Commentaire sur un extrait d’une scène de confrontation entre Créon et Antigone
Commentaire de texte : Commentaire sur un extrait d’une scène de confrontation entre Créon et Antigone. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Stephen Warrick • 26 Avril 2021 • Commentaire de texte • 1 159 Mots (5 Pages) • 1 860 Vues
Warrick 101 25/04/2021
Stephen
Commentaire sur un extrait d’une scène de confrontation entre Créon et Antigone
Introduction :
Jean Anouilh né le 23 juin 1910 et mort le 3 octobre 1987 connait un grand succès lorsqu'il fait jouer sa pièce la plus célèbre, Antigone, à Paris en 1944, où il présente sa vision pessimiste de la condition humaine. La pièce est inspirée de la mythologie grecque et de la pièce de Sophocle. Une jeune fille, Antigone, enfreint la loi en enterrant son frère, alors que cela est formellement interdit. Son oncle Créon, roi de Thèbes va devoir la faire exécuter. Anouilh présente sa conception du pouvoir à travers la tirade de Créon, un apologue a visée argumentative.Nous verrons dans un premier temps la position de Créon, puis la position d'Antigone, et enfin nous étudierons la mise en scène de l'affrontement.
Axe 1 : La position de Créon
1.Etre roi est difficile
Créon cherche à faire « comprendre » le problème à Antigone, il utilise ce verbe au début et à la fin de la tirade montrant qu'il s'adresse à son intelligence et à sa raison dans le but de la convaincre que sa position se justifie pleinement. Selon Créon, être roi est difficile en période de crise, quand il s'agit de remettre de l'ordre et de faire respecter les lois. Il faut que quelqu'un « mène la barque » dans la tempête, pour éviter le naufrage. Cette métaphore assimile le roi au capitaine d'un navire. On remarque un abondant champ lexical du bateau tout le long du dialogue : « barque », « eau », « gouvernail », « équipage », « cale », « radeau », « mât », « vent », « voiles », « vague », « pont », « barre », « bateau ». Dans sa thèse, Lecapitaine est parfois amené à prendre des mesures délicates, voire inhumaines, et à sanctionner les mutineries, il doit « tirer dans le tas, sur le premier qui s'avance »,car l'intérêt collectif passe avant l'intérêt individuel. L'utilisation de « Cela n'a pas de nom » et « la chose qui tombe dans le groupe n'a pas de nom » insiste sur ladureté des sentences que le Roi est obligé de prononcer. Il lui explique que si son attitude persiste, il va devoir faire appliquer pour elle aussi ces punitions sévères etqu'elle non plus n'aura alors « plus de nom ».
2. Antigone doit renoncer
On peut remarquer que Créon fait preuve d'un réel desir de la persuader pour la sauver, car Antigone est sa nièce et il sait que son fils l'aime. Il utilise des phrases exclamatives « Dans le tas ! », des impératifs « essaie de comprendre... ! » des questions oratoires « crois-tu, alors, qu'on a le temps... ? ». Il interpelle violemmentAntigone à un moment et « la secoue soudain, hors de lui. » ici, le jeu de scène vient renforcer la violence de ses mots. Il utilise même des jurons et des injures : « bonDieu», « petite idiote »Toute la scène qu'il décrit, avec sa métaphore filée, constitue une sorte de fable pour illustrer son argumentation, et il veut en tirer une morale, pour persuaderAntigone : il s'agit donc d'une sorte d'apologue, un procédé argumentatif efficace, qui touche le lecteur et le spectateur plus que son interlocutrice.Créon a donc cherché dans cette tirade à convaincre et persuader Antigone de la normalité de son attitude. Il lui montre avec insistance que face à un acte dedésobéissance comme celui de sa nièce, un dirigeant ne peut que punir impitoyablement car la raison d'état l'exige.
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