Pourquoi l’ordre européen est-il menacé dans les années 30?

Les années 30, nous sommes un peu plus de 10 ans après la Première Guerre Mondiale mais les tentions n’ont pas cessé. L’Europe voit la naissance de de plusieurs régimes totalitaires : l’Italie fasciste (Mussolini) , l’URSS communiste (Staline) , l’Allemagne nazie (Hitler) ou encore l’Espagne franquiste (Franco)… C’est états déstabilisés par la guerre, les crises économiques, sociales et politiques, dans un contexte violent, favorise l’arrivée au pouvoirs de dirigeants autoritaires qui vont mettre en place des dictatures et annexer des territoires.

Pourquoi l’ordre européen est-il menacé dans les années 30 ?

Premièrement car c’est régimes totalitaires sont puissants et nombreux puis à cause des politiques anti-démocratiques qu’ils mènent et enfin parce que les démocraties n’ont pas réagi.

Directement issue de la Première Guerre Mondiale, les régimes totalitaires sont des régimes de types nouveaux avec différents fondements idéologiques qui partagent cependant des caractéristiques communes comme la propagande, le culte du chef, l’embrigadement… tout ça avec la surveillance, les répressions, les violences et la terreur (polices politiques, éliminations des opposants politiques, système concentrationnaire…) ; l’URSS est d’ailleurs à l’origine du plus grand massacre en temps de paix (procès de Moscou…) et l’Allemagne commence dès 1933 à mener des politiques antisémites (lois de Nuremberg). C’est pays autoritaires vont donc s’allier : l’Allemagne et l’Italie (Accord de « l’axe Rome Berlin ») et l’Allemagne et l’URSS (pacte de non-agression) ;et se réarment en vue d’une revanche. Leurs politiques guerrières et expansionnistes pour restaurer leur grandeur perdue en est la preuve (remise en place du service militaire, « samedi fasciste »… ; conquêtes territoriales: Grand Reich, Espace Vitale…). On observe alors que les régimes totalitaires et les dictatures sont majoritaires en Europe. Leur puissance et leur nombre en font donc une menace pour la démocratie.

Nous allons donc avoir à faire à une guerre idéologique fondée sur la haine de la démocratie libérale. En effet, pour les fascistes et les nazies elle privilégie l’individualisme aux dépens de la nation et de l’État ; et pour les soviétiques elle est fondée sur le capitalisme et l’impérialisme qui opprime les prolétaires et les peuples colonisés. On observe un rejet de la paix, des traités, de cet ordre diplomatique imposé par les vainqueurs ; surtout pour l’Allemagne, qui est désigner comme la responsable de la Première Guerre Mondiale par le traité de Versailles, et le voit comme une humiliation, un diktat. Ce refus de la démocratie et du libéralisme ce reflète dans leurs idéologies, et dans leurs politiques ( pas d’état de droit, pas de séparation des pouvoirs, pas de respect des libertés, pas de multipartisme…). Les autres dictatures autoritaires vont chercher à se rapprocher de ces trois régimes totalitaires, comme par exemple l’Espagne, les nationalistes seront aidés par l’Allemagne et l’Italie. C’est une alliance contre les démocraties et ce qu’elle représente.

La crise économique des années 30 (notamment due au krach boursier de New York 1929 + protectionnisme) vas aussi toucher les démocraties. Cela remettra en cause leur stabilité et l’efficacité du modèle libéral. La méfiance sera amplifiée par cette prolifération massive des dictatures en Europe qui aboutit à ce que les démocraties soit congédier à l’Ouest et au Nord de l’Europe, on pourrait même dire quelle sont quasiment encerclées lorsque l’Espagne et le Portugal rejoignent le club des dictatures. Les démocraties, principalement la France et le Royaume-Uni qui sont sont les grandes puissances européennes de l’époque, pratiquent une politiques de non-interventions. Elles privilégient les politiques pacifiques et d’apaisement dans la peur de voir une autre guerre arriver, la Première Guerre Mondiale ayant fais un nombre catastrophique de victimes. Les démocraties, pendant l’entre-deux guerre, restent donc inactives, hésitantes, isolées et repliées sur elles même et vont donc réagir un peu tard (déclaration de guerre en septembre 1939).

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