Dépend-il de nous d'être heureux ?

Dépend-il de nous d'être heureux ?

    "Notre instinct nous fait sentir qu'il faut chercher notre bonheur hors de nous." Cette remarque de  Pascal souligne qu'il est très rare qu'un homme ne dépende que de lui pour être heureux : nous attendons en effet beaucoup de choses de la vie, du réel et des autres, ce qui  rend notre recherche du bonheur fort incertaine : tout dépend de circonstances qui ne dépendent pas de nous. D'ailleurs, étymologiquement, le bonheur, c'est ce qui « tombe bien », ce en quoi le hasard fait bien les choses : en ce sens, l'homme heureux ne le serait jamais que par chance, sans qu'il n'ait rien fait pour le mériter, parce que le bonheur, contingent par nature, ne dépendrait que des circonstances sur lesquelles notre volonté n'a nulle prise. Cela rejoint un sentiment commun : lorsque la vie ne satisfait pas nos désirs, lorsqu'elle nous arrache ce à quoi nous tenons, lorsque les autres nous font du tort, nous avons tendance à accuser le sort et à nous sentir totalement impuissants face à l'aversité. A l'inverse, lorsque nos souhaits se réalisent, nous savourons notre chance. C'est pourquoi il semble que le bonheur dépend bien davantage des circontances que de soi.

   Mais alors, faut-il renoncer à tout effort pour être heureux en espérant simplement que les circonstances nous seront favorables ? Car enfin, penser qu'il ne dépend pas de nous d'être heureux, n'est-ce pas dire que la vie humaine est incapable, par ses propres forces, de rencontrer ce que pourtant elle recherche par-dessus tout, et ainsi réputer d'avance vains tous nos efforts ? D'un autre côté, si tout en dépendait, pourrions-nous seulement expliquer ce qui semble être une présence irréductible du malheur, puisqu'il suffirait de le vouloir pour être heureux ? C'est pourquoi nous pouvons nous demander s'il dépend de nous d'être heureux ? Le bonheur réside-t-il dans la réalité des événements vécus ou dans l’état d’esprit adopté face à eux ?

    Afin d'analyser ce problème, nous verrons tout d'abord en quoi le bonheur semble dépendant des hasards de la vie qui nous font éprouver  de la satisfaction ou de l'insatisfaction. S'il est impossible d'être heureux lorsque les événements sont douloureux, alors pourquoi prétendre au bonheur ? Nous nous demanderons alors dans une seconde partie s'il n'est pas possible d'être heureux quelques soient les circontances. Finalement, comprenant qu'il est inconséquent et vain de poursuivre un bonheur dont la réalité ne dépend pas de nous, nous chercherons à comprendre ce que cette analyse du bonheur et de notre attitude face à sa poursuite peut nous révéler sur nous-mêmes.

Exercice : construire un plan détaillé (en respectant les indications données en introduction) sur le modèle suivant :

Titre indiquant l'idée principale défendue dans chaque partie

Constat (ou affirmation, énoncé de la doxa, etc.) et analyse appuyée sur des exemples, définitions précises des concepts clés, référence justifiée à un penseur.

Phrase de transition entre chaque partie.

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