Est-ce que le plaisir est le commencement et la fin d’une vie heureuse?

Au temps de la Grèce antique, de nombreux philosophes se sont demandé comment être heureux. Pour Épicure, le plaisir est considéré par nous comme le premier des biens naturels ; c'est lui qui nous fait accepter ou fuir les choses, c'est à lui que nous aboutissons en prenant la sensibilité comme critère du bien. D'une part, il en constitue le point de départ car c'est à partir de lui que l'on détermine "ce qu'il faut choisir et ce qu'il faut éviter". D'autre part, il en constitue le point d'arrivée dans la mesure où l'on aboutit à lui. Est-ce que le plaisir est le commencement et la fin d’une vie heureuse? D’après moi, non, le plaisir n’est pas le commencement et la fin de la vie heureuse parce qu’on retrouve aussi le bonheur en soi-même et dans la vertu.

Premièrement, pour atteindre le bonheur, il faut aussi une idée de vertu morale. Par exemple, on peut retrouver le bonheur dans la vertu. Le philosophe Aristote est celui qui a le plus développé l’idée du bonheur et de la vertu. La vertu, chez Aristote, se trouve entre connaissance et action : c’est une volonté de bien agir qui, à force de s’actualiser, devient une habitude. La vertu est donc à comprendre comme une tendance à bien agir soutenue par la volonté de bien faire. Il y a donc en fait deux éléments dans la vertu : une vertu intellectuelle, qui s’acquiert par l’éducation et une vertu morale, qui s’acquiert par l’habitude de bien agir. Ces deux éléments de la vertu permettent d’atteindre le bonheur. La vertu intellectuelle permet d’être bien éduquer ce qui permet de connaitre son environnement et de prendre de bonnes décisions pour son bien-être. De plus, les connaissances acquises permettent une certaine gratification personnelle. De son côté, la vertu morale permet la gratification personnelle en rassurant l’humain qu’il vient de la bonne manière. Par exemple, de multiples personnes s’abonnent au bénévolat pour le bien-être qu’ils ressentent lors de ses activités. La vertu qui conduit au bonheur est donc l’habitude d’une activité bien pensée. Le bien ultime, celui qu’on recherche pour lui-même et non en vue d’un autre bien.

Deuxièmement, pour les philosophes stoïciens comme Épictète, le bonheur consiste aussi dans nos réactions face aux évènements hors de notre contrôle : « Ne demande pas que les événements arrivent comme tu le veux ; mais tâche de vouloir les événements tels qu’ils arrivent, et tu seras heureux. ». Le bonheur est ainsi quelque chose d’indépendant et d’auto-suffisant. Puisqu’il est impossible de contrôler tous les évènements dans notre vie, pour trouver le bonheur, il faut aller du côté de ce qu’on contrôle vraiment : notre réaction et notre jugement. Il est tout aussi important de vouloir réellement les évènements qu’ils nous arrivent et de les accepter. Avec la force de la volonté humaine, on peut être capable de trouver le bonheur peu importe ce que nous faisons face. Pour être heureux, il ne faut pas se laisser abattre par les évènements qu’ils nous arrivent.

Contrairement à Aristote, d’autres philosophes comme Épicure croient que dans la vie, le plaisir débute et met fin à une vie heureuse. En d’autres mots, le plaisir est à la fois le critère de détermination pour parvenir au bonheur et le plaisir en lui-même ou nous-même est également suffisant pour nous rendre heureux. Oui, le plaisir est important, mais pour être véritablement, heureux il faut un équilibre entre le plaisir et la vertu. Nous avons aussi besoin d’un accomplissement de soi ce qui fait partie de la vertu morale. Chez plusieurs personnes, l’accomplissement personnel amène de la satisfaction. Ou Chez plusieurs personnes, l’accomplissement personnel amène de la satisfaction qui est un des besoins fondamentaux à l’être humain. 

...