Dissertation de philosophie sur le Désir
Dissertation : Dissertation de philosophie sur le Désir. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cnoel • 21 Novembre 2015 • Dissertation • 1 210 Mots (5 Pages) • 1 787 Vues
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Devoir maison de Philosophie Dissertation
Documents pages 44 à 49 Sujet: Quelle est l’essence du désir ?
Le désir ne serait-il pas l’essence de l’homme ? Une réflexion sur le désir se présente d’emblée comme une réflexion sur sa profonde ambiguïté qui est aussi celle de l’homme en son essence. Le désir est toujours désir de quelque chose. D’une part, l’objet désiré une fois qu’il est possédé perd le plus souvent son caractère de désirabilité. D’autre part, une satisfaction complète du désir semble impossible puisque le désir ne cesse de se tourner vers de nouveaux objets à leur tour désirés. Le désir est-il nécessaire ou contingent, ne doit-on donc pas penser qu’il est au contraire l’essence de l’homme ? Il convient de voir d’abord, la nécessité du désir, ensuite, la contingence du désir, et enfin, le désir comme essence même de l’homme.
Le désir est le fait de vouloir plus que ce que l’on a, ou de tendre vers quelque chose que l’on a pas, et qu’on estime être source de satisfaction. Il est synonyme de passion, et vécu comme une force négative qu’il faut maintenir entre certaines bornes pour ne pas influencer la raison. Au départ, le désir n’est autre que la raison. En aucun cas je ne désire pas parce que je n’ai pas de raison, il comprend différentes conditions, et la principale n’est autre que la raison. Nous désirons en tant qu’êtres pensants et non en tant qu’êtres vivants. Le désir et la raison se complètent alors. L’origine de celui-ci est un refus rationnel du besoin.
Selon Platon, le désir est plus lié à un sentiment de manque chez le sujet, qu’à une volonté de posséder un objet. Il insiste sur le fait que le désir s’accentue lorsque l’on a perdu quelque chose et que l’on cherche a le retrouver, c’est un manque qui développe l’action de désirer, comme lorsqu’il dit dans Le Banquet : « Or, quand le corps eut été ainsi divisé, chacun, regrettant sa moitié, allait à elle ». Platon cherche a exprimer le fait qu’il faut Page sur 1 3
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recomposer ce « corps » mais qu’il n’est pas inné de faire cela. « Chacun de nous est donc comme une tessère d’hospitalité, puisque nous avons été coupés comme des soles et que d’un nous sommes devenus deux. En précisant donc que ce n’est pas le « corps » qui manque, mais l’existence de ce corps. Le désir exprime un manque existentiel et non corporel appelée la nostalgie de la plénitude. Pour lui, la vérité est la seule chose qui doit être désirée, s’opposant aux désirs sensibles et prenant racine dans l’union du corps et de l’âme. Selon lui, l’amour n’est pas la recherche de la possession d’un objet car désirer un objet c’est le vouloir, alors qu’avoir besoin d’un objet c’est une nécessité vitale. Tout en mettant en avant le fait que sans amour je ne suis pas moi-même car mon « moi » varie en fonction de l’amour offert par les autres.
Selon Freud, un individu quelconque est gouverné par deux principes qui s’opposent. Tout d’abord le principe de plaisir, a travers lequel le « moi » s’efforce de satisfaire les pulsions du « ça », puis le principe de réalité qui limite les appétits du ça en les adaptant aux différentes exigences du « surmoi ». Freud met en avant sa thèse en expliquant que le désir peut faire surface grâce a la douleur, celle ci déclenche la perception du plaisir, l’envie de bonheur. « Ce qu’on appelle bonheur au sens le plus strict découle de la satisfaction plutôt subite de besoins fortement mis en stase, et d’après sa nature n’est possible que comme phénomène épisodique. » Lorsque Freud exprime cela dans Le malaise dans la culture, il cherche a prouver que le bonheur apparait par vague de désir, de besoins, qui apparaissent puis disparaissent. C’est alors la contingence du désir qu’il met en avant ici, en sachant que le désir a une contingence qui est le signe de la liberté humaine, ce qui le rejette du coté du superflu. Cela est mis en lien avec les idées de Bachelard dans La psychanalyse du feu. « La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire. L’homme est une création du désir, non pas une création du besoin. » Bachelard reprend la thèse de Freud en expliquant qu’effectivement le désir est contingent car il est crée par l’envie d’obtenir et non par la nécessité d’obtenir.
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