Contrôle de constitutionnalité et contrôle de conventionnalité: vers la primauté absolue du droit communautaire ?
Dissertation : Contrôle de constitutionnalité et contrôle de conventionnalité: vers la primauté absolue du droit communautaire ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kchatti • 6 Mars 2013 • Dissertation • 8 744 Mots (35 Pages) • 1 515 Vues
Université de Lyon
Université lumière Lyon 2
Institut d'Études Politiques de Lyon
CONTROLE DE CONSTITUTIONNALITÉ
ET CONTROLE DE CONVENTIONNALITÉ :
VERS LA PRIMAUTÉ ABSOLUE DU DROIT
COMMUNAUTAIRE ?
BACHERT Audrey
Mémoire de séminaire
2009- 2010
Sous la direction de : CAMOUS David André
(Soutenu le : 10 juin 2010)
Membre du jury: FRANGI MarcTable des matières
Remerciement . . 4
Introduction . . 5
I. Le contrôle de conventionnalité : Une proctectio, accrue de l'Etat de droit . . 16
A- Le juge ordinaire : un garant de l’Etat de droit, aux cotés du Conseil constitutionnel . . 16
1. Le contrôle de conventionnalité par le juge judiciaire . . 16
2. Le contrôle de conventionnalité par le juge administratif . . 20
B- Le cas des actes communautaires : la remise en cause de la distinction entre
constitutionnalité et conventionnalité . . 24
1. La jurisprudence « européenne » du Conseil constitutionnel . . 24
2. La jurisprudence du Conseil d’Etat, un prolongement des décisions du Conseil
constitutionnel . . 29
II. Vers un nouvel agencement de l'ordre juridique . . 32
A- Une primauté absolue du droit européen en voie de reconnaissance ? . . 32
1. Le caractère particulier du droit communautaire : perte de souveraineté ou
meilleure articulation des rapports de systèmes ? . . 32
2. D’une place particulière au sommet de l’ordre juridique ? . . 34
B- Le sursaut du contrôle de constitutionnalité et son opportunité . . 40
1. La mise en place de la question préjudicielle… . . 41
2. … qui ne résout pas les problèmes de hiérarchie du système actuel. . . 43
Conclusion . . 48
Bibliographie . . 49
Ouvrages . . 49
Articles . . 49
Sites internet . . 53CONTROLE DE CONSTITUTIONNALITÉ ET CONTROLE DE CONVENTIONNALITÉ : VERS LA
PRIMAUTÉ ABSOLUE DU DROIT COMMUNAUTAIRE ?
4 BACHERT Audrey_2010
Remerciement
Je souhaite remercier tout particulièrement Monsieur Camous qui a su être présent à chaque
hésitation et me donner des pistes de recherche que je n’avais pas forcément envisagées au départ,
souvent par des remarques qui auraient pu passer pour anodines afin de me laisser faire mes propres
hypothèses et arriver aux réflexions qui ont conduit à la rédaction de ce mémoire.Introduction
BACHERT Audrey_2010 5
Introduction
« La France est, sous de nombreux aspects, la mère des expériences
constitutionnelles développées ces deux cents dernières années, en Europe
mais pas seulement. Mais quand, spécialement après la fin de la seconde
guerre mondiale, et ensuite en Europe de l’Est à la fin du XX e siècle, après la
disparition des régimes inspirés par le communisme soviétique, s’est diffusée
l’idée que l’efficacité normative de la Constitution devait être garantie même au
regard des délibérations des organes législatifs ordinaires, à travers des activités
ou des procédures de type juridictionnel, a été mise définitivement de côté une
idée enracinée dans la tradition constitutionnaliste française : celle selon laquelle
la loi votée par le Parlement, élu par le peuple, et promulguée par le chef de
l’État, représente l’expression suprême et non susceptible de recours de la «
volonté générale », à laquelle aucun pouvoir de l’État et aucun sujet ne peut se
soustraire, même en invoquant la Constitution»
1
.
Par ces termes, Valerio Onida, professeur à l’université de Milan et ancien Président de
la Cour constitutionnelle italienne, met en avant la longue tradition légaliste française. En
effet, la loi a longtemps été considérée comme infaillible, puisqu’étant, dans la lignée de la
conception rousseauiste, et selon le rêve révolutionnaire, expression de la volonté générale
et donc insusceptible de porter atteinte aux droits et libertés des citoyens. L’idée ou le mythe
de la « souveraineté parlementaire » et donc de l’incontestabilité des lois a duré longtemps.
La France jusque dans les années 1970, ne s’était pas encore « élevée jusqu’à la perfection
de l’Etat de droit. Car si elle assure aux administrés une protection efficace à l’encontre des
autorités exécutives, elle ne lie pas le législateur à un principe de respect du droit individuel
qui doive s’imposer à lui de façon absolue »
2
,
...