Absolu • Étymologiquement, absolu veut dire
Cours : Absolu • Étymologiquement, absolu veut dire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gagagaga • 10 Octobre 2015 • Cours • 1 713 Mots (7 Pages) • 1 429 Vues
http://www.memopage.com/QZP87KW5/absolu-relatif.pdf
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/articles.php?lng=fr&pg=19949
!"Absolu • Étymologiquement, absolu veut dire " détaché de " (du latin absolutus: délié, parfait). • Se dit de ce qui est en soi et par soi, indépendamment de toute autre chose, ce qui ne dépend de rien d'autre que de soi pour être défini, pour valoir et pour exister, ce qui est achevé, total, intégral et qui contient en lui-même sa raison d'être (= parfait). • L’absolu désigne ce qui ne dépend d'aucune condition, l'inconditionné. L’inconditionné est une des manières de nommer Dieu, l'être créateur qui donne à chaque créature sa condition. La créature, au contraire, est conditionnée puisqu'elle dépend de son créateur. • L’absolu ne comporte aucune limite, aucune restriction ni réserve.
• En théologie et en métaphysique, le terme «absolu» renvoie généralement à Dieu. Selon Baruch Spinoza, Dieu est absolu; en d'autres termes, il est illimité puisque, par son concept même, rien ne peut limiter Dieu. Le concept de Dieu, en tant qu'il est le concept d'un être parfait est le concept d'un être absolu en ce sens. - la chose absolue est celle "qui existe en telle façon qu'elle n'a besoin que de soi même pour exister (.)" (Spinoza).
• Au sens politique : le pouvoir absolu est celui qui s’exerce sans jamais rencontrer de résistance ; est celui d'un État qui ne tolère aucun contre-pouvoir. Juridiquement, un droit absolu est un droit que l'Etat ne peut pas confisquer à un individu.
!"Relatif • Est relatif ce qui comporte des restrictions, des limites. • Est relatif ce qui ne peut être défini, ni valoir, ni exister indépendamment d'autre chose ; ce qui est susceptible de comparaison avec autre chose que soi. • Le « relativisme », c'est l'idée qu'il n'y a pas de vérité absolue, que l'opinion de chacun dépend de lui-même (en général, la philosophie combat le relativisme, parce qu'elle cherche, au contraire, des vérités universelles). L'expression « chacun sa vérité », devenue un lieu commun, illustre bien le relativisme : aucune opinion n'est vraie absolument, «tout se vaut, tout peut être affirmé».
• Cette difficulté a été mise en évidence par Platon qui, dans le Théétète, reprend les thèses du sophiste Protagoras : celui-ci affirmait en effet que « l'homme est mesure de toutes choses », autrement dit, que la ou plutôt les vérités dépendent des perceptions, sentiments ou opinions de chacun. Si la connaissance se réduit à la perception ou à l'opinion, il semble donc légitime de dire « à chacun sa vérité », puisqu'il est vrai que perception et opinion sont, par définition, subjectives et relatives. Mais le problème est précisément de savoir si une telle conception de la connaissance ou de la science peut être admise. Dire : « à chacun sa vérité », cela implique que l'on se contente de s'en tenir à des opinions incertaines ou à des sensations subjectives ; que l'on se contente, donc, de s'en tenir à un relativisme du vrai, suivant lequel ce qui est vrai pour moi ne l'est pas nécessairement pour les autres.
Tout ce qui présente le caractère de l'absolu existe donc d'une manière inconditionnée, c'est-à-dire indépendamment d'une cause extérieure, par soi-même: en-soi et pour-soi. Absolu renvoie donc à l'idée de détachement, de libération et de perfection, et possède en lui-même sa raison d'être.
• Tandis que le « relatif » au contraire ne se suffit pas à lui-même, et qualifie toujours ce qui est dépendant, ce qui existe « par un autre et pour un autre ». Ainsi, ce qui est relatif a sa raison d'être en autre chose avec laquelle il est en rapport, et se caractérise donc par une relation, c'est-à-dire par un lien entre des éléments distincts. « On appelle relatives ces choses dont tout l'être consiste en ce qu'elles sont dites dépendre d'autres choses, ou se rapporter de quelque façon à autre chose.» (Aristote, Organon, Catégories 7).
• On peut employer absolu seul, mais, par définition, il faut préciser relatif à quoi (ou à qui). Pour autant, ce qui est relatif n'est pas nécessairement d'une moindre valeur que l'absolu, mais peut être à la fois déterminé et enrichi par cette relation à un autre élément.
• Autrement dit, Il y a entre eux une relation inégale : ce qui est absolu ne saurait jamais être relatif. En revanche le relatif peut conduire à l'absolu, par voie de dépassement de sa limite de principe.
C’est ce que l’on peut illustrer à travers le concept de l’expérience de la conscience chez Hegel. En effet, la conscience est ambition de savoir absolu ; elle est, pour Hegel « l'acte d'outrepasser le limité ». (l’esprit se dépasse sans cesse.) L'absolu désigne donc la conscience pleinement réalisée, le terme du processus dans lequel elle s'engage. L'absolu est donc moins un terme séparé qu'un processus spirituel qui se réalise au travers de la seule rationalité parce que seul l'usage de la logique permet de connaître la réalité. L’esprit absolu est l’esprit qui se révèle dans la relation, car il est l'acte de poser la relation et inversement il se révèle comme absolu en tant, précisément, qu’il se relativise ou se révèle.
Editeur : MemoPage.com SA © Nov. 2005 ISSN : 1762-5920 Auteur : Mathilde Crépineaud
Absolu/Relatif
L’opposition entre l’absolu et le relatif a une valeur analytique évidente. Elle permet de distinguer différents niveaux d’existence, de poser des définitions dans l’ordre qui convient, de construire une hiérarchie de la réalité. Mais les deux termes souffrent de leur confusion terminologique initiale. L’absolu, en dehors de son utilisation mathématique, ne peut être utilisé légitimement que dans une conception métaphysicoreligieuse du monde, ce qui lui permet d’acquérir, en son rapport à la perfection ontologique, un contenu véritable. Le relatif, à son tour, tend à se diluer dans une vision molle et déstructurée du réel, qui sous le masque d’un certain désarroi – « tout est relatif » – cache une vraie paresse conceptuelle. Que ce soit dans le domaine scientifique ou dans le domaine moral, la réflexion doit renoncer à se situer exclusivement à l’un ou l’autre pôle de l’opposition. Ainsi de l’évolution des sciences : renoncer à l’idée d’une vérité absolue, qui ne souffrirait aucune remise en cause ultérieure, ne signifie pas renoncer à la vérité, ou à la science. Une théorie physique peut par exemple constituer à un moment précis de l’histoire la meilleure représentation explicative du réel, sans revendiquer l’absolu, ni renoncer à affirmer sa supériorité par rapport à d’autres modèles existants. De même dans la réflexion éthique : les problèmes moraux, notamment dans le domaine de la biologie et de la médecine, sont trop complexes pour être tranchés par le recours à une valeur absolue. Mais renoncer à une telle radicalité éthique ne signifie nullement renoncer à chercher la solution la plus satisfaisante, ou la moins douloureuse humainement. Dans tous les cas, l’abandon de l’absolu comme pleine réalité, objet de connaissance ou de croyance, ne conduit pas à une version appauvrie du relativisme. L’absolu peut demeurer à l’horizon, comme objectif de vérité ou comme exigence éthique ultime ; mais la finitude de notre humaine condition nous contraint de vivre et de penser dans la relativité.
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