Nature / Culture
Fiche : Nature / Culture. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anouk Ampe • 22 Janvier 2017 • Fiche • 2 751 Mots (12 Pages) • 1 543 Vues
La culture
Lat. Colere = cultiver, habiter. Au sens individuel, la culture consiste en un ensemble de savoirs et de savoir-faire. Ce développement des facultés peut se comprendre aussi bien au niveau individuel qu’au niveau historique/ héréditaire et collectif. On touche ici à la culture au sens collectif, qui désigne un ensemble d’institutions,
Insistons sur un deuxième point : la culture n’est pas une pure connaissance abstraite. Elle consiste au contraire en des choses acquises (vs notre « nature » humaine, de ce que nous sommes spontanément) mais qui se mêlent intimement à la vie et à l’action. C’est une manière de vivre. C’est en ce sens qu’on peut dire que « la culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié », Herriot
I. Nature et culture
A. L’homme et l’animal
1. La culture, une spécificité humaine ?
→ 2 sens du mot nature.
Au sens large, tout est naturel.
Au sens étroit, la nature s’oppose à la culture, à tout ce qui relève de l’homme, à tout ce qui est artificiel et façonné par l’homme
→ Naturel vs Culturel.
« La nature, c'est tout ce qui est en nous par hérédité biologique ; la culture, c'est au contraire tout ce que nous tenons de la tradition externe » Lévi Strauss
Pbm= animaux aussi produisent des objets. La difficulté de distinguer la culture de la nature est accrue par l’existence de formes de cultures animales. Faut-il limiter la culture à ce qui relève de l’homme ?
→ Mais qu’est-ce qui distingue l’homme de la nature ?
Le langage, la technique, la religion, l’art. Ces différentes dimensions relèvent de l’intelligence vs instinct animal. Le mythe d’Adam et Eve: après avoir croqué dans le fruit de l’arbre de la connaissance qu’Adam et Eve prirent conscience de leur nudité → feuille de figuier le point de départ de la culture.
2. La prohibition de l’inceste : la rupture entre nature et culture
Lévi-Strauss a donné une réponse très nette à la question de la distinction entre nature et culture. Cet anthropologue français avait précisément pour but d’étudier l’homme, de découvrir la nature humaine. (étudier les hommes concrets, dans toute leur diversité, pas que introspection de soi comme les philosophes). Il y a des propriétés communes aux différentes sociétés, ou structures sociales (parentales, linguistiques, mythologiques, économiques, etc.) structuralisme.
Ex= prohibition de l’inceste était un phénomène universel. Habituellement, les phénomènes culturels sont relatifs à une société donnée, tandis que ce qui est naturel est universel. L’interdiction de l’inceste = coupure par laquelle l’homme institue une culture qui le sépare de la nature. L’inceste, fondement de l’échange, est donc le point de départ de toute société humaine et de toute culture. Elle est universelle car la culture elle-même est un phénomène universel parmi les hommes.
Rousseau, il faut d’abord connaître les différences pour pouvoir découvrir les similitudes et donc ce qui relève de l’universelle nature humaine. → Renvoie a l’anthropologie
B. Y a-t-il une nature humaine ?
1. La culture est une seconde nature
Si la distinction conceptuelle entre nature et culture est assez claire, ces deux composantes sont si intimement mêlées en l’homme qu’il est quasi impossible de séparer
Merleau-Ponty: met en évidence cette intrication indémêlable du naturel et du culturel en l'Homme : l'Homme est un mélange de nature et de culture. Et c’est ce qui en fait sa spécificité.
Il faut donc dire que rien en nous n'est tout à fait naturel ou tout à fait culturel. Toutes nos réactions naturelles sont médiatisées par nos acquis culturels, tout comme nos acquis culturels sont médiatisés par nos données biologiques. L'Homme est un être mélangé, un mixte de nature et de culture.
Cette difficulté à distinguer nature et culture peut se comprendre à partir de notre rapport à la règle (de vie, de politesse, d’hygiène, etc.)
→ Des contraintes qui s’opposent à nos penchants spontanés, donc à notre « nature ».
→ Peu à peu, nous incorporons ces règles, qui deviennent naturelles et automatiques. Tout ceci vient de la capacité de notre corps/ inconscient à stocker des règles, de telle sorte qu’elles n’apparaissent plus à la conscience et nous semblent donc naturelles.
Ainsi le langage, les normes sociales, et autres règles sociales incorporées (dans cet inconscient particulier que Bourdieu appelle habitus) constituent autant d’exemples d’une culture devenue nature.
La mémoire, la joie, sont des sentiments ; et même les propositions géométriques deviennent des sentiments, car la raison rend les sentiments naturels et les sentiments naturels s’effacent par la raison. Pascal
2. Peut-on « être naturel » ?
Si tout, en l’homme, est à la fois nature et culture, comment peut-on être naturel ?
→Pascal disait que notre nature n’est jamais qu’une première coutume. « être naturel » signifie « être fidèle à ce que notre culture a fait de nous » = X une nature mais une culture
Paradoxe = de s’efforcer d’être naturel - s’efforcer d’être spontané OR nous ne sommes véritablement naturels que lorsque nous n’y pensons pas.
→Cynisme= école qui prône le retour a la nature et imitation des animaux.
Pour Diogène de Sinope les cultures sont corruptrices. La seule véritable voie éthique est de se fier à la nature universelle et d’imiter les animaux. Rejet de toute moral et tout conformisme: il mange avec ses mains, urine et aboie comme un chien, vit dans un tonneau
Grosse influence sur l’école stoïcienne {simplicité/ retour nature pour le bonheur)
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