Méthodologie de la dissertation et de l'explication de texte philosophique
Cours : Méthodologie de la dissertation et de l'explication de texte philosophique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar J.ccc1 • 9 Octobre 2022 • Cours • 2 854 Mots (12 Pages) • 507 Vues
Philosophie
Méthodologie de la dissertation et de l’explication de texte philosophique
notion secondaire: la technique, le langage, la raison, la vérité
- Technique et esprit de la dissertation : son modèle théorique et idéal
1. Les critères dit “externes”
- états d’esprits à adopter
- se mettre à la place du lecteur (Pascal: “il faut se mettre à la place de ceux qui doivent nous entendre, et faire un essai sur son propre coeur du tour qu’on donne à son discour, pour voir si l’un est fait pour l’autre, et si on peut s’assurer que l’auditeur sera comme forcé de se rendre)
- il faut être persuasif et crédible
- mais cela ne suffit pas, il faut surtout être convaincant et pour cela il convient de se mettre à la place du correcteur non comme sujet particulier (comme individu ou sujet affectif) mais comme sujet universel ou rationnel : afin de penser comme il se doit c'est-à-dire de penser véritablement. Il convient ainsi que le dit Kant de se mettre à “la place de tout être humain”, c'est -à -dire de s'élever au-dessus “des conditions subjectives de l’ordre du particulier”. On persuade en s’adressant au sujet universel (en argumentant, en analysant, en démontrant) c’est à dire qu’il faut recourir toujours à la raison, à cette raison qui est la même dans tous les hommes et par lequel ils doivent pouvoir se respecter sur le plan moral, s’accorder, dialoguer et communiquer sur le plan intellectuel
- Un travail de dédoublement est donc à effectuer. C’est la raison qui juge en moi et en autrui, il ne faut donc jamais perdre de vue qu’on sera lu. Ce qui permet de faire un meilleur usage de sa propre raison, de juger ce qu’on écrit avec plus de recul. C’est ce qu’avait remarqué Descartes : “Sans doute un regard tjrs de plus près à ce qu’on croit devoir être vu par plusieurs, cas ce qu’on ne fait que pour soit même et souvent les choses qui m’ont semblé vrai lorsque j’ai commencé à les conserver, m’on paru fausse lorsque j’ai voulu mettre sur le papier.”
- consignes et conseils pratiques
- ne pas commencer le devoirs sur la première page = intro > deuxième
- laisser une marge supplémentaire ( +3 carreaux)
- pas d'astérix
- pas utiliser le rouge
- utiliser qu’une couleur
- souligner les titres d’ouvrage (pas entre guillemet)
- deux signes de ponctuation interdits : “...” , “!”
- jamais dire je en parlant de soit même mais plutôt nous pour montrer qu’on se hisse à un niveau d’université
- ne pas raconter sa vie
- pas de langage famiilier
- ne pas s’adresser au correcteurs : pas “tu, vous”
- ne jamais délayer
- être lapidaire (éviter les longues phrases)
- mener son langage et non se laisser mener par lui
2. l’utilisation des auteurs
Il faut les considérer comme des moyens, des outils ou des instruments, jamais comme des fins : il faut s’en servir et non les servir en se faisant leur porte-parole. Ils doivent être utilisés pour enrichir ou illustrer une réflexion personnelle préalablement élaborée.
Il ne faut jamais commencer par exposer la pensé ou le raisonnement d’un auteur.
Vous ne devez jamais commencer sur son paragraphe par “pour(untel)”.
Ne jamais faire d’exposé ou de catalogue de doctrine.
Ne jamais être allusif et se contenter de citer des noms. Ne pas utiliser, en les nommant, “les illustres inconnus".
3. Le sujet
Il faut le considérer dans sa spécificité et le citer en introduction sans la moindre modification. Il convient d’envisager ces différents sens possibles pour ne retenir finalement que les plus pertinents en accordant à chacun un traitement proportionné à son degré de pertinence. Seul l’énoncé global du sujet à un sens si il faut accorder une attention particulière à chaque mots on ne doit pas perdre de vue sa relation au autre et au sujet considéré dans sa globalité.
Ne jamais commenter la pertinence du sujet c'est-à -dire ne pas lui en substituer un autre. Il ne faut même pas parler du sujet. Seulement le traiter et y répondre.
4. Conseil pour la recherche des idées
- Ne pas, d'emblée, se préoccuper du plan, il faut d’abord laisser venir les idées puis trier et organiser
- Essayer de répertorier les diverses réponses à la question du sujet
- Découvrir les domaines d’application du sujet : domaine moral, politique, de la philosophie, du droit, de l’art, de l’éducation, de la psychologie.
- Repérer la ou les notions du programme concernées
- Chercher au sujet d’autres formulation pour mieux dégager sa spécificité .
- Se demander ce que les gens ( ces gens que les philosophes appelaient autrefois «le vulgaire») (le vulgaire est plus un être de raison ou une tendance commune à tous les hommes qu’une catégorie de personne. Montaigne : »Nous sommes tous vulgaire » du vulgaire Sénèque écrit qu’il est « l’interprète le plus détestable de la vérité ») ont l’habitude de penser sur le sujet et comment il réagirait si la question du sujet leur était posé : ce qui revient à « faire l’inventaire des idées toute faites et des préjugées pouvant se rapporter au sujet.
- Se demander quelle illustration on peut trouver dans la littérature.
- Passer en revue la connaissance que l’on a des grands auteurs (œuvre étudiée dans l’année ou ayant fait l’objet d’un compte rendu de lecture).
- Analyser le sujet, c’est à dire donnner une définition aux mots et concepts dont il est composé : chercher quels autres concepts leur sont lié, les synonimes, chercher aussi les notions opposés à celles du sujet, les antonymes.
- Voir si les étymologies des termes du sujet peuvent éclairer utilement.
- Chercher les expressions courantes où l’on pourrait retrouver les notions du sujet.
- Trois notions voire quatre sont plus ou moins intimement liées à tous les sujets, ce sont les notions d’humanité, de raison, de philosophie et de liberté.
La première est la plus importante. Tous les sujets posent implicitement la question « Qu’est ce que l’homme ? »
5. Le plan
Le plan est le principe d’unité de la dissertation, on doit pouvoir s’en faire une idée en fin d’introduction. L’essence du plan, c’est l’ordre , donc aucune digression n’est admissible. Le plan a pour fonction d’intégrer la diversité des arguments dans l’unité d’un projet. Il a aussi une fonction d’aide mémoire pour le correcteur.
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