« Les finalités de l’État suffisent-elles à la définir ? » - Max Weber
Commentaire de texte : « Les finalités de l’État suffisent-elles à la définir ? » - Max Weber. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Halobeyoncebitch • 3 Décembre 2021 • Commentaire de texte • 715 Mots (3 Pages) • 542 Vues
Philosophie :
« Les finalités de l’État suffisent-elles à la définir ? » - Max Weber
Ce texte est un extrait du Savant et de la Politique qui reprend deux conférences données par Max Weber en 1917 et 1919. Cet extrait vient donc de la deuxième partie intitulée « La profession et la vocation politique ». Max weber était un économiste et sociologue allemand né en 1864 et décédé en 1920. Il est considéré comme le fondateur de la sociologie moderne. Il était membre du parti social-démocrate et a participé à la rédaction de la constitution de la République de Weimar. Dans ce texte, il écrit donc sur le métier et la vocation de politique et cherche donc à définir ce qu’est l’État.
Tout d’abord, il commence par dire qu’il va analyser l’État de manière sociologique, qu’il va donc se baser sur des actes sociaux qui intègrent autrui. Il affirme également que les groupements politiques ont toujours eu à gérer toutes sorte d’affaires mais qu’aucune d’elles ont à chaque fois été gérées uniquement par ces groupements. Puis, la première idée importante du texte est introduite et qui est que selon Weber, on peut définir sociologiquement l’État, à-travers un moyen qui lui est propre; la violence physique. Il cite Trotski et dit « Tout État se fonde sur la violence ». Il continu en écrivant que sans cette violence physique, l’État tel que le nous définissons ici n’existerait donc pas et qu’à la place, on aurait une situation que Weber qualifie « d’anarchie », qui est en fait une situation où l’absence de pouvoir se fait ressentir. Cette absence de pouvoir correspond à l’inexistence de la violence physique puisque le pouvoir d’un État c’est justement le fait d’avoir le « monopole » de la violence. Cependant, il précise que ce n’est pas le seul moyen de l’État, seulement son moyen « spécifique », qui lui ai accessible à lui seul. Pour illustrer ses propos, il s’appuie sur ce qu’il se passe à son époque : « De nos jours précisément, la relation de l’État à la violence est particulièrement intime ». Il donne ces conférences en 1917 et 1919, le monde est en guerre, ou vient tout juste de sortir de la guerre. Le contexte dans lequel il se trouve prouve ce qu’il dit dans cet extrait. Ensuite, il différencie l’État moderne des groupes ayant existés dans le passé, en disant à nouveau qu’aujourd’hui, donc au début du XXèmesiècle, seul l’État et les groupes ayant l’accord de l’État peuvent utiliser le moyen de la violence, contrairement à avant. Il parle alors du « droit à la violence » dont l’État est le législateur.
Weber pense qu’un groupement est une relation sociale qui nécessite un ordre avec, en tête de cet ordre, des gens déterminés et institués qui vont s’appuyer sur des règles afin de faire régner cet ordre légitime. Il parle alors de domination. Et l’État serait alors comme un groupement de domination politique. Cette idée est l’idée principale évoquée dans cet extrait. L’activité politique serait alors en charge de l’attribution des pouvoirs directoriaux. La vocation politique serait, par conséquence notre unique possibilité de participer au pouvoir ou à la distribution du pouvoir. Il définit donc la politique comme l’ensemble des efforts faits pour participer au pouvoir ou influencer la répartition du pouvoir entre les Etats ou entre les divers groupes de l’Etat. Ceci vient donc du fait qu’une des conditions de l’État est la domination d’hommes sur d’autres hommes, de la politique sur les individus. Sans cette condition, l’utilisation de la violence physique par l’État ne serait alors pas légitime et donc l’État perdait son pouvoir, le pouvoir étant comme on l’a dit précédemment, le monopole de la violence physique par l’État.
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