Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi?
Dissertation : Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aninipanini123 • 1 Mai 2019 • Dissertation • 1 874 Mots (8 Pages) • 3 060 Vues
Anissa B.B 05/10/2018
TES2
(Professeur : Mr Vesperini)
PHILOSOPHIE :
Lycée Montgrand
Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi?
Le mot français conscience vient du latin «conscientia» formé sur le radical «sciré» qui veut dire «savoir» lequel, précédé par le préfixe «cum» qui veut dire «avec». Le mot latin conscientia comporte donc une double connotation:soit un savoir achevé parfait parce qu'on se l'ai approprié soit, un savoir partagé avec soi-même ou avec les autres où il y a d'ailleurs une idée de connivance.
«La conscience», est la connaissance que l'être humain a de lui même et du monde qui l'entoure. Il s'agit à proprement parler d'une «aperception». Tandis que la solitude, (du latin «solus» signifiant «seul») , elle, se définit par l'état ponctuel ou durable d'un individu seul qui n'est engagé dans aucun rapport avec autrui. Dans ce cas, nous ne sommes physiquement pas en contact avec autrui (n'importe quel être vivant) et nous sommes dans l'isolement social total.
En philosophie, l'homme est le seul être vivant doté d'une conscience, contrairement à l'animal, il peut ainsi faire allusion aux actions passées par une vision rétrospective. Celle-ci permet donc à l'homme de penser à toutes les choses qu'il a pu commettre au cours de son existence quelles qu'elles soient : des souvenirs passés qu'il apprécierait revivre (mélancolie) ou, des erreurs commises qu'il voudrait effacer ou recommencer de sortes à les corriger pour avoir comme l'on dirait «la conscience traquille» (avoir accompli son devoir qui nous semblait juste pour avoir l'esprit beaucoup plus leger, beaucoup plus saint). Ainsi, s'éloigner du monde, de l'entourage, mettrait plus en valeur nos propres pensées, nos propres idées, pour pouvoir les mettre en ordre mais, lorsque l'on est trop seul on peut aller jusqu'à douter de notre propre existence car, personne ne peut prouver que j'existe . Prendre conscience de soi, est donc, une démarche lucide où l'homme doute de reconnaître sa propre existence
Dans cette étude, nous allons nous demander, si, est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi , ou, plus précisément, pourrais-je avoir la certitude de mon existence si j'étais entièrement seul ? En étudiant la problématique d'un peu plus près, on vient à croire que la réponse on la connaît déjà car, pour nous, qui ignorons la réelle signification des termes énoncés, pensons savoir y répondre. Car, nous ne savons pas que l'idée de «prendre conscience de soi» n'est en fait qu'un processus au cours duquel nous faisons face lorsque nous venons à nous interroger sur une situation nous concernant . Ainsi, avant d'avoir pris conscience des significations des termes, l'individu croyait se connaîte, et ce, spontanément sans se rendre compte qu'une réflexion beaucoup plus complexe vient à compléter les idées de celui-ci.
Par conséquent, on a affaire à un paradoxe d'une thèse et d'une antithèse qui se contredisent l'une, l'autre. Car oui, on peut prendre conscience de soi, parce-qu'on est une chose qui pense, donc, on existe c'est alors qu'on met en avant la découverte du cogito cartésien découvert et expliqué très explicitement (en trois mots seulement) par Réné Descartes, puisque la prise de conscience de soi dans le cogito se présente, dans toute pensée moderne, comme le point de départ, le modèle et la condition même du tout savoir positif (I). Mais, on peut ne pas prendre conscience de soi dans la solitude également car, étant le lieu de l'émotivité brute, la solitude peut être loin de se montrer propice à la prise de conscience qui, en réalité, l'empêche. Ainsi sans autrui et sans le monde je ne peux pas dévellopper de conscience: la capacité de penser(II).
Premièrement, la thèse confirme que l'on peut prendre conscience de soi parce-qu'on est une chose qui pense, donc, on existe...
Lorsque l'on est seul, coupé du monde, loin des hommes, on a parfois le sentiment de tranquilité, de calme. Le monde n'existe donc plus. Il n'y a que moi et moi seul : c'est ce que l'on appel le rapport de soi à soi (même). Ainsi, on peut songer tranquillement à tout ce qui nous concerne , à revenir sur des actions passées pour le juger bien ou mal. Elle peut même être nécessaire à l'homme selon montaigne « La solitude est un bienfait car elle donne le besoin de s'adonner aux choses qu'on aime, à condition d'avoir une ''arrière boutique'' » ( c'est notre lieu d'intimité où personne peut avoir accès et, où personne peut nous déranger). On efface donc, toutes les pensées qui nous ont été promulguées au cours de notre existence. Descartes, dans le discours de la méthode ménage autour de lui le «no man's land» du doute (qui signifie la terre sans hommes). Il va donc éradiquer tout ce qui prouve l'existence des hommes, tout objet créé par l'homme. Il se présente ici comme un modèle indépassable. En s'éloignant du monde il s'éloigne du mensonges et toutes les idées partagées autour de lui qu'il considère toutes comme des mensonges. C'est alors qu'il remet en doutes tout ce dont il avait été victimes : toutes les conaissances,toutes opinon publique, toutes pensées,tout raisonnement, qui lui on été affirmées par les hommes sans même avoir été prouvées et qu'il juge être faux. Grâce à cette éloignement, il congédie sa mémoire.On parlera alors du doute cartésien (ou hyperbolique). Ainsi, non seulement, Descartes est physiquement seul, mais également, mentalement c'est ce qui rend le doute beaucoup plus catégorique.
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