Explication de texte de Merleau-Ponty, Sens et non sens

L'extrait à analyser tente de penser la place de l'homme dans le monde. Il convient de saisir le caractère problématique d'une telle "place". Nous sommes en une place particulière du monde mais nous semblons pouvoir penser le monde dans l'entièreté de ces places. Nous semblons être une partie sensible au tout. Comment est-ce possible?

En tant que partie, corps entre les corps, l'homme est enclos dans le monde. En tant que conscience, l'homme se place comme en surplomb du monde.

Dans les deux cas, la relation de l'homme au monde semble mener à une impasse. Ou bien nous sommes une partie du monde et alors nous ne pouvons pas penser notre inclusion dans le monde sans contradiction. Comment une partie pourrait-elle sans s'exclure de cette totalité penser la totalité qui fait qu'elle est une partie? Ou bien nous sommes par notre conscience en retrait du monde et alors nous ne pouvons pas penser la relation de notre conscience avec le monde. Comment pourrions-nous penser quelque chose du monde sans y être ?

Comment penser le rapport de l'homme au monde si toute représentation de ces rapports à partir des notions de dedans et de dehors, de corps et d'esprit, de sujet et d'objet, d'inclusion et d'exclusion est invalide?

Il s'agira de montrer que l'alternative classique est trompeuse et doit être dépassée en faveur d'un mode d'être singulier de l'être humain dans son être au monde: l'internationalité.

La thèse de merleau-ponty se déploie ainsi en deux temps.

Dans un premier moment il s'agira de montrer la contradiction interne de chacune des position classiques concernant la relation de l'homme et du monde, chacune des perspectives s'annulant réciproquement et s'appelant l'une l'autre.

Puis dans un second moment de révéler le point aveugle de ces deux thèses classiques, lesquelles sacrifient l'une et l'autre le mode d'être au monde spécifique de l'homme, cad la condition humaine.

1. La contradiction des deux vues classiques sur l'homme

1.1 la contradiction de la perspective déterministe considérant l'homme comme corps descriptible par des lois mécaniques.

-Le traitement de l'objet humain comme résultats d'influences à plusieurs échelles. Y a t il encore un objet humain? A quelle échelle?

-le caractère déterministe de ce type de description. Réflexion autour du déterminisme.

-le monde comme ensemble de lois et la difficulté d'une perspective objective, cad faisant la synthèse de toutes les perspectives. Quel serait cette perspective "du dehors"?

Transition: nécessité d'en appeler à une autre perspective pour penser le monde comme l'ensemble de toutes les influences.

1.2 la contradiction de la perspective constituante considérant l’homme comme conscience échappant au monde.

- la reconnaissance de l'esprit comme expérience subjective

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