« L’Éducation doit-elle viser à former un homme ou un citoyen ? »
Dissertation : « L’Éducation doit-elle viser à former un homme ou un citoyen ? ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ariamanow • 30 Novembre 2022 • Dissertation • 830 Mots (4 Pages) • 516 Vues
Correction philo
« L’Éducation doit-elle viser à former un homme ou un citoyen ? »
Introduction :
Si l’éducation est un processus de formation, nous ne pouvons jamais négliger la finalité d’un tel processus. L’humanité réclame que l’on tienne compte des devoirs universels qui sont liés à la dignité humaine. La société de son côté exige que l’éducation fasse de nous de bons citoyens, c’est à dire des êtres capables de s’intégrer dans l’existence collective et de lui apporter une contribution. Nous pouvons nous rendre compte que ces deux finalités ne sont pas forcément compatibles. Ce que Rousseau appelle l’homme naturel, plus instruit par la nature et par les choses, semble s’opposer à l’homme civil qui à tout reçu des autres. C’est de cette opposition dont nous avons à discuter dans l’interprétation philosophique de ce texte de Rousseau.
Pour mener à bien cette discussion nous nous proposons de faire ressortir tout d’abord l’importance d’une éducation pour l’homme. Dans un deuxième temps nous cherchons à souligner que la nécessaire éducation du citoyen peut avoir pour fondement l’éducation de l’homme. Enfin dans une dernière partie, nous nous interrogerons sur la possibilité d’articuler les différentes éducations dont l’être humain peut bénéficier.
L’éducation traditionnelle à tendance à aller directement du côté de l’éducation du citoyen. Cette précipitation s’explique par le fait que nous avons besoin rapidement de citoyens pour les différentes activités de la vie sociale. Nous cherchons ainsi à assurer au plus vite la continuité de la puissance collective et de la culture à laquelle nous appartenons. Dans ce genre de circonstances, on ne prend pas vraiment soin de l’individus, qui représente en vérité la seule personne qui exprime le genre humain. Comme le fait remarquer Rousseau, nous élevons l’être humain pour les autres, c’est à dire pour une entité abstraite. Nous avons tendance à oublier que tout être humain est un être singulier du fait de sa conscience de soi et de sa liberté naturelle. On va insister sur cette éducation de l’homme on peut faire remarquer qu’une éducation tournée directement vers la sociabilité exige un renoncement trop souvent brutal. L’éducation de l’humanité ne peut s’opposer radicalement à la nature, elle doit au contraire l’accompagner en permettant la croissance interne de nos facultés et de nos organes. L’être humain doit pouvoir se découvrir dans toutes ses potentialités au lieu d’être immédiatement brimé dans ses instincts et ses passions.
Cette opposition entre l’éducation de l’homme et celle du citoyen n’est peut être pas aussi radicale que cela. On pourrait faire d’une éducation de l’homme le fondement* d’une éducation de citoyen. (Le fondement : la condition logique d’une proposition). En vérité la citoyenneté est pleine et entière et n’a rien à craindre de l’humanité. Il est possible d’imaginer que des hommes accomplis, moralement et naturellement sauront faire respecter leurs droits et leurs devoirs de citoyens. On ne peut forcer personne à être citoyen, seul le développement de notre conscience nous permet d’en saisir la pleine nécessité.
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