L’affirmation du pouvoir absolu

Titre premier : L’affirmation du pouvoir absolu

Le terme d’absolutisme est anachronique pour les XVI, XVII et XVIIIème siècles. Dès le XIVème siècle il est établit que le roi est « absolutus », il est « absolvere » qui signifie libre, indépendant. Il est absout. Il a la « potestas absoluta », il a donc la puissance absolue. Aux temps modernes, chacun veut définir la puissance absolu, on développe et explique les prérogatives du roi, on cherche à limiter le roi, la puissance absolue s’exerce en effet dans un Etat de droit, la puissance absolue du roi est donc limité par le droit et la doctrine cherche à expliquer ces limites juridiques.

Chapitre premier : Les idées politiques : au service de la souveraineté

Toutes les idées politiques ne s’intéressent pas à la souveraineté absolue.

L’Humanisme s’intéresse à l’Homme et aux droits naturels de l’Homme et en aucun cas au roi. Les tueurs de rois ou monarchomaques ne cessent de décrier les pouvoirs du roi et certains veulent sa mort.

Section 1 : Nicolas Machiavel

Nicolas Machiavel est florentin, il est né à Florence en 1469 et y meurt en 1527. Il est secrétaire de la chancellerie italienne de 1498-1512 en tant que secrétaire il remplit des fonctions et des missions diplomatiques qui lui permettent d’être en contact avec d’autres Etats européens dont la France. Il porte une réflexion sur l’unité d’un royaume, d’un Etat dont la France est un exemple alors que l’Italie est encore morcelée en plusieurs royaumes. Il va alors s’interroger sur la théorie unitaire de l’Etat, dans le Prince considérée comme l’œuvre principale de Machiavel 1513, il dédie cette œuvre à Laurent le Magnifique communément appelé Laurent de Médicis qui règne en Florence de 1469-1492. Il s’inspire aussi des auteurs de l’antiquité comme Aristote philosophe grecque, Machiavel s’interroge sur les différents régimes politiques pour gouverner la cité. Il va placer au cœur de sa réflexion l’Etat au sens moderne du terme, il serait le premier auteur à utiliser le terme Etat dans son acception moderne, il est titulaire de droit et a la personnalité juridique, l’Etat