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Le bonheur dépend-il de nous?

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Par   •  27 Janvier 2020  •  Dissertation  •  3 073 Mots (13 Pages)  •  2 378 Vues

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Le bonheur dépend-il de nous ?

Ce corrigé ne reprend que des idées du cours. Il ne correspond pas à ce qu’on attend d’une copie de Terminale. Mais en reprenant seulement 30% de ces idées, de manière claire et articulée, avec un problème clairement posé dans l’introduction, quelques arguments et une vraie 3ème partie, vous pouviez obtenir la note maximale.

Introduction

Le bonheur relève-t-il du hasard ou bien de nos choix ?

I) Le bonheur ne fait pas partie des choses qui dépendent (entièrement) de nous

1°) Définition du moment heureux (en suivant l’étymologie) : pas une simple satisfaction ;

a) Paradoxe : on ne désirait pas vraiment ce qui nous comble.

b) Justification par des exemples ;

c) Deux conditions psychologiques du bonheur

-> le renoncement

-> la disponibilité.

Transition : Mais le bonheur n’est-il qu’un état passager ?

2°) Le bonheur dépend de notre volonté

a) Présentation de l’hédonisme épicurien

b) La conquête du bonheur ne dépend jamais entièrement de nous, malgré notre sagesse :

= vulnérabilité du bonheur.

Transition : Ne peut-on pas être plus exigeant et viser un bonheur dépendant entièrement de nous ?

II) Le bonheur dépend entièrement de nous

1°) Le bonheur dépend entièrement de nous :

a) La critique stoïcienne de la sagesse épicurienne ;

b) L’indifférence au cours de la fortune ;

2°) La sagesse stoïcienne est-elle humaine ?

a) Les doutes stoïciens : du sage comme idéal de la raison

b) La sagesse plus modérée d’Aristote : l’accomplissement par la raison ne nous rend pas autarcique.

Transition : Que le bonheur soit difficile d’accès n’implique pas qu’il faille y renoncer de le rechercher. Et cette recherche, elle, dépend entièrement de nous.

III) Ce qui dépend vraiment de nous, c’est de rechercher le bonheur

1°) Le bonheur antique (accomplissement de soi) n’est peut-être qu’une illusion :

a) Avons-nous vraiment une nature ?

b) Le bonheur est une illusion utile

-> au sens moderne du bonheur (somme de satisfactions)

c) Le droit à la recherche du bonheur peut aussi se concevoir comme un devoir.

2°) Le bonheur de dépend pas de « moi » mais de « nous »: oui mais dans quelle mesure ?

a) La tâche du bonheur collectif peut être considérée comme la source de la moralité

b) Difficultés de l’idée d’une recherche du bonheur de tous dans la pensée utilitariste :

-qu’est-ce qu’un bonheur collectif ? Est-il quantifiable ?

-le bonheur de la majorité peut-il passer par le malheur d’une minorité ?

-la recherche du bonheur, même collectif, doit respecter la quête individuelle de chacun (sauf cas-limites).

Conclusion

L’étymologie nous apprend que le bonheur est un « heureux hasard », un événement qui nous comble sans que nous l’ayons recherché. La figure de la bonne étoile ou du bon « daïmon » comme disaient les Grecs n’est qu’une manière poétique de parler du cours des choses qui ne dépendent pas de nous. Définition qui réduit le bonheur à ne pouvoir être qu’un moment, forcément passager car, s’il dure, il ne peut plus relever du simple hasard. Mais est-ce à dire que ce qui nous rend heureux ne peut se produire que sans nous ? Les Grecs nous feraient-ils comprendre que notre bonheur n’est pas notre affaire ? Est-elle celle du destin ? Sont-ce les dieux qui sont responsables de notre bonheur ou de notre malheur (pensons à Job sur son tas de fumier dans l’Ancien Testament) ?

Notre sujet revient à nous demander s’il faut être fataliste en matière de bonheur, attendant qu’il nous tombe dessus, ou bien si nous ne pourrions pas, à tout le moins, y contribuer. Sans doute le bonheur n’est-il pas simplement aléatoire s’il est vrai qu’il existe des vies heureuses c’est-à-dire des bonheurs qui durent. Mais cela existe-t-il vraiment une « vie heureuse » ? Et dans quelles mesures ? C’est une question qu’il faudra se poser au cours de notre enquête.

Nous allons essayer de comprendre, dans un premier temps, ce que peut vouloir dire l’idée que le bonheur ne soit pas en notre pouvoir. Quand j’obtiens ce que je désire, j’en suis content et cela me procure une satisfaction. Mais cela me rend-il heureux pour autant ? Ce qui me satisfait correspond à ce que je voulais. J’étais donc conscient de mon désir et j’ai probablement œuvré à sa réalisation. Aucun hasard ici par conséquent. Si je vais au marché pour trouver un ami que je sais fréquenter ce lieu certains jours, je suis satisfait de le trouver. Que faudrait-il pour que la vue de cet ami me comble de joie et que je puisse lui dire : « Quel bonheur de te voir ! » ? Tout simplement que ce soit un hasard (tuché en grec) c’est-à-dire que je ne cherchais pas à le voir, et même que je n’espérais plus le voir, non par désintérêt de ma part mais parce que les circonstances nous avaient éloignés et ne rendaient plus possibles nos rencontres ; aussi, m’étais-je résigné, à cette absence. Le bonheur est donc ce qui vient réaliser un désir auquel on a renoncé. Il réanime l’aspiration qu’il comble et qui n’était donc pas complètement morte. Qui n’a renoncé à rien n’a aucune chance d’être heureux. Ainsi, ce qui nous rend heureux, nous le recherchions plus et c’est pourquoi sa survenue dépend du hasard et non de notre volonté. La réciproque est également vraie : ce que nous recherchons et dont l’obtention dépend

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