Dissertation Mills et Kant

Lorsque nous sommes témoin d’un vol, nous faisons très souvent face à un dilemme éthique. Nous sommes confrontés à un choix : celui de dénoncer. Bien que certaines personnes seraient portées à le faire, d’autres préfèreraient garder le secret pour de multiples raisons. Les motifs derrière ces décisions peuvent varier. Kant et Mills, philosophes du XIXe siècle, très connu pour leurs théories sur la morale ont émis des notions qui sont encore aujourd’hui employées dans le domaine du travail social lorsqu’un dilemme survient. Maintenant que nous connaissons la morale Kantienne, voyons ce qu’est la morale utilitariste de Mill et quelles solutions un utilitariste favoriserait dans un dilemme où l’enjeu serait la dénonciation d’un vol. C’est, en premier lieu, à travers l’explication de la théorie de la morale utilitariste que nous le verrons. Ensuite, nous enchainerons avec l’application de la théorie dans la situation qui était la mienne. Nous conclurons avec une critique Kantienne de la théorie utilitariste.

Pour commencer, la conception de l’homme selon les utilitaristes est que tous les hommes sont régis par deux sentiments : la douleur et le plaisir. Mills nous dit que dès leur naissance, les hommes font rapidement la découverte de ces sentiments et que tout au long de leur vie, ils seront en constante quête de ceux-ci. Le fondement de cette conception est dit empirique. C’est donc de dire que toutes nos connaissances sont issues de l’expérience. Dans la théorie utilitariste, l’expérience dont il s’agit est celle du corps et elle vise à éprouver de la douleur et du plaisir. Cette expérience fondamentale est vécue par les sens puisque ce sont eux qui nous permettent de connaitre le monde extérieur et d’y retrouver les choses qui nous permettront d’éprouver ces sentiments. Subséquemment, il est dit que le but ultime de la morale utilitariste est d’atteindre le bonheur, alors une action ne peut être jugée comme étant bonne que si elle est utile. Cela consiste à dire que cette action doit toujours viser l’atteinte d’un bonheur ou la diminution d’une douleur. De plus, la morale utilitariste différencie le rôle du bonheur versus celui de la satisfaction. Elle définit le bonheur comme étant un plaisir qui est dit « durable et supérieur ». Il faut donc que le plaisir s’inscrive dans le temps, par exemple, l’instruction. Selon Mills, elle est un bonheur parce qu’elle amène la connaissance et elle permet à l’être humain de faire des choix pour lui-même, ce qui est une forme de liberté. Par opposition, la satisfaction est un état qui est bref et momentané. Mills, nous dit à cet effet, que la satisfaction ne peut être commandée par la volonté humaine comme pour la fatigue puisqu’on ne peut ordonner à notre corps d’être fatigué. La fatigue provient de l’épuisement et une fois reposé, le corps est satisfait. On dit de la satisfaction qu’elle est de la catégorie des plaisirs inférieurs comme pour plusieurs autres besoins de base. Toujours en lien avec le plaisir, Mills fait une distinction entre les plaisirs égoïstes et les plaisirs altruistes. Il nous dit que le calcul utilitariste repose sur deux principes. Le premier étant : « le bonheur collectif ou le bien commun qui est le bien suprême » ,ce qui consiste à trouver l’action qui ferait plaisir au plus grand nombre de personnes. Le second principe qui est l’égalité et l’impartialité repose sur l’une des valeurs que Mills prônait : la Justice. Ce principe signifie que tous les hommes ont la même valeur et tous ont droit au même traitement objectif. La dernière notion que nous aborderons est le conséquentialisme. L’on dit de la théorie utilitariste, qu’elle est une branche du conséquentialisme. On en dit que la valeur morale de l’action ainsi que celle de l’agent importe peu puisqu’il n’y a, dans la morale utilitariste, que le résultat qui compte. Par exemple, un étudiant faisant un stage d’intervention, auprès de personnes suicidaires, contribue à chacune de ses interventions à diminuer les suicides et ses répercussions.

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