Le corps et le savoir

LE HENO                                                                                                              TG3 Yuna                                       PHILOSOPHIE                                    01/02/21

NOTRE CORPS EST-IL UN OBSTACLE A L’ÉTABLISSEMENT DU SAVOIR ?

     Le corps s’oppose à l’esprit. Scientifiquement le corps est la partie matérielle d’un être animé. Il est soumit au cinq sens et permet de percevoir le monde. Contrairement à l’esprit qui est la partie immatérielle de l’Homme et qui permet lui d’interpréter le monde extérieur. Le corps pourrait alors être un obstacle, c’est à dire empêcher l’établissement du savoir en raison de sa composition ou ses propriétés. Le savoir étant le fait de croire de manière prouvée.  

On peut donc opposer le corps et l’esprit et se demander si l’établissement du savoir se fait grâce au corps ou à l’esprit. L’esprit et le corps peuvent-ils être dissociés ?

On peut voir dans un premier moment que le corps est une condition à l’établissement savoir. Dans le second moment nous allons nous opposer au premier en disant que le corps est en fait un obstacle à l’établissement du savoir. Pour finir nous allons expliquer ce que nous pensons être la réponse au problème.

     Nous pouvons penser en premier lieu, que le corps est une condition à l’établissement du savoir. Le corps inclut le cerveau (humain) qui, lui, fait apparaître l’esprit et donc la conscience de soi. C’est à dire que sans corps, nous n’avons pas de conscience de nous. Or sans conscience de soi on ne cherche pas à savoir, on vit seulement en fonction de nos instinct. Par exemple les animaux qui n’ont pas de conscience d’eux même, vivent leur vie uniquement en fonction de leurs instincts  (manger, boire, dormir…) et ne cherchent pas à «savoir». Et même sans ça le cerveau nous permet d’avoir la réflexion pour accéder au savoir. Donc pour cela le corps est indispensable à l’établissement du savoir. De plus le corps possède des sensations grâce à ses sens (vue, toucher, odorat...) qui lui permettent de vivre des choses qui vont ensuite être interprétées par l’esprit. Ainsi l’esprit ne fait qu’interpréter des informations envoyées par le corps. Une personne sans aucuns sens ne ressent rien, le cerveau n’a donc rien à analyser et ne peut rien apprendre. L’esprit serait donc dénué de sens sans le corps car il ne pourrait pas apprendre et donc pas savoir. En ce sens le corps est condition à l’établissement du savoir.

     Maintenant, il faut s’opposer, au moins partiellement, au moment 1 car il est faux de croire que le corps est condition à l’établissement du savoir. Le premier moment laisse entendre que sans corps, l’esprit n’a pas d’intérêt. Donc sous un autre aspect, notre but est maintenant de montrer que le corps est un obstacle à l’établissement du savoir.

     On l’a vu, le corps est constitué de matière contrairement à l’esprit. Ce qui n’est pas un avantage au contraire. De ce fait nous ne pouvons faire certaines avancées scientifiques sans technologie (qui mettent plusieurs dizaines d’années à être conçues). Le corps freine voire empêche donc certaines avancées scientifiques. Par exemple à cause de notre constitution nous ne pouvons pas plonger (sans équipement) au fond de l’océan sans être écrasé par la pression à 10km de profondeur. Ou encore nous ne pouvons pas aller sur une autre planète ou explorer au-delà de la voie lactée en raison de la matière qui nous compose. De plus ce corps est soumit au vieillissement qui l’empêche de savoir éternellement. Si nous ne vieillissions pas, les personnes du XVIe  siècle ne seraient pas mortes en croyant au géocentrisme. Mais ces personnes étaient soumises à la perception que leur corps leur infligeait. Car oui le corps, grâce à ses sens, permet la perception. Cependant cette perception nous a souvent induit en erreur. Les Hommes ont cru par exemple la terre plate à cause de celle-ci. Le corps est donc une «expérience première» en raison de la perception dont il est difficile de ce détacher pour pouvoir trouver l’évidence seconde. Car on le sait l’expérience première n’est pas toujours vraie, mais elle le paraît. L’esprit doit donc se détacher de la perception pour être objectif et mettre en place une expérience seconde pour trouver l’évidence seconde. Cela montre donc à quel point le corps ralentit l’établissement du savoir.

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