De la nature à la culture, y a-t-il continuité ou rupture ?

De la nature à la culture, y a-t-il continuité ou rupture ?

        La culture désigne l’accumulation de connaissances, c’est-à-dire ce que l’Homme développe et entretient au cours du temps, de son plein grès. La nature est définie comme ce qui n’est pas modifié par l’Homme, c’est quelque chose de spontanée, qui existe avant un nouvel être. A première vue, il semblerait que de la nature à la culture, il y est une rupture. En effet, d’une part, ces deux mots ont des définitions opposées ce qui les rends différents l’un de l’autre. D’autre part, la nature est quelque chose d’innée chez l’Homme, contrairement à la culture qui, elle, est alimentée par l’Homme. Cependant, si la nature subit une transformation culturelle est-t-elle toujours une rupture de la culture ? Par exemple, l’instinct de manger est naturel. Au fil du temps, la nourriture est devenue un art. La gastronomie résulte donc d’une transformation culturelle de l’alimentation classique, c’est un art de la culture. Dès lors il semble naturel de penser que, la nature est une continuité de la culture. Le problème peut donc se résumer ainsi : soit le passage de nature à culture est continu soit il est fracturé, ce qui différencie et empêche tout lien entre ces deux termes. Mais pour cela, il reste à expliquer pourquoi la nature ne serait-elle pas une rupture de la culture. On peut donc résumer cela en se basant sur les différences significatives de ces deux mots. Il s’agira dans un premier temps, de montrer qu’une nature est contraire à une culture. Ce qui nous amènera à prouver que c’est une rupture. Mais soutenir cela, veut dire ne pas s’interroger sur cette notion de continuité. C’est donc pour cela que, dans un second temps, nous nous interrogerons sur ce lien continu de nature à culture.

        On peut tout d’abord affirmer qu’une nature est innée chez l’Homme, alors qu’une culture est travaillée par l’Homme. Ce sont donc deux termes différents. Nous pouvons, donc soutenir cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la nature est dite « innée » car elle est présente avant l’invention de l’Homme. L’exemple du langage corporel, illustre bien se propos. Le langage du corps est spontané chez l’Homme, un bébé de quelques mois avec aucun apprentissage sait comment faire comprendre qu’il a faim par exemple, grâce à cette faculté innée chez lui. Par ailleurs, la nature n’est pas basée que sur cette spontanéité, elle est aussi la définition du caractère. Une personne de nature rebelle ou timide par exemple. La nature de quelqu’un permet de déterminer cette personne de visualiser ses faiblesses ou ses capacités, par exemple pour un entretient d’embauche, une personne de nature débrouillarde et autonome va être plus intéressante qu’une personne naturellement timide et renfermée sur elle-même. Néanmoins, la nature de quelqu’un peut être aussi trompeuse. Une personne ayant un style gothique, à première vue, elle aurait une attirance vers le lugubre (la mort…). Alors que cette personne pourrait très bien être de nature romantique ou euphorique. Donc la nature n’est pas quelque chose qui caractérise une personne aux premiers abords, c’est quelque chose qui définit la personne. Le style vestimentaire ou le physique, ne change en rien la nature de quelqu’un. De plus, une personne dite « naturelle », est une personne simple, qui ne se donne pas de style, qui ne se cache pas derrière du maquillage par exemple, c’est une personne qui ne détourne pas sa nature. Elle n’est donc pas contre-nature. On voit donc bien que la nature est une faculté acquise dès la naissance, qui change spontanément au cours du temps, comme a l’adolescence par exemple.

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