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Dissertation sur le bonheur

Dissertation : Dissertation sur le bonheur. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2019  •  Dissertation  •  1 517 Mots (7 Pages)  •  1 242 Vues

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Schopenhauer affirme que « l’activité est indispensable au bonheur ». En ce sens, peut-on dire que le bonheur se mérite ? Le bonheur est souvent défini comme un état de satisfaction stable et durable. L’homme peut donc se demander si cet état s’atteint par l’intermédiaire d’une chose, d’un objet, d’une réussite, ou s’il ne dépend en rien de cela, s’il peut être heureux de rien. Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire d’étudier en quoi l’effort peut contribuer au bonheur. Puis, il convient de différencier les types de bonheur et leurs significations, ainsi que celle du mérite.

L’idée de mérite peut amener une idée d’effort, de tâches à accomplir. En ce sens, de nombreux exemples nous montrent que l’effort, dans la vie courante, mène au bonheur. En effet, la satisfaction de l’homme peut se faire par l’accomplissement d’envies, notamment en voyageant à l’étranger, ou en obtenant des biens matériels durables ou de consommation. Qui ne se sent pas heureux d’acquérir un nouveau téléphone portable ou de découvrir un paysage de rêve durant des vacances bien méritées ? Pourtant, ces actions ne répondent pas à un besoin. Passer de l’iPhone 7 au 8 ne facilite pas notre vie de tous les jours. Rajouter deux mégapixels à la résolution de son appareil photo encore moins. Ici, l’homme ne répond pas à un besoin mais à la tentation de la société de consommation. Or, le système capitaliste dans lequel cette société se trouve rend l’argent nécessaire à l’obtention de ces choses. L’argent, quant à lui, est le plus souvent gagné suite à des efforts physiques ou intellectuels. Par exemple, travailler pour l’état, une entreprise ou un particulier ; inventer un bien ou faire du commerce.

L’homme peut tout autant se satisfaire d’un travail personnel qui répond à une passion. Par exemple, dans Le Philosophe Scythe, La Fontaine décrit un sage épicurien prenant plaisir à travailler dans son jardin. Dans le monde moderne, il est rare mais pas impossible de rencontrer un membre actif de la société comblé par son rôle, libre d’exercer la profession de ses rêves chaque jour de son heureuse vie.

Finalement, l’idée d’effort conduisant au bonheur ne se limite pas aux cadres façonnés de la société humaine. Dans le Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes, Rousseau défend la thèse selon laquelle l’homme était plus heureux sans la société car il n’avait comme souci que de subvenir à ses besoins. Cette affirmation laisse entendre que la société a complexifié l’obtention d’une vie heureuse, mais pour autant, ne contredit pas la nécessité de l’effort durant l’âge d’or primitif. Une analogie similaire est celle de l’homme isolé dans la forêt. Ce dernier prend en effet un plaisir ponctuel à calmer sa faim, qui n’est ici pas qualifié de bonheur. Néanmoins, en chassant plus, il est dans la mesure de la faire disparaître et de se réjouir de sa satiété permanente, que l’on peut qualifier de satisfaction durable, et donc de bonheur.

Par cette réflexion, l’effort s’avère le plus souvent nécessaire à la satisfaction de l’homme et donc à son bonheur, qui, en ce sens, se mérite.

Néanmoins, l’absence d’effort et de richesse ne nuit pas pour autant au bonheur. En effet, la satisfaction des désirs échappe parfois à la nécessité de l’effort et tombe dans le cadre du hasard et de la chance. Il a précédemment été dit qu’il fallait travailler pour s’offrir des vacances, mais cela n’est qu’une généralité. Certaines personnes naissent dans des familles très aisées, reçoivent un héritage ou gagnent à la loterie sans un quelconque travail mental ou physique, accédant ainsi à toutes les clés de la satisfaction.

Plus encore, il n’est pas possible de mécaniser le bonheur comme l’idée de mérite pourrait le supposer. Ainsi, l’accomplissement des envies ne conduit pas toujours à lui. En ce sens, de nombreuses personnes riches, ayant accès à tout, s’affirment malheureuses ou même dépressives. Découvrir chaque recoin du monde ou goûter à tous les plats ne saurait les rendre heureux, ce qui va à l’encontre du mérite. Pourquoi n’atteignent-elles pas le bonheur ?

Finalement, l’homme dépossédé peut parfois être heureux. En effet, certaines personnes n’ont rien car elles ne travaillent pas ou car elles subissent des injustices, mais réussissent tout de même à être heureuses en se satisfaisant du peu qu’elles ont, comme l’inculque l’épicurisme. Ici, on peut se demander si cette capacité à être heureux relève d’un autre type d’effort plus intérieur que ceux cités précédemment, ou s’il ne s’agit juste que d’un état d’esprit, propre à chacun.

De plus, on montre ici que le bonheur n’est pas toujours accessible, quels que

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