La Haine serait mauvaise pour la vie, un strict opposé à l’amour. Mais, qu’est-ce qu’est vraiment la haine ?
Dissertation : La Haine serait mauvaise pour la vie, un strict opposé à l’amour. Mais, qu’est-ce qu’est vraiment la haine ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Joris Hounkpatin • 28 Novembre 2023 • Dissertation • 1 181 Mots (5 Pages) • 220 Vues
Des maux dont ont souffert Martin Luther King et tout le peuple noir qu’il défend s’est dégagé une citation, fruit de sa réflexion, particulièrement intéressante : « La haine trouble la vie ; l’amour la rend harmonieuse. La haine obscurcit la vie ; l’amour la rend lumineuse ». La Haine serait mauvaise pour la vie, un strict opposé à l’amour. Mais, qu’est-ce qu’est vraiment la haine ?
Les nuances dans les définitions reflètent la place de la haine dans la pensée occidentale. Le dictionnaire Larousse parle d’« action de haïr, de vive inimitié à l’égard de quelqu’un » ; il y associe la « vive répugnance pour quelque chose, l’horreur de… » et énonce les effets et degrés de la haine : « Lorsqu’un objet, une personne ou un acte est, a été ou paraît à notre imagination devoir être pour nous cause d’impressions pénibles, nous sommes disposés à les éviter ou à les écarter de nous. Cette disposition s’appelle, suivant les cas, l’aversion ou l’antipathie. Qu’elle devienne violente, qu’elle s’accompagne d’une idée fixe, qu’elle se manifeste par un besoin de faire du mal et de détruire et nous avons la haine. » Pour Le Robert, la haine est un « sentiment violent qui pousse à vouloir du mal à quelqu’un et à se réjouir du mal qui lui arrive ». Il distingue aussi un deuxième sens : « aversion profonde pour quelque chose »…. De ce premier repérage émerge l’idée d’une double polarité de la haine, dont la version faible, en quelque sorte passive, conduirait à l’évitement, à la séparation (haine de répulsion), et dont la version forte, active, viserait à la destruction (haine d’agression, caractère VIOLENT).
Signalons que sans même s’éloigner de son sens étymologique, la haine apparaît populairement comme un défaut, un vice, une antivaleur. Il semblerait presque que sa suppression soit une nécessité, si tant est qu’elle soit suppressible étant donné sa puissance dans la vie sociale. Mais qu’en est-il vraiment ? Ce sentiment puissant œuvre-t-il uniquement dans le cadre du mal et pour le mal ?
La haine est-elle nécessairement un mal ?
Nous commencerons par décrire la pensée commune, oui la haine est mauvaise car elle se décline en sentiments ou en actions négatives et est violente, puis nous constaterons que ses versants négatifs ne la décrivent pas exhaustivement (la haine) car ce sentiment puissant oblige l’emploi d’une force qui pousse au progrès et elle peut aussi diriger cette force à l’encontre du mal lui même.
I)
La haine se présente comme un nœud de passions, de sentiments, et d’actions : aversion, hostilité, destructivité, colère, exécration, mépris, raillerie, envie, jalousie, vengeance, ressentiment, revanche, rancœur, indignation. Toutes ces expressions renvoie à un problème initial, un mal préexistant qui est refusé. La haine se présente en ce sens comme une défense, une réaction à quelques chose que nous ressentons comme mauvais. Spinoza dénonce la bonne conscience qui anime les indignés, les sujets à la haine, insoucieux des risques qui leur sont attachés, ceux de transgresser les règles et de commettre le mal en le prenant pour le bien. Ainsi les potentielles justifications de la haine n’atténuent pas sa nature : c’est un mal qui répond à un mal.
Pour Spinoza « la haine n’est autre qu’une tristesse qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure. Nous voyons en outre que celui qui hait s’efforce d’écarter et de détruire la chose qu’il a en haine » (Éthique III, proposition XIII). Elle vise à détruire son objet, y compris « la perfection qui est dans la chose ». Il établit là un lien précis entre haine de répulsion et haine d’agression. Dans tous les cas, la haine est absolument mauvaise, mettant en cause
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