Critique du contrat de Rousseau

         « La souveraineté du peuple n’est pas illimitée, elle est circonscrite dans les bornes que lui tracent la justice et les droits des individus. La volonté de tout un peuple ne peut rendre juste ce qui est injuste. » Benjamin Constant explique ici que même une volonté générale est soumise à des limites et qu’elle ne peut transformer ce qui relève du droit naturel. Il existe un droit antérieur et supérieur à l’autorité politique : c’est le droit naturel. Ce droit fixe les bornes du pouvoir politique et limite les libertés individuelles. Il s’oppose de fait à Rousseau en critiquant les théories formant le Contrat Social.

Mais qui est Rousseau ? Jean Jacques Rousseau est né en 1712 et mort en 1778.  Il est écrivain musicien et philosophe. Aussi, Rousseau, un des philosophes des lumières majeur du XVIIIè siècle fut collaborateur de l’Encyclopédie. Tout au long de sa vie, il évoquera dans ses ouvrages de nombreux thèmes ; qu’ils soient moraux politiques , sociétaux.. De manière quasi unanime il est considéré comme le théoricien de la Republique

Par l’aspect révolutionnaire de ses idées, il est considéré comme un philosophes des Lumières (détachement du dogme religieux,..). Il est aussi fondamental de rappeler qu’à son époque ses idées étaient à contre-courant ; sa pensée est opposée aux idées du mouvement.

La philosophie politique de Rousseau se situe dans la perspective dite contractualiste des philosophes britanniques du XVIIe siècle.  

En effet, Rousseau appartient au courant du contractualisme qui est une « théorie politique selon laquelle les individus doivent sortir de l’état de nature, abandonner leurs droits naturels, pour s’associer dans la liberté et l’égalité ». Aussi, en plus d’avoir inscrit son nom dans la philosophie politique et des sciences humaines, il a marqué la littérature française en étant considéré comme précurseur du courant romantique.

Resté célèbre pour ses écrits , son œuvre majeure est Du Contrat Social.

Du contrat social paru en 1762 est un ouvrage de philosophie politique traitant des principes du droit politique et qui expose, voir établit la théorie de la volonté générale. Cet opuscule avance le concept d’un pacte qui permettrait de façon légitime d’unir une pluralité d’individu en les sortant de l’état de nature en vue d’établir une société.

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