Méthode de la dissertation : Philosophie
Cours : Méthode de la dissertation : Philosophie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar siohcoc0 • 6 Décembre 2019 • Cours • 799 Mots (4 Pages) • 444 Vues
Méthode de la dissertation
Travail préparatoire d'analyse du sujet
En saisir tous les termes :
- Identifier les notions philosophiques, mais aussi les autres termes dont le sens peut être important pour résoudre le sujet, et les définir précisément.
Examiner sa construction et établir les différentes réponses envisageables :
- Être notamment attentif aux modalités employées dans le sujet (« peut-on », « doit-on », « faut-il », etc.), et aux termes de quantité (« tous les », « aucun », etc.). Ne pas hésiter à prendre en compte des cas extrêmes ou surprenants à première vue.
Découvrir ses présupposés :
- Les sujets affirment parfois quelque chose de manière implicite, et cette affirmation peut souvent être discutée, remise en cause.
Saisir les questions voisines :
- En définissant les notions du sujet, il faut aussi les distinguer des notions voisines, afin de répondre précisément à la question posée par le sujet, et pas à une autre.
Situer les domaines concernés :
- Envisager les différents champs que recouvre un sujet (politique, psychologie, esthétique, épistémologie, etc.). Il ne faut pas en laisser de côté, mais il n'est pas obligatoire de leur accorder une importance égale.
Faire la liste des arguments et des références philosophiques qui semblent utiles pour ce devoir
- C'est un indice auquel il faut faire attention. Si l'on n'a aucune référence, il faut se méfier, et tout particulièrement si le sujet paraît attirant.
L'introduction
Son but est de construire un problème, qui repose sur deux affirmations apparemment acceptables et pourtant contradictoires (un paradoxe). Le problème n'est pas la question, mais une explication de la difficulté de la question.
- Il n'est pas indispensable de rédiger une amorce littéraire, et il faut éviter absolument les « de tout temps... ». On peut très bien commencer directement par une opinion qui sera discutée.
- Deux possibilités :
- présenter une opinion qui semble évidente, puis montrer qu'elle pose problème.
- Présenter une opinion acceptable, puis une seconde opinion également acceptable et pourtant contradictoire.
- Les opinions discutées doivent s'appuyer sur les définitions des termes, dont on tire des conséquences logiques.
- Ne pas citer d'auteurs, car une introduction ne permet pas de discuter en détail leurs idées. Il faut aller vite.
L'introduction est réussie si elle montre où réside la difficulté dans la question posée. Elle n'est pas réussie si elle se contente de reformuler la question.
Éventuellement, la fin de l'introduction annonce très brièvement le plan du devoir, par quelques phrases ou quelques questions. Souvent, c'est inutile car la présentation du paradoxe montre clairement les deux premières parties discutées.
- Le nombre de parties est libre (au moins deux, qui correspondent le plus souvent aux deux affirmations contraires de l'introduction, mais trois ou quatre est mieux).
Le développement
Les parties :
- Chacune propose une manière de répondre au problème, et cherche à donner des arguments (et contre-arguments) pour cette réponse.
- cette réponse repose toujours sur une certaine définition des notions en jeu. Si on change de définition des notions, alors il faut aussi changer de partie.
- Ne jamais faire une partie avec la liste des arguments pour, et une seconde avec la liste des arguments contre. Chaque partie pose une question, et soulève le pour ET le contre en vue d'y répondre.
Les sous-parties :
- Chacune donne un argument différent pour soutenir la thèse de la partie, ou bien pour la critiquer.
- Ces arguments peuvent être soutenus par des références philosophiques (dont il faut citer l'auteur et le texte précis), des exemples (qu'il faut choisir avec soin).
- Éviter absolument la récitation de la doctrine des auteurs (ou des cours). Il faut presque toujours adapter l'argument des auteurs au sujet précis.
- Toujours préciser en une phrase ou deux ce qu'un paragraphe a apporté au problème global.
Les transitions :
- La dernière sous-partie d'une partie cherche à soulever les plus fortes critiques contre l'idée principale défendue dans la partie. Cela justifie le fait de redéfinir les notions et d'aborder un autre aspect du devoir.
- Elle est réussie si elle parvient à montrer les insuffisances de la partie en cours, tout en conservant quelque chose de la discussion.
La conclusion
Son but est d'apporter une réponse définitive à la question du sujet :
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