Analyse de texte Nietzsche
Commentaire de texte : Analyse de texte Nietzsche. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nathjrd • 22 Janvier 2020 • Commentaire de texte • 397 Mots (2 Pages) • 823 Vues
Ce texte de 1878 porte sur la production d’œuvres d’art. La problématique est celle-ci: En produisant leurs œuvres, les artistes bénéficient-ils d’une intuition soudaine ou d’une faculté hors du commun ? En réalité, ce qui fait qu’un artiste est considéré, c’est sa façon exigeante de trier ses réalisations afin d’en sélectionner les meilleures et de les soumettre à la société. Nietzsche brise ainsi toute l’illusion qu’il y a de croire à une inspiration divine soudaine et spontanée.
Dans un premier temps, Nietzsche reprend l’idée populaire comme quoi l’artiste bénéficierait d’une inspiration. Il critique cette représentation en soulignant la mauvaise foi des gens se cachant derrière le terme de génie. Le seul intérêt des artistes à ce qu’on croie aux intuitions soudaines est d’obtenir une valorisation de la part de la société, «Les artistes ont un intérêt [...] comme un rayon de la grâce ». Ce texte dénonce ,donc, l’illusion selon laquelle les artistes auraient une aptitude hors norme pour exercer leur art. Ce ne sont ni des divinités, ni des mortels visé par un Deus Ex Machina. Ici, Nietzsche s'oppose à Kant dans sa vision du génie et pense qu'à force de travail, tout le monde peut être un artiste.
Pour Nietzsche, l’œuvre émane d’abord d’une imagination créative puis d’un jugement critique. Beethoven sert ici d’exemple à cette thèse avec « les carnets de Beethoven, qu’il a composé […] petit à petit». Effectivement, ces carnets permettent de savoir avec certitude que la composition n’a aucune dette envers un moment miraculeux, puisque son travail a été, au contraire, progressif.
Mais, si l’artiste, au lieu de juger objectivement son travail, se repose sur son imagination, il pourra, à force d'intérioriser des matériaux artistiques par l'habitude et la répétition, développer des automatismes techniques appelés ’’mémoire reproductrice’’. Il deviendra donc « un grand improvisateur » mais pas un bon artiste, ses œuvres seront d’un niveau médiocre puisqu’aucun jugement n’y sera appliqué avant leur publication et sera donc équivalent à une esquisse.
Pour finir, Nietzsche dresse le bilan suivant : «Tous les grands hommes [...] travailleurs» ; il n’est pas seulement question des artistes mais des hommes en général. Il élargit donc sa thèse en conjecturant que personne n’a d’apport extérieur et immédiat et ce, quel que soit le domaine d’activité. Ces imposantes figures ont donc tous brillés de par leur jugement personnel apporté à leur propre travail, « infatigable […] d’arranger ».
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