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Comment justifier l'existence d'une propriété qui en reconnaît la possession exclusive ?

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Par   •  22 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  516 Mots (3 Pages)  •  338 Vues

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Quand, à l'état de nature, tout appartient à tous, comment justifier l'existence d'une propriété qui en reconnaît la possession exclusive ? Pour Locke, la réponse réside dans le travail, qui établit le lien entre ce que chaque homme possède naturellement, sa propre personne et les choses extérieures. Pour prouver cette thèse il va argumenter en 3 étapes. Le point de départ du texte est mis en évidence grâce à une opposition entre deux idées. En effet, l'auteur amène l’idée que la terre et les créatures inférieures appartiennent à tous les hommes en l'opposant avec l’idée que chaque homme est propriétaire de sa propre personne, « Bien que (...) cependant. » (l.1-2), c’est une pensée qu’il va reformuler de manière équivalente en développant le sens de « propriétaire » tout en se focalisant sur un aspect de la personne, « son corps (...) ses mains » (l.3-4), pour insister sur le caractère exclusif de la propriété « Aucun autre que lui-même » (l.2-3). Une fois que l’argument est présenté, le philosophe passe à la deuxième étape de son argumentation qui consiste à accréditer son argument de deux manières différentes. Il montre que c’est le fait de s’emparer des produits de la nature qui marque le passage d’un moment où ce qui est à disposition appartient à tout le monde à un moment où l’homme se rend propriétaire d’un bien naturel par son travail. D’une première manière, il montre que l’objet à l’état naturel auquel l’homme mêle son travail équivaut à modifier l’état de l’objet, « tout ce qu’il fait sortir de l’état dans lequel la nature l’a fourni et laissé » (l.4-5), et nous mener à la réflexion qu’il y a quelque chose qui est sien dans l’objet, « il y joint quelque chose qui est sien » (l.5-6) pour aboutir au fait que l’objet devient sa propriété, il devient sien, « il en fait sa propriété » (l.6). C’est donc le travail qui transforme le statut des choses naturelles : de communes, elles deviennent ainsi la propriété des individus qui y ont mêlé leur labeur . D’une deuxième manière, il explique que la chose ne nous appartient plus à tous et qu’il y a quelque chose de plus en elle, ce qui sous entend que ce qui est ajouté est quelque chose de personnel et que justement ce qui est personnel implique un droit de propriété selon l’idée que chaque homme est propriétaire de sa propre personne. La chose qui est extraite de l’état de nature appartient finalement à celui qui l’a travaillée, « qui exclut le droit commun des autres hommes. » (l.7-8). Dans la troisième étape de son argumentation, John Locke justifie enfin les implicites précédents et montre les limites de sa thèse en expliquant une objection qui peut être opposée à celle-ci « (...) celui qui s’approprie pour lui- même une terre par son travail, ne diminue pas mais augmente au contraire les ressources communes du genre humain. » (l.12-13). C’est donc en trois étapes clés que John Locke

détaille l’argument permettant de dire que le travail est la source de la propriété privée.

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