Etre heureux est-ce ne plus désirer ?
Dissertation : Etre heureux est-ce ne plus désirer ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mily6- • 11 Novembre 2020 • Dissertation • 1 249 Mots (5 Pages) • 1 251 Vues
Philosophie
Être heureux est-ce ne plus désirer ?
Le fait de désirer est propre à l’Homme. Contrairement au besoin, l’objet de notre désir ne nous est pas nécessaire, ce n’est qu’une tendance vers un objet que nous imaginons être source de bonheur.
Mais le bonheur réside-t-il réellement dans la satisfaction de nos désirs ?
Pour répondre à cette problématique nous expliquerons dans un premier temps que désirer est propre à l’être humain et est une sorte de puissance positive d’affirmation. Nous aborderons ensuite le faite que désirer s’oppose d’une certaine manière au bonheur désirer s’oppose d’une certaine manière au bonheur. Et enfin nous verrons qu’il faut apprendre à contrôler ses désirs dans l’optique d’être heureux.
Nous pouvons d'abord nous demander ce qu’est le bonheur et si il entretient un réel rapport avec la satisfaction de nos désirs. Selon Kant, le bonheur serait un idéal, non de la raison, mais de l’imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques. Il serait donc un concept indéterminé, un idéal inaccessible. Pour l’Homme, le bonheur est l’état d'épanouissement de celui qui est parvenu à assouvir l’objet de ses désirs. Le
désir est propre à l’être humain comme l’explique Spinoza dans “Ethnique”: “Le désir est l’essence même de l’homme, en tant qu’elle est conçue comme déterminée, par une quelconque affection d’elle-même, à faire quelque chose”. L’être qui désir est un être non pas passif, mais dynamique. Le désir est donc synonyme de vie, et le nier voudrait en même nier notre affirmation et notre volonté de vivre. Ainsi, le désir est pour nous une force de vie appelée par Spinoza le”conatus”, qui signifie l’effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être.
Le discour de Calliclès dans “Gorgias” de Platon “ Voici, si on veut vivre comme il faut, on doit laisser aller ses propres passions, si grandes soient-elles, et ne pas les réprimer. Au contraire, il faut être capable de mettre son courage et son intelligence au service de si grandes passions et de les assouvir avec tout ce qu’elles peuvent désirer.”, signifie qu’il faut laisser court à ses désirs et les assouvire en ne se soumettant pas à la morale et à la justice. Cet échappatoire à la morale permet de retrouver les valeurs naturelles comme rechercher du plaisir, en affirmant la liberté de l’individu.
Dans “La Nouvelle Héloïse” de Rousseau il est également dit “Malheur à celui qui n’a plus rien à désirer”. A travers ce texte, Rousseau aborde les thèmes du désir,du bonheur et de l’imagination. Il souligne l’importance de l’imagination dans le développement du désir.Pour lui, ce n’est pas l’assouvissement de nos désirs qui apporte de la joie, mais le fait de désirer en lui-même. En effet, on imagine l’objet de notre désir en l’idéalisant. Notre satisfaction rêvée est alors source de joie intense et durable.
Ainsi, nous pouvons dire le fait de désirer est propre à l’homme. Le désir est une force de vie nous permettant de nous libérer de la morale et de la justice, et de nous affirmer. Mais comme l’explique Rousseau, l’imagination de notre désir procurerait plus de jouissance que la réalisation de ce dernier. Ce phénomène pourrait donc nous amener à penser que désirer s’oppose d’une certaine manière au bonheur.
En effet, dans l’imagination, l’objet de notre désir est idéalisé. Lorsque celui-ci parvient à être réalisé, il laisse alors un sentiment de déception, de
manque, comme l’explique Rousseau dans “La Nouvelle Héloïse”: “la possession de notre objet de désir nous déçoit”. Par exemple pour les relations amoureuses;
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