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Dissertation de philosophie sur le travail

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Par   •  12 Avril 2021  •  Dissertation  •  2 560 Mots (11 Pages)  •  757 Vues

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Sujet: Le travail n’est-il qu’une contrainte?

L’étymologie latine du mot travail, «tripalium», signifie «instrument de torture». En outre, c’estune actionliéeà la souffranceet qui possèdeune dimension fortement négative. Par définition, le travailest une activité de transformation de la nature qui a pour effet de transformer l’Homme lui-même. Pour Blaise Pascal, c’est un divertissement qui occupe une grande partie de la vie des Hommes etqui permet de masquer les problèmes essentielsde l’existence humaine.On définit une contraintecomme étant est une chose imposée par l’extérieur contre la volonté dun individu. Or,il faut bien différencier une contrainte d’une obligation, qui elle est une activité que l’individu s’impose lui-même librement.On peut donc se demanderest-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler?Dans un premier temps,nous nous demanderons si le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieurcontre lavolontéde l’Homme, puis dans un deuxième temps nous nous interrogerons sur le fait que le travailest une activité que l’être humains’impose librement à lui-même.D’une part, on pourraitdire que l’Homme est résigné à êtrecontraint de travailler au sens où le travail ne seraitqu’une activité imposée par l’extérieur.Tout d’abord, pourquoi ne pas considérer le travail comme une unique contrainte puisque dès son origine,cette activité est désignéecomme telle? Il s’agit en effet d’une actionqui est infligéeà l’Homme par des individus qui lui sont supérieurs. Dès sa création, le travail possède cettedimension pénible et négative liée au seul faitqu’il s’agit d’une action dictéeparl’extérieur et qui pèse sur l’être humain. Que ce soit dans les religions monothéistes ou polythéistes le travail possède,dans les récits,la caractéristique de n’être pas naturel chez l’Homme,et donc d’être imposé par un élément externe. En effet, dans la religion chrétienne, la Bibleprésente tout d’abord l’Hommedans la Genèseà l’état de nature,comme un être vivant dans le jardin d’Eden,où iln’a pas besoin de travailler pour vivre car ce jardin lui offre naturellement de quoi existeragréablement. Toutefois, lorsqu’Adam et Eve commettent le pêché originel, Dieu les punien les envoyant sur Terre,où la terre n’est pas fertile et où pour survivre l’Homme va devoir travailler. Ici, le travail est un châtiment divin,imposé par Dieuaux Hommes pour les punir de leur désobéissance. Le caractère pénible et douloureux du travail est ainsi exprimé dans la phrase «tu travailleras à la sueur de ton front».Dans cet extrait, Dieulie la souffrance au travailde manière puissante car il s’agit en quelque sorte d’une malédictionprononcée par cet être divin.Par ailleurs, Platon,dans Protagoras,relate l’apparition de la technique,et donc du travail,chez les Hommes dans «le mythe de Prométhée».En effet, la technique désignant toutes les fabrications de l’Homme, elle englobe aussi le travailpuisque l’être humain en est le «fabriquant».Au début, l’Homme est un être naturel comme les animaux, or il est aussi naturellement démuni face aux autrescar le frère de Prométhée, Epiméthée, omet de le doter d’une capacité qui luipermettrait de survivre. Pour réparer cette erreur, Prométhée offre la technique aux Hommes, ainsi que le feu. Le travail est ici dicté par lesêtres divinsque sont Prométhée et Epiméthée, c’est-à-dire des Titans. Cette activité apparaitdans la religion grecque de l’Antiquité comme un cadeauqui est toutefoisimposé aux Hommes pour qu’ils puissent survivre. Dans ces deux exemples, le travail est infligé aux êtres humains par des créatures divines qui leur sont supérieures, mais c’est aussi le seul moyen que les Hommesont pour survivre. Néanmoins, l’existence d’êtres divins n’étant pas un fait prouvé on peut rester sceptique sur les origines du travail relatées précédemment. Par conséquent, pour déterminer si le travail n’a qu’un caractère contraignanton peut s’interroger sur lefait que c’est une activité qui peut être dictéeaux Hommes par certains de leurs semblables. En effet, le travail pourrait être qualifié uniquement de contraintesiilest imposé à l’humanité par d’autres Hommes. Il existe effectivement, des êtres humains qui possèdent une quantité de pouvoir importante et qui contraignent l’humanité à travailler en créant un cercle vicieux qui fait du travail unenécessité pour accéder à ses propres désirs. D’après Marx, les Hommes qui font du travail une contrainte sont ceux qui produisent les objets du désir des Hommes. L’Homme étant un être qui recherche sans cesse la satisfaction, il ne

