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DOIT-ON TRAITER TOUS LES ÊTRES VIVANTS DE LA MÊME MANIÈRE ?

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Par   •  28 Décembre 2018  •  Dissertation  •  1 208 Mots (5 Pages)  •  662 Vues

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L’actualité nous rappelle avec régularité à quel point le comportement humain est devenu dangereux pour les autres vivants et finalement pour lui même. Les campagnes contre la souffrance animale, les débats sur la préservation de l’environnement et sur l’avortement mettent en cause un anthropocentrisme qui, traditionnellement admis, se relève de moins en moins soutenable.

Doit-on traiter tous les êtres vivants de la même manière? Faut-il dès lors en venir à considérer que le respect de tous les êtres vivants, dans leur diversité maximale, doit être reconnu comme un devoir morale? La morale peut-elle être en cause là où il n’est pas question d’humanité? Existe-t-il des limites au respect des autres êtres vivants ? Plus simplement, peut-on admettre que le vivant, autre que l’homme, soit un sujet qui ait des droits ?

L’être humain a souvent été considéré à bien des égards supérieurs aux autres espèces vivant sur notre planète. Pour les religions monothéistes, dans lesquelles l'homme, sommet de la Création, a été fait à l'image de Dieu, cette distinction vis-à-vis des animaux est claire et se définit par l'âme. Dans le monde chinois, il est l'agent intermédiaire entre le Ciel et la Terre. Dans cette vision, l'Homme se considère comme l'espèce «dominante» sur la Terre, et l'environnement est mis à sa disposition pour satisfaire ses besoins.

De plus, si ses déterminations exactes varient d'un philosophe à l'autre, tous reconnaissent la raison comme le propre de l'homme, et comme la faculté qui commande le langage, la pensée, la connaissance et la moralité. La raison, c’est avant tout la faculté de l’esprit qui permet de distinguer le bien et le mal et le vrai du faux (vérité et valeur).

Descartes, lui, affirme que l’animal n’est rien d’autre qu’une machine perfectionnée. Il n’y pas de différence fondamentale entre un automate et un animal.

Pour Descartes, l’animal n’a ni âme ni raison. En dépit des apparences, l’animal n’a pas de pensées. Il réagit « automatiquement » à des stimuli. C’est une créature intégralement déterminée, qui est conçue sur le modèle d’un système mécanique.

Beaucoup s’accorde à dire que cela permet de prouver la supériorité et donc de justifier la dominance de l’Homme face aux autres espèces.

Car en effet, il est dès lors le seul qui puisse se demander s’il doit respecter les autres vivants et à se poser des questions concernant la morale. L’idée de devoir moral n’a ainsi de sens que pour l’homme lui-même.

Ceci pourrait donc permettre de dire que l’Homme ne devrait pas accorder aux êtres espèces le même traitement qu’il accorde à ses semblables. De plus il faut préciser que le devoir, qui se distingue de la nécessité, est une notion qui reste malgré tout propre à l’Homme. Par conséquent, même en respectant les vivants, l’Homme ne peut garantir qu’ils agissent de même à son égard. Un "droit à la vie", s'avèrerait donc difficilement applicable et presque antinaturel.

Mais, cela suffit-il vraiment pour dire qu’il ne peut exister de devoir exigeant un traitement égal de tous les êtres vivant ?

Car en effet, des études scientifiques rigoureuses montrent aujourd’hui que l’Homme n’est pas la seule espèce vivante doués de raison.Les travaux des dernières décennies indiquent que des animaux, et notamment les singes, ont des états mentaux, telles des pensées ou des croyances, et qu'ils construisent une représentation du monde. Et si on se souvient qu'Aristote définissait l'homme comme « l'animal raisonnable» on constate que c'est la nature même de l'être humain, et donc de sa supériorité qui est en jeu. Mais bien sûr ce n’est pas le sujet qui nous intéresse, la question persiste : affirmer que les animaux ont

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