La Vérité est-elle naturelle à l'esprit humain ?
Dissertation : La Vérité est-elle naturelle à l'esprit humain ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kyky1910 • 13 Novembre 2021 • Dissertation • 1 318 Mots (6 Pages) • 506 Vues
Nous naissons tous égaux, ou plus précisément sans la parole, sans les mots, sans les idées, ou encore sans le savoir ni la connaissance. Or, là il est question de la vérité; c’est-à-dire de ce qui est adéquat, conforme à la réalité. Nous nous demandons ici s’il y a un lien entre elle et le naturel; donc ce qui est propre à un être ou à une chose, à l’échelle de l’esprit humain; esprit contenant toutes nos facultés intellectuelles. Il est clair que, logiquement, il n’y aurait à priori pas de lien entre ces concepts puisque nous sommes initialement des êtres humains sans aucune connaissance. Le but premier de l’Homme est d’aller chercher ce savoir tout au long de sa vie afin de construire petit à petit ce savoir initialement vide. Alors, nous allons nous demander à présent, « est-ce que la vérité est naturelle à l’esprit humain ? » Nous verrons tout d’abord que cette thèse est plutôt en accord avec les principes et valeurs des philosophes ou encore des empiristes de la philosophie moderne. Nous pourrons ensuite mettre en évidence les différences, mais avec quand même quelques similitudes finalement, entre ces méthodes et celles des rationalistes et des sophistes tout en passant par Platon.
Nous avons tout d’abord les philosophes. Ces « amoureux de la sagesse » ont l’art de la dialectique, c’est-à-dire de rechercher constamment la vérité à travers le dialogue. Ils ne possèdent pas initialement la sagesse, le savoir mais tentent de progresser vers elle. Pour eux, la vérité implique en premier lieu une démarche intellectuelle passant évidemment par le doute, l’observation, l’hypothèse et les preuves et ils veulent dépasser l’opinion pour trouver la vérité. Par exemple, pour Socrate, la sagesse est quelque chose de désirable. La citation « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien » de Socrate lui-même, illustre bien cette idée ainsi que sa doctrine; la doctrine socratique. Dans ce paradoxe, il dit indirectement qu’en fait l’esprit humain ne peut pas accéder à la vérité car nos pensées et nos perceptions des choses déforment en quelques sortes la réalité; ce qui fait que nous vivons dans une illusion permanente. Le fait même d’avouer ceci en toute humilité, ça nous renverrait à deux conséquences : cela nous tirerait de nos illusions et montrerait que nous ne sommes pas aveuglés par nos pensées et que ça nous permet donc d’aboutir à une vérité première et sûre qui est que nous ne savons strictement rien.
Le point précédent démontre bien que la vérité n’est pas si naturelle que ça et d’autres philosophes se rapprochent de cette vision des choses : ce sont les empiristes de la philosophie moderne. Pour eux, toutes idées et connaissances découlent d’expériences. Ces expériences mettent donc en œuvre également une démarche intellectuelle telles que les démarches scientifiques que nous connaissons bien s’opposant à la raison. Un des majeurs philosophes empiristes et David Hume. Il est également qualifié de sceptique modéré; du scepticisme qui est en fait la doctrine philosophique reposant sur le principe que l’homme ne peut pas connaître la vérité et qu’il est donc essentiel de douter systématiquement. Hume a étudié le problème de l’induction et en a déduit que la raison humaine est une faculté qui est déterminée à ceux qui produisent mécaniquement des inductions et qui trouvent donc de la causalité là où nous n’en voyons pas dans l’expérience; ce qui est contraire à l’empirisme. Imaginez faire une expérience scientifique en laboratoire et en extraire des résultats, des « vérités » pour une avancée scientifique; qui sait si cette « vérité » est vraie ou fausse ? Elle ne reste vraie qu’à l’échelle de l’expérience mais n’est pas absolue. Ce n’est qu’un phénomène car elle n’est pas universelle.
Cette idée de « phénomène », nous pousse ainsi à se poser des questions, tel que « Connaissons-nous finalement, nous les humains, ne serait-ce qu’une seule vérité absolue ? ». Si nous prenons l’exemple de Platon et son allégorie de la caverne, nous pouvons comprendre que notre réponse va certainement être une fois de plus
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