L’Etat est-il menacé lorsque les citoyens discutent les lois ?
Dissertation : L’Etat est-il menacé lorsque les citoyens discutent les lois ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Besson Clarisse • 28 Avril 2021 • Dissertation • 1 855 Mots (8 Pages) • 2 464 Vues
On associe souvent la notion d’État à l’idée de contrainte, parce que l’Etat gouverne au moyen de lois qui semblent priver l’homme de sa liberté. Pour autant, il est aussi vrai d’admettre que sans Etat, comme dit Hobbes « l’homme est un loup pour l’homme » tant ils se nuiraient les uns les autres. Il pose ainsi la question de l’homme comme naturellement violent. Ainsi L’Etat est-il menacé lorsque les citoyens discutent les lois ? L’Etat c’est d’abord une institution politique, une personnalité morale c’est aussi la figure principale de l’autorité. Il va également proposer ou imposer des lois, applicable à tous et définissant les droits et les devoirs de chacun. Le citoyen, lui, est un être jouissant, dans l’Etat dont il relève, des droits civils et politiques, et qui se doit d’appliquer les lois. Le citoyen possède naturellement le pouvoir du langage, qui lui permet, de discuter, de débattre, mais encore exprimer son accord ou son désaccord. Nous pouvons d’abord penser qu’en effet l’Etat est directement menacé car il est lui-même remis en question, mais il est aussi vrai de penser que la remise en question des décisions ne représente pas forcément une menace mais plutôt un atout de constructivité pour l’Etat. Alors, est-ce que la remise en question des lois par les citoyens peut-il avoir une emprise sur l’Etat ?
Dans une première partie nous verrons comment remettre en question peut porter atteinte à quelque chose ou quelqu’un, plus précisément à un État. Ensuite, paradoxalement à cette idée reçue nous verrons que remettre en question peut également s’avérer être une aide fondamentale à l’évolution d’une puissance. Enfin nous verrons comment la remise en question est-elle dissociée de désaccord.
Tout d’abord, qu’est-ce que l’Etat ? Grâce à Hobbes nous avons vu que la société ne va pas de soi. Elle se doit pour maintenir une cohésion sociale d’être règlementée par des lois, organisée autour d’un pouvoir régulateur, un pouvoir politique. Or, qui dit règlementation dit nécessairement contraintes, devoirs, obligations. Pour les sociétés organisées autour d’un pouvoir politique, c’est l’Etat qui incarne ce pouvoir. Cependant pour faire respecter les lois, il doit exister une forme de confiance entre l’Etat et les citoyens. L’Etat impose aux citoyens des lois, structurant leurs libertés. En échange de l’application de ces lois l’Etat se doit être garant de la sécurité pour son peuple. Cependant en remettant en question les lois, c’est l’Etat qui est remis indirectement en question. En effet, à partir de l’instant où les citoyens discutent et contredisent les décisions de l’Etat, c’est que la confiance présente entre ces deux entités a été brisé. C’est l’idée selon laquelle lorsqu’il y a un manque de confiance entre deux individus alors le respect qui existait entre les deux disparait. La cohésion sociale et donc rompue, la coopération, les échanges tous les rapports d’entraide entre ces deux êtres est brisée, il n’y a plus aucun rapport de force entre les deux. On en revient rapidement à l’Etat de nature. Ainsi, si la confiance entre les citoyens et l’Etat est brisée, l’Etat est directement menacé. La remise en question des lois abrite indirectement une remise en question de l’autorité et de la confiance. Lorsque les citoyens commencent à remettre en question les lois, l’Etat est déjà menacé. L’Etat donne aux citoyens l’opportunité de le menacer, en proposant des lois il offre aux citoyens la possibilité de les remettre en question, de pouvoir débattre et de se révolter. L’Etat ne s’auto menace-t-il pas finalement ? Il propose aux peuples l’outil pour le menacer. Ainsi à chaque prise de décision, l’Etat prend le risque d’être menacé. Prenons l’exemple de la révolution française de 1789. Suite aux décisions de l’Etat c’est un énorme bouleversement social que va connaître la France, qui va même aller jusqu’à une guerre entre l’Etat et son peuple. Ainsi, lorsque les citoyens discutent les lois c’est la confiance entre eux-mêmes et l’Etat qui et remise en question, alors l’Etat peut se sentir menacé. De plus l’Etat est dirigé par des hommes, or nous savons que l’homme, naturellement, n’aime pas être contredit, ainsi lorsque les lois sont remises en question, il se sent directement menacé. L’homme entend par menace tout ce qui n’est pas en accord avec lui-même. Ainsi, pour lui, remettre en question ses décisions, c’est s’opposer à lui et donc le menacer. Cependant on entend également par menace, toutes menaces plus directes et physiquement plus dangereuses. En effet lorsqu’un grand groupe de personne s’oppose aux décisions de l’Etat, ils créer une forme de menace envers cette puissance. Prenons l’exemple du nationalisme corse qui revendique son autonomie ou même son indépendance en s’opposant à toutes décisions politiques imposées au peuple. De manière plus radicale et plus directe les partisans de ces groupes vont s’en prendre à l’Etat notamment en s’introduisant dans des bâtiments politiques, en créant de grandes manifestations, mais encore ça peut aller jusqu’aux attentats, comme lors de la guerre d’Algérie. Ainsi nous pouvons penser qu’en effet l’Etat est menacé à chaque décision qu’il va prendre et qu’il va révéler aux citoyens. L’Etat est une puissance unique est autoritaire qui ne reste tout de même pas intouchable.
Nous avons démontré dans un premier temps que les Hommes en général sont des êtres qui se sentent constamment menacés, car la remise en question de leur parole ou de leurs décisions s’avère être une remise en question totale de leur personne. Ainsi dans la discussion des lois par les citoyens c’est la décision de l’Etat qui est critiqué, alors ce dernier se sent directement menacé. Cependant nous pouvons nous demander si ce que
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