Les interdits

        Spinoza, philosophe néerlandais du 17ème siècle fait dans cet extrait une analyse de l’efficacité des lois qui régissent la vie dans la société. Il récuse cette volonté de vouloir la contrôler, l’enfermer dans dans cadres précis. Il pose clairement la question de l’impact sur la liberté de chacun, mais aussi sa faculté à se prendre en charge. Cependant, peut on imaginer une société sans lois, où chacun agit à sa guise, où seule la tolérance fait foi ?

Dans ce texte, l’auteur nous explique que tout ce qui est interdit donc régi par des lois nous dictant de façon stricte comment se comporter en fait attise la curiosité, la convoitise, l’envie.

Dans son argumentaire, il préconise que l’on laisse à chacun le choix de ses actes. Sa réflexion est fondée sur l’incapacité latente d’empêcher l’interdit. Les lois ne sont donc là que pour fixer des sanctions suite à tout acte délictueux.

Il fait appel à la tolérance et à la liberté de jugement de l’être humain et fait un parallèle entre les conséquences de certaines passions de l’homme et son attirance pour l’interdit, l’inaccessible. En effet, il démontre que l’origine de nombreux maux sont des réactions humaines qu’aucune loi ne peut contrecarrer.

Brider la liberté de jugement revient pour lui à brider la créativité des scientifiques ou autres artistes.

        Ce que l’on ne peut interdire doit-on le permettre ? Il est toutefois important de fixer un cadre. Ainsi celui qui sortira du celui-ci sera au courant des sanctions qu’il encourt. Car même si l’on ne peut éviter certaines choses, il demeure important de les définir comme interdit, cela aide à développer la prise de conscience.

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