Méthodologie de la dissertation de philosophie

Dissertation de philosophie : méthodologie

1. Analyse du sujet (30 minutes)

- Repérer les notions du programme concernées

- Noter toutes les références qui viennent à l’esprit et qui pourraient être en rapport avec le sujet

- Définir les termes → exemples de leurs divers emplois et usages dans la langue courante et moins

courante, synonymes exacts et expressions proches ou équivalente, antonymes (permet de cerner les oppositions des concepts qui sont implicitement concernées par le sujet), puis formuler par écrit une définition précise en prenant soin de distinguer toutes les significations du mot

- Chercher un paradoxe, une opposition entre deux idées opposées présentes dans le sujet (« peut-on apprendre à vivre ? »). Cette étape nécessite d’avoir élaboré définitions des termes et aide à faire ressortir la problématique en dégageant une opposition qui fait problème

- Chercher le présupposé : sous-entendu sans lequel la question ne pourrait ni se poser ni avoir de sens (« Pourquoi désirer l’impossible ? » -> il est possible de désirer l’impossible)

- Chercher l’enjeu : ce que le sujet nous propose de perdre ou de gagner selon la réponse que l’on donnera à la question : Qu’a-t-on à perdre ou à gagner dans le domaine des valeurs en lui donnant telle ou telle réponse ?

1. La problématique (15 minutes)

- Il doit y avoir plusieurs réponses satisfaisantes à la problématique

- C’est la formulation méthodique et détaillée d’une opposition de positions possibles sous la forme d’un groupe de question conceptuellement reliées entre elles

- Le devoir doit être en rapport direct er permanent avec celle-ci

- Reformuler la question de base au brouillon afin d’en faire ressortir toutes les nuances et toutes les directions avec pour intérêt de parvenir à cerner toutes les dimensions possibles du problème

- 2 questions minimum et 4 maximum

- Soit problématique linéaire (A ou B qui sont 2 grandes directions opposés, puis enjeu), soit problématique sous forme d’alternative (A ou bien B). Pour sujet oui non : faire hypothèse, faire une objection puis donner une alternative en faisant ressortit sa difficulté. Faire ça pour le oui et le non

Rédaction de l’introduction au propre : partir du paradoxe, l’expliquer, faire apparaître les idées qui se contredisent, donner des exemples. Illustrer la première idée (présupposé, définition, référence…), puis la deuxième avec un connecteur logique montrant l’opposition ou la concession. Puis énoncer problématique et annonce du plan

A la fin de l’intro, se demander ce que l’on veut démontrer et l’écrire, et se demander comment faire pour y parvenir.

1. Le plan (45 minutes)

- Plan euporétique : oui, mais, donc ; affirmation, objection, solution.

- Hypothèse : première approche du problème, première position possible

- Parathèse : objection à l’hypothse, thèse parallèle à l’hypothèse qui ne la contredit pas mais la nuance

- Métathèse : thèse ultime qui s’impose en résistant à l’objection de la parathèse et en allant ainsi au-delà, aboutissement du raisonnement en même temps que la réponse unique et finale à la problématique, réponse la plus pertinente à la question, parle des enjeux

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