • Commentaire de texte • 303 Mots (2 Pages) • 1 135 Vues
Mill, De la liberté (1859)
Dans les temps anciens, opposait les sujets, ou certaines classes de sujets, au gouvernement. Par liberté, on entendait la protection contre la tyrannie des souverains. On concevait quebles souvenirs [...] se trouvaient dans une position nécessairement antagoniste par rapport aux peuples qu’ils gouvernés. Il s’agissait d’une unité gouvernante, ou de tribus ou de castes qui tiraient leur autorité de l’héritage ou de la conquête; qui, en tout cas, ne la tenaient pas du bon plaisir des gouvernés [...]. Leur pouvoir était considéré comme nécessaire, mais également comme considérablement dangereux, comme une arme qu’ils pouvaient tout aussi bien utiliser contre leurs sujets que contre leurs ennemis extérieurs. [...] C’ est pourquoi le but des patriotes était de fixer des limites au pouvoir que le souverain serait autorisé à exercer sur la communauté; et c’ est cette limitation qu’ils nommaient <<liberté >>.[...]
Il vint néanmoins un temps dans la marche des affaires humaines où les hommes cessèrent de penser qu’une nécessité naturelle conférait à leur gouvernants un pouvoir indépendant donts les intérêts étaient opposés aux leurs. [...] Petit à petit, cette nouvelle revendication en faveur de souverains électifs et temporaires [...] se substitua dans une très large mesure aux efforts antérieurs pour limiter le pouvoir des souverains. [...] Ce qu’on voulait maintenant, c’était que les souverains fussent identifiés au peuple; que leurs intérêts et leur volonté fussent l’intérêt et la volonté de la nation. La nation n’avait nul besoin d’être protégé contre sa propre volonté. Il n’y avait pas à craindre qu’elle d’imposât sa propre tyrannie. Si les souverains étaient effectivement responsables envers elle et rapidement révocables par elle, elle pouvait alors se permettre de leur confier un pouvoir dont elle dicterait elle-même l’usage. Leur pouvoir n’était rien d’autre que le pouvoir propre de la nation.
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