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Dissertation philosophie vérité dangereuse

Dissertation : Dissertation philosophie vérité dangereuse. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Mars 2020  •  Dissertation  •  1 438 Mots (6 Pages)  •  514 Vues

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Dissertation:

Y'a-t-il des vérités dangereuses ?

Comme l'écrivait Freud, dans son Introduction à la psychanalyse, « Avec des mots on peut tuer son semblable tout comme on peut le guérir. »

La vérité est ce qui est donc vrai et juste dans un contexte et moment, pour une personne et dans un lieu donné. En d’autres circonstances elle peut se corrompre ou devenir un mal.

Il existe une multitude de vérités ; il y a des vérités religieuses, des vérités scientifiques, des vérités philosophiques, des vérités politiques et même artistiques. En effet, nous savons que toutes les vérités sont potentiellement dangereuses. La vérité, généralement, dérange, elle bouleverse les habitudes de pensée, les croyances ou l’ordre établi.

Par définition, la vérité est la quête philosophique première, le souci essentiel de tous les chercheurs et de tous les penseurs, par conséquent comment rendre compatibles ces deux termes, « vérité » et « dangereuse » ? Selon Platon « la vérité semble guider l’homme hors de la caverne ». Alors on peut se demander s’il existe des vérités dites dangereuses. Et dans quel sens certaines vérités peuvent être considérée comme dangereuses ?

Pour cela, nous allons dans un premier temps voir que la vérité est tout d’abord source de certitude puis nous nous pencherons sur le fait qu’elle peut également être menaçante et destructrice.

Dans un premier temps, la vérité est source de certitude. En effet, c’est une bonne chose pour combattre les préjugés, car ces derniers doivent toujours être remis en question. Une démonstration repose sur des axiomes ou des notions primitives qui sont admises en raison de leur évidence supposée. Ainsi, l’axiome d’Euclide qui dit que par un point extérieur à une droite on ne peut tracer qu’une seule parallèle à cette droite. Descartes s’engage également dans cette voie en radicalisant le doute sceptique afin de le vaincre sur son propre terrain. Descartes qui fait table rase au point de remettre tout en cause sauf ce qui est indubitable, par exemple, le cogito. Il pratique un doute hyperbolique qui l’amène à découvrir que je peux douter de tout, y compris d’avoir un corps, mais qu’il est impossible que je ne sois pas tant que je pense être quelque chose. « Je suis, j’existe » est la première des vérités et j’en suis certain car je le vois par l’esprit, clairement et distinctement. La vérité est par conséquent difficile à atteindre car elle suppose que l’on remette en question nos croyances les plus anciennes. De plus, la vérité semble nécessaire aux relations humaines puisqu’elle procure la confiance nécessaire au bonheur, elle évite l’inquiétude et contribue à la tranquillité de l’âme. Elle garantit l’authenticité des relations entre les individus au contraire des satisfactions superficielles que procure le culte des apparences, les illusions et les mensonges. Ensuite, la vérité est nécessaire à une autre vertu et valeur qui est la justice. On ne rigole pas avec la vérité dans une enquête ou lors d’un procès. La vérité y fait l’objet d’un serment, car l’enjeu est grave : il en va de la vie et de la mort, de la considération de la société ou de sa désapprobation. Et enfin, la vérité est souvent regardée comme l’objectif de la recherche de la connaissance. Elle n’est pas seulement utile au progrès scientifique et à son exploitation technique pour le confort matériel de l’Homme ; elle est nécessaire peut-être à l’humanité de l’Homme, car comme dirait Aristote dans La Métaphysique : « Tout Homme désire naturellement savoir ». Donc la vérité est nécessaire à l’Homme.

Cependant, la vérité est également indispensable pour la réflexion. En effet, on ne peut pas douter que l’on doute à l’infini sans tomber dans un déclin irréversible. L’Homme a besoin de certitudes, d’où ce que Descartes appelle les natures simples, celles qui servent à déduire sans être déduites elles-mêmes et qui sont à la base d’une longue chaîne d’analogies conduisant à la vérité indubitable, la certitude première du « je pense donc je suis ». Le cogito constitue le fondement stable sur lequel la science peut enfin s’appuyer car il a trouvé en philosophie une certitude égale à la certitude mathématique. On peut ainsi affirmer que la vérité libère l’Homme car il doit pour l’atteindre conduire ses pensées et respecter un certain ordre, l’erreur est donc une précipitation de la volonté sur l’entendement.

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