2pourra s’empêcher de céder à ses désirs. Comme le disait Oscar Wildedans Le portrait de Dorian Gray, «je peux résister à tout sauf à la tentation»,c’est donc nécessaire pour l’Homme de contenter ses envies. Par conséquent, d’après Marx, les Hommes qui détiennent les clés desdésirs de l’humanité auront en leur possession un pouvoir immense et une responsabilité d’autant plus importante. A l’époque actuelle, le désir réside dans la consommation d’objets de plus en plus sophistiqués et qui reflètent la nouveauté. Toutefois, le seul moyen d’assouvir ses enviesde nos joursest de posséder de l’argent. Un revenu devient donc une nécessité pour que l’Homme puisse accéder à la satisfaction d’avoir combléses désirs. Néanmoins, pour obtenir avoir de l’argent, le travail est l’uniqueoption que possède l’humanité et donc c’est un moyen pour l’Homme de satisfaire ses désirs. Ici le travail provient de la nécessité pour l’Homme de contenterses désirs, qui sont créés par d’autres Hommes. Par exemple, les dirigeants de la société Apple ont créés l’Iphone 5. Ce smartphone est aujourd’hui l’objet de désir d’êtres humains, mais son prix est très élevé. Pour satisfaire leur désir, ces personnes vont donc travailler pour acquérir de l’argent et s’offrir ce nouveau téléphone. Par conséquent, on pourrait dire que le travail est une contrainte car se sont d’autres Hommes qui impose le travail pour que l’humanité puisse satisfaireses envies, qui est une action nécessaire à l’être humain. Le travail peut donc êtredésigné comme une contrainte parce qu’il est imposéaux Hommes par des individusexternes, qu’ils soient divins ou humains. Par ailleurs,il pourrait aussiêtre dictépar la société dans laquelle les Hommes vivent.Effectivement, le travail pourrait se révélé n’êtrequ’unecontrainte siil est imposé par la sociétédans laquelle l’Homme doit vivre. Les Hommes appartiennent en effet à un système particulier appelé «société». Dans celui-ci ils doivent vivre en communauté et suivre des règles, ce qui en fait des êtres de culture d’après Lévi-Strauss. Actuellement la société suit le modèle du système capitalisme, qui s’oppose au système communisme, et dans lequel le capital est au centre de tout. Dans ce système, au 19èmesiècle, la sociétéprône la réussite de certains Hommes, qui appartiennent à l’élite, basée sur le travail d’autres Hommes, qui eux font partie du monde ouvrier. Dans ce monde, d’après Karl Marx, le travail est en fait une nécessité, un simple moyen de survivre imposé par la société capitaliste. En effet, dansun tel engrenagel’Homme doit posséder de l’argent pour survivre et cet argent n’est accessible aux ouvriers que par l’intermédiaire du travail, aussi pénible, répétitif et sans intérêt soit-il. Dans cetteoptique, l’ouvrier va considérer le travail commeun moyen de survie qui lui permettra de gagner un salaire, c’est-à-dire unmoyen de subsistance dansla société capitaliste.Dès lors, l’ouvrier quitravailne produit plus ce qu’il fabrique, mais il produit un salaire qui est son seul moyen de survivre. C’est-à-dire que le travail de l’ouvrier n’est pas l’expression de son existence comme ce devrait être le cas en droit d’après Marx, mais c’est l’unique manière de pouvoir continuer à survivre dans un monde où seul l’argent a de la valeur. Par conséquent, le travail devient une nécessité et donc l’Homme perd sa liberté car il est dépendant du travailet n’a pas le temps d’accéder à la culture. Pour Marx, le travail n’est donc qu’une contrainte car c’est l’unique moyen de survie qui est imposé à certains Hommes par la société. Cest d’ailleurs cette activité qui est la cause de l’aliénation des travailleurs, c’est-à-dire que les ouvriersne sont plus considérés comme des Hommesmais uniquement comme une force de travail utilisée par la société pour produire des richesses. Les êtres humainsperdentpar conséquentleur humanité à travailler et donc gâchent leur vie pour la survie, dans un monde où la société leur impose le travail. On a vu précédemment que le travail, comme il est imposé aux Hommes par des éléments extérieurs, pouvait être considéré uniquement commeune contrainte, mais le travail n’est-il que cela? Ne peut-il pas être considéré comme autre chose qu’une contrainte?L’Homme n’est-il pas libre de faire ses propres choix et donc de décider librement lui-même?D’autre part, il est possible de considérer que le travail n’est pas uniquement une contraintedans la mesure oùil pourrait s’agir d’une obligation, c’est-à-dire une activité que l’Homme s’imposeraitlibrement à lui-même.Tout d’abord, on pourrait ne pas désigner letravail comme une contraintesi on considère que c’est naturel pourl’Hommedese l’imposerlibrement, et l’Homme n’est-il pas une créature libre?Effectivement, d’après Jean-Paul Sartre, l’Homme est un être naturellement libre qui est responsable de ce qu’il fait et donc de

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