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Maache Dissertation n°2 Philosophie

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Par   •  16 Avril 2016  •  Dissertation  •  1 271 Mots (6 Pages)  •  872 Vues

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Sélim

Maache                            Dissertation n°2 Philosophie

TS3

        Il ne semble pas absurde de dire que l'Homme cherche naturellement a assouvir ses désirs dans le but de se procurer du plaisir, on peut donc considérer que le désir fait part entière de l'Homme. En effet, bien que les désirs soient variables d'une société à une autre ou d'un Homme à un autre, chaque personne recherche un objet qu'il imagine ou qu'il sait être source de satisfaction. Néanmoins, le désir est basé sur le manque comme le montre son éthymologie "desiterium" qui signifie le regret d'un astre disparu. De plus, le désir comme le dit Platon "une bête multiple et polycéphale" est insatiable et renaît sous une autre forme après son assouvissemnt. Cela nous amène donc à la question faut-il combattre nos désirs ? Dire qu'il faut combattre nos désirs c'est dire qu'il faut empêcher son existence et chercher à y renoncer. On nous interroge donc sur le fait de combattre nos désirs, sur le fait que les désirs soit naturels, sur le fait que cela ne nous apporte pas seulement du bonheur, et donc sur le fait qu'il y ait une éventuelle solution au fait de combattre ses désirs. Nous devrons alors examiner la possibilité que le désir soit l'essence même de l'Homme avant de se demander si il ne mène pas à la souffrance, à la servitude de l'âme et donc nous constaterons qu'il ne faut pas combattre ses désirs mais les contrôler.

        

        Peut-on admettre que le désir est l'essence même de l'Homme? Il semble que ce point de vu peut-être soutenu. En effet, le désir c'est l'expression du conatus, c'est l'expression humaine d'une loi qui affecte le conatus, c'est à dire que c'est le désir qui permet l'expression du bien-être et du plaisir, il est donc essentiel pour que l'Homme persevère dans son être. Alors si l'existence est désirante, c'est bien aussi du désir que le plaisir naît or sans plaisir le bonheur est absent, alors que le bonheur est le but de la vie chez l'Homme. De plus, sans désir il n'y a pas de vie, donc il est impossible d'y échapper, le désir est structurel de l'Homme. On peut s'appuyer sur la citation de Spinoza pour l'admettre "Le désir c'est la puissance d'affirmation de soi, ce par quoi l'Homme déplore son existence". On peut donc admettre que le plaisir est essentiel et donc que l'Homme a besoin de désirer car sans désir il n'est plus comme le dis Rousseau "malheur à qui n'a plus rien à désirer". Le désir c'est donc un affect qui vise à sa satisfaction, cependant durant la durée du désir, qui est basée sur le manque, pouvons nous dire que nous sommes heureux car le manque amène la souffrance, alors le désir et le bonheur sont incompatibles le désir n'amène-t-il pas à l'autodestruction de l'Homme plutôt qu'à son repos.

        Peut-on vraiment soutenir les côtés négatifs du désir qui amènent la souffrance et la servitude ? Il semble que ce point de vue peut-être soutenu. En effet, on peut admettre que certains désirs sont indominables et donc que le désir nous met dans un état de passivité ce qui amène notre asservissement et notre esclavage face au désir. De plus, on peut s'appuyer sur les 4 arguments de Schopenhauer pour l'admettre. L'origine du désir est le manque, ce qui amène donc la souffrance. Donc selon Schopenhauer, le désir est manque, c'est à dire que l'objet du désir se base sur quelque chose que nous ne possédons pas, comme le montre la relation ternaire de René Girard qui nous expose que l'objet du désir est amené par la vision et la volonté de ressembler à un modèle. Cela amène donc une rivalité mimétique qui engendre la violence et les tensions sociales, qui engendre elle même de la souffrance. Le second argument est que pour un seul désir satisfait il y en a une dizaine d'autres d'abandonnés donc la satisfaction du désir est moindre et le renoncement aux autres désirs amène le frustation. Le troisième est qu'il y a disproportion entre l'objet du désir et ce que l'objet est réellement, c'est à dire que l'on idéalise un objet et on est donc amené à penser que cet objet pourra nous satisfaire et nous apporter du bonheur et du plaisir. Et donc lorsque l'on possède cet objet, la satisfaction moindre et l'idéalisation que l'on s'est faite auparavant amène la frustration. Enfin, le dernier argument de Schopenhauer est que lorsque l'on satisfait un désir cela amène la souffrance car on redéclenche un autre désir et donc un autre manque. On peut donc admettre que le désir possède des côtés négatifs. Néanmoins, on ne peut pas admettre que le désir possède uniquement des côtés négatifs car il est nécessaire à l'Homme et à son épanouissement. On en arrive à se demander quelle serait la solution pour que le désir soit positif et bon pour l'Homme.

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