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La conscience morale

Dissertation : La conscience morale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2021  •  Dissertation  •  769 Mots (4 Pages)  •  976 Vues

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La conscience morale est la capacité à discerner le bien du mal. C’est elle qui nous permet de vivre en communauté, et d’avoir un ensemble de valeurs et de comportements communs. Rousseau, au 18ème siècle, l'a catégorisée comme étant innée à l’homme, cependant, en quoi peut-on savoir qu'elle est subjective? Et quelles peuvent être ses origines? Bertrand Russell défendra ainsi que la conscience morale est non pas une capacité issue de la "voix intérieure" mais un produit lié à l’éducation. Pour parvenir à une telle thèse, Russell constatera que la conscience n’est pas la même pour tout le monde et prétendra que l'inconscience a permis de concevoir les causes des “scrupules de conscience”. En effet, il affirme que les actes effectués lors de notre “première jeunesse”, ont influencé notre notion de morale. Il tire la conséquence d’une telle position, selon laquelle notre conscience est une capacité manipulée et dressée par l’éducateur.

Russell initie sa démarche par le constat qu’établir Dieu comme le créateur des mœurs humaines présente deux difficultés. Pour lui, la conscience morale n'est pas une “voix intérieure” à suivre afin “d'éviter le péché” mais une chose acquise au fil du temps. Cette affirmation s’oppose à l'idéologie de Rousseau qui présente la conscience morale comme étant un instinct divin: Dieu a naturellement donné à l’homme les moyens de se juger et de se comporter comme un être moral. Cette hypothèse de morale naturelle universelle va aussi être rejointe par Alain au 20e siècle. Comme Russell s’oppose à cette idéologie, on pourrait dire qu’il remet en cause la religion, voire même l’existence de Dieu. La première difficulté qu’il présente est celle de la “diversité des expressions de la conscience”. En effet, la conscience ne dit pas la même chose à tout le monde. Selon lui, la compréhension de ces différentes “expressions de la conscience” se base principalement sur leur “origine”. La diversité des moralités est alors liée à l’éducation donnée au sujet et donc à sa culture. On ne naît pas homme, on le devient. Mais l’apprentissage n’est pas la seule chose qui façonne notre moralité. En effet, l'inconscient à une grande influence sur nos “scrupules” de la conscience. L’auteur s’appuie sur l’exemple de nos "premières jeunesse". Celui-ci, recouvrant notre première éducation morale, se voit caractérisé par des “actes rencontrant l’approbation et d’autre la désapprobation”. Au cours du temps, les valeurs apprises lors de cette première notion de morale sont oubliées, et donc rangées dans notre inconscient. Celles-ci ont quand même une influence sur notre conscience puisque les actions qu’il ne fallait pas faire lorsque nous sommes jeune continuent à nous donner “un sentiment de gêne" quand on est adulte alors que les actes préconisés donnent une “exaltation vertueuse”. Par l’analyse de notre propre conscience, nous avons associé ces “sentiments” à quelque chose de "mystérieux", puisque, comme dit Russell, “nous avons oublié les circonstances qui les ont causés à l’origine”. L’ignorance de leurs origines a donc concéder à l’humanité d’associer l'inconnu des ses sentiments à un être divin, ou comme l’auteur dit, à la “voix de Dieux”.

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