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Le bonheur est-il inaccessible à l'homme ?

Dissertation : Le bonheur est-il inaccessible à l'homme ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2020  •  Dissertation  •  2 886 Mots (12 Pages)  •  5 056 Vues

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Le bonheur est-il inaccessible à l’homme ?

Définition des termes du sujet

► Le bonheur : état stable et durable de pleine et entière satisfaction

► Est-il : questionnement sur une définition du bonheur, sur son essence

► Inaccessible : dont l’accès est hors d’atteinte, impossible, inatteignable

► L’homme : sujet conscient de lui-même, être de désir mais possédant une raison

Réflexion et problématisation

Chaque homme a en lui l’idée du bonheur et cherche à le trouver. Dès lors, le bonheur

apparaît comme une idée universellement partagée. Comme le dit BLAISE PASCAL, « tous les

hommes recherchent à être heureux, cela sans exception : quelques différents moyens qu’ils y

emploient, ils tendent tous à ce but ». Le bonheur apparaît ainsi comme un état d’entière

satisfaction, de plénitude totale, c’est pourquoi tous les hommes orientent leur vie dans le sens

de cette quête, le bonheur étant par conséquent une fin intrinsèque, une fin en soi.

Mais quels sont les « moyens » dont parle justement PASCAL qui assureraient à l’homme une

vie heureuse ? Y a-t-il une recette universelle conduisant nécessairement l’homme au

bonheur ? C’est ici que nous sommes obligés de reconnaître que même si chacun considère le

bonheur comme un état de bien-être absolu, les hommes ne peuvent s’accorder pour définir

une conduite de vie qui serait certaine de les mener au bonheur. En effet, nous sommes

contraints de reconnaître que personne ne peut être assuré d’atteindre, puis de demeurer pour

toute sa vie, dans un état de plénitude. Dès lors, une question se pose : le bonheur est-il

inaccessible à l’homme ? Autrement dit, l’être humain est-il en mesure, est-il capable

d’atteindre le souverain bien des philosophes antiques ? La nature de l’homme peut-elle le

conduire à la pleine satisfaction ? Car l’homme, bien qu’étant défini comme un être

raisonnable, possédant la faculté de se déterminer par la raison, est également un être sensible

soumis au désir et donc à la souffrance. Ainsi, par sa double nature, l’on peut se demander s’il

est capable d’être heureux. Bonheur et nature humaine ne sont-ils pas incompatibles ?

L’homme étant un être possédant une conscience, un être de désir, changeant avec le temps,

comment concilier sa clairvoyance et sa quête du bonheur ?

Une telle réflexion nous amène par conséquent à réfléchir quant à l’essence propre de

l’homme ainsi que sur sa destination finale, sur ce qu’il peut espérer ainsi que sur les moyens

d’atteindre son ultime but.

Exemple de plan possible

I. La quête du bonheur est vaine

a) L’étymologie nous montre que le bonheur ne dépend pas de nous

Comme nous l’indique l’étymologie même du terme bonheur, bonum augurium, « ce qui est

de bon augure, de bon présage », le bonheur est un état qui tiendrait peut-être davantage à des

circonstances favorables qu’à la volonté du sujet qui y aspire. En ce sens, le bonheur ne

dépendant pas seulement de l’homme, il semblerait bien inaccessible.

b) La nature désirante de l’homme comme obstacle au bonheur

Par ailleurs, sa nature sensible et donc désirante n’en font-elles pas un être voué à la

souffrance ? Les désirs forment un cycle et un cercle tels qu’ils peuvent être définis comme

incessants, sans jamais pouvoir être comblés. L’expérience du désir est à la fois celle d’un

manque et celle d’une tension vers ce qui m’apparaît comme un bien. Par conséquent,

l’homme pris dans un tel mouvement, ne peut jamais parvenir au bonheur puisqu’il est

toujours en quête du « plus » : en effet, l’homme désire toujours davantage, ce qui peut être la

source de beaucoup de ses souffrances. L’homme est un être de désir, par là-même, sa quête

indéfinie de plaisirs toujours nouveaux est sans trêve : celui qui poursuit avec excès toutes

sortes de plaisirs artificiels, tel un tonneau percé pour reprendre l’image de PLATON, n’aura

jamais de complétude. Certains plaisirs excessifs sont des douleurs et ils font renaître la

douleur du manque qu’est le désir. Parce que l’homme est un être de désir et que le désir est

un manque incessant et illimité, l’homme est voué à souffrir et donc à ne pas pouvoir

rejoindre cette complétude tant recherchée.

c) Le bonheur est un concept indéterminé

D’autre part, l’homme passe sa vie à désirer mais sans savoir réellement ce qui pourrait le

rendre heureux : tout le monde désire être heureux mais personne ne peut vraiment dire

comment être certain d’être pleinement comblé. Malgré notre profonde aspiration au bonheur,

peu d’entre nous sont capables de dire ce qui les rendrait absolument, pour toujours et de

manière certaine, heureux. C’est pourquoi selon KANT, le bonheur est un idéal en tant qu’il est

ce

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