Explication de Texte, Hannah Arendt
Commentaire de texte : Explication de Texte, Hannah Arendt. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ccolbert17 • 22 Mars 2017 • Commentaire de texte • 1 468 Mots (6 Pages) • 3 427 Vues
Explication de texte — Hannah Arendt (1958)
Hannah Arendt est une philosophe et journaliste allemande qui, tout au long de sa carrière, a donné des avis politiques sur la société dans laquelle elle vivait. Dans cet extrait, tiré de Condition de l’homme moderne écrit en 1958, Arendt décrit les conséquences sociales si l’Homme se libérerai du “fardeau du travail” suite à l’automatisation de la production. Elle aborde longuement ce terme “d’automatisation” qui signifie que des tâches ouvrières et manuels deviendrait des tâche automatiques, sans interventions de l’Homme. Elle parle aussi de libération du travail qui laisse à croire que les hommes considère le travail comme une contrainte qu’ils veulent supprimer. Le progrès technique et l’avancée technologique a fait que le travail de l’Homme est beaucoup plus facilité voir même qu’il peut être totalement remplacé. Une position attirante pour l’Homme à première abord qui voit son fardeau social libérer par la modernité. Arendt soutient que dans le contexte de la modernité, la libération du travail n’apportera que des conséquences sociales menaçantes. Elle exprime cela de manière explicite avec sa dernière phrase: “On ne peut rien imaginer de pire.” L’extrait peut être divisé en deux parties. Tout d’abord, jusqu’à la ligne 10, Arendt dénonce le travail comme étant un “fardeau” et décrit le désir naturel de l’Homme qui est de se libérer de celui-ci. Ensuite, jusqu’à la fin du texte, la philosophe décrit le travail comme étant l’activité principale qui donne une raison d’exister à l’Homme mais que la satisfaction de se libérer de ce fardeau serait une catastrophe sociale.
D’abord, le travail est décrit comme un fardeau par Arendt, dont l’Homme veut absolument se libérer.
Dès la première phrase de l’extrait, Hannah Arendt décrit “le fardeau du travail” qui est un pléonasme vu que la racine du mot travail qui vient du latin “tripalium” est définit comme étant un instrument de torture pour punir des esclaves rebelles. Cette définition est mise en avant par la qualification du temps “en quelque décennies” qui montre que cette idée là est présente depuis de nombreuses années et que ce n’est pas un concept nouveau ni moderne. Arendt amplifie la description du fardeau dans la ligne 2 et 3 en citant que c’est “le fardeau le plus ancien et le plus naturel” de l’humanité. Le terme de “naturel” laisse penser que la vision de l’Homme sur le travail est humainement négative. Cette idée de travail comme étant une tâche pénible et lourde est nuancé par Bergson, dans son texte la conscience et la vie, qui dit que “l’effort est pénible, mais il est aussi précieux.” Contrairement à Hannah Arendt, Bergson relativise ce fardeau et dénonce les aspects positifs de l’accomplissement de tâches ouvrières. Pour Arendt, la libéralisation du fardeau se fera par “l’avènement de l’automatisation” qu’elle cite en 1ère ligne, c’est à dire le progrès technologique et l’avancement moderne qui fait que la main d’oeuvre sera remplacée et donc que l’Homme n’aura plus besoin de remplir des tâches ouvrières: il sera enfin libérer du fardeau du travail. Pour conclure sa première phrase dans la 3ème ligne, Arendt compare le fardeau du travail à “l’asservissement à la nécessité” c’est à dire à un travail où on est réduit à la servitude juste pour acquérir nos besoins essentiels. Cela nous fait penser aux travailleurs à la chaîne dans les usines qui sont épouillés de leurs personnalités car ils sont traités en tant que moins que rien juste pour se faire rémunérer et pouvoir satisfaire leurs besoins. Cette idée est parfaitement illustrée par le film Les Temps Modernes de Charlie Chaplin qui décrit un ouvrier travaillant à la chaine tous les jours sans stimulations intellectuelles juste pour la nécessité de se faire rémunérer. Dans ce film engagé, l’ouvrier perd sa personnalité et ses envies de passions suite à cet “asservissement à la nécessité”. Arendt empiète sur cet idée là en citant que “la révolte, le désir d’être délivré des peines du labeur, ne sont pas modernes.” Elle dénonce à nouveau le travail comme étant une contrainte, non pas un plaisir car elle dit: “peines du labeur” ce qui amplifie le message que le travailleur souffre pendant son travail, tout comme lorsque les esclaves souffraient à cause de l’instrument de torture. La philosophe cite de nouveau que l’idée de vouloir s’affranchir du travail n’est pas récente et qu’elle fait tout à fait partie “de la condition humaine”. Lorsque, par la suite, Arendt cite: “il comptait déjà parmi les privilèges
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