La république de Platon
Cours : La république de Platon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Saliiiim • 28 Avril 2022 • Cours • 13 170 Mots (53 Pages) • 381 Vues
Cours Philosophie n°1 HK : Compréhension et Analyse du propos de La République de Platon
- C’est un dialogue. Platon prétend dans Phèdre qu’il y a deux rhétoriques : celle des sophistes, et celle de la dialectique. C’est à dire ce que met en relation Socrate : un accès à la vérité.
- D’autant que lorsqu’on commence à avoir à faire à une narration, il faut des conditions dans lesquels le dialogue peut s’installer. A la fin du dialogue avec Céphale, le mot « justice » apparaît au 332d. La question du dialogue sur la justice va d’abord mettre en cause les conceptions traditionnelles ce la justice. Socrate, au lieu d’interroger, préfère préserver sa propre conception de la justice. Réflexivement ces conceptions vont s’avérer insuffisantes. « La justice c’est ce qui est profitable » ne va d’ailleurs pas être assez interrogée.
- Ainsi nous admettons facilement des représentations générales que nous croyons précises et qui sont pourtant confuses. C’est une apparente vérité. Ce genre de croyances sont socialement utiles ou acceptées. Ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas expliquer sa valeur.
- La structure de La République est ainsi
- Livre I : Mise en condition du dialogue sur la justice
- Livre II-IV : La définition de la justice
- Livre V-VII : Conditions de la réalisation de la cité idéale
- Livre VIII-IX : Qu’est ce que la part injuste dans l’Homme
- Livre X : Les récompenses de la justice
- Platon jusqu’à la mort de Socrate écrivait de la poésie. Il a un style et il pèse ses mots. Il y a déjà une métaphore de la démarche : des personnes qui reviennent d’une fête et qui veulent rentrer chez-eux. Une ascension vers un port, le Pirée, interrompu de ce chemin, on commence par des concessions. Il y a une certaine adhésion dans le fête religieuse. On met en question le fait de s’arrêter, on évalue ce qui est proposé de même qu’il met en question le fait de revenir. On va tout au long de cette œuvre, mettre en question, mettre à distance, on va redescendre pour expliquer ce qui est être injuste. Dans le livre X, on parle de ce qui se passe après la mort, on retrouvera la fête sociale et religieuse, la fête nocturne. Ainsi, de manière métaphorique, on va évoquer comment on va procéder.
- Dans ce tout début, la réflexion philosophique ne se passe pas hors du monde. Ce sont des hommes dans la société qui sont menés à une démarche philosophique. La réflexion philosophique apparaît dans un situation, dans un cadre réel. Par ailleurs, tous les personnages sont des hommes. Il y a un cadre concret et on peut affirmer véritablement une chose, c’est qu’on ne peut philosopher qu’entre amis. L’amitié est une relation réciproque où les deux se veulent du bien. Une recherche en commun de la vérité dont tout le monde peut en bénéficier et où l’on ne cherche pas à se servir de l’autre.
- Céphale glisse dans l’existence dans le sens où chacun existe de manière différente. La réflexion sur l’existence à savoir sur les plaisirs et les sentiments qu’on éprouve d’une expansion de la vie. La réflexion va se porter sur l’existence d’une affirmation et d’une expansion.
- Quel est l’objet de la relation de la discussion ?
Il s’agît de discuter de l’existence. Il demande d’indiquer de quelle nature est ce chemin. La question ne vise pas à obtenir des confidences, il vise la réflexion sur une essence.
- Socrate se met en position d’une telle manière à devoir apprendre de Céphale. Une relation qui ressemble à une relation de maître à disciple. Contrairement à ce que dit Céphale, il n’a pas dit ce qu’était la justice. Il y a quelque chose qui se révèle faux. On peut faire des choses de manière juste et injuste. Socrate révèle une contradiction qui mène à une aporie. C’est le fils qui reprend le relai : qu’est ce que la justice ? Ce qu’on attend n’est pas d’atteindre la sagesse mais la vérité. La contradiction est l’indice de l’erreur et l’exigence de la vérité prend place…
- La réflexion de Céphale repose sur l’autorité d’autres que lui : Sophocle, Thémistocle, Pindare… L’autorité peut être sociale et poétique. Les poètes dans la Grèce antique sont reconnus, ils ont une fonction morale, une tragédie permet à que toute une population accède à des représentations morales. Ce sont des exemples à suivre ou au contraire à éviter. De plus, le beau doit être au service du bien jusqu’au XVIIe siècle. Polémarque souligne que Céphale dit la même chose que Simonide. Pour Socrate, il n’y a pas d’autorité extérieure à la recherche rationnelle de la vérité pour Socrate. Finalement, Sophocle aura raison certes, mais c’est parce qu’on comprendra pourquoi il a raison. La transformation de l’argument d’autorité par l’argument du logos permet de traduire l’argument en un discours.
Il est important de saisir la différence voire l’opposition entre logos et mythe.
- Un mythe a un sens qui est caché d’une manière indirecte et implicite qu’il faut interpréter puis accepter.
- Le logos en grec veut dire calcul, discours etc. Le logos c’est avant tout la démonstration. C’est une vérité qui peut être partagée même si on peut se servir du mythe pour l’expliquer.
- On est dans une forme de tradition chez Céphale, on se réfère aux anciens qui eux connaissent. Socrate demande si nous sommes certains de comprendre les sens. Il ne se débarrasse pas par là de la tradition mais il pense ce qui porte la tradition.
- L’autorité du nom doit être remplacée par l’autorité du logos. Nous sommes capables de savoir ce qui est vrai. Chacun doit exercer le logos et sa liberté. Je vais me soumettre à moi-même comme un être raisonnable. Céphale apparaît au moment où il revient d’une prière des dieux. On peut reconnaître qu’il ait été juste.
- Il s’agît de savoir qu’est-ce qui donne sens à l’existence. Or, si c’est le fait d’être juste qui donne du sens, alors qu’est-ce qui est juste ? Ainsi, la réflexion philosophique n’est pas abstraite, elle pense ce qui s’impose à nous. Il choisit le dialogue à chaque fois situé dans un contexte particulier. Le début n’est jamais anecdotique.
- Quelle distinction entre discussion et dialogue ?
Une discussion ne recherche pas forcément la vérité et les dialogues permettent d’entretenir des relations mais ce qu’on dit n’a pas pour fonction que d’être compatible avec notre but. Cela peut être simplement affectif. Mais le dialogue entre Socrate et Céphale correspond à une recherche de la vérité par la méthode de la réfutation. Une méthode est toujours liée au but. Il faut ici identifier des erreurs, des illusions et les éliminer progressivement, les rapprocher de ce qui est faux. Ce qui est intéressant, c’est que Céphale ne cherche pas la vérité.
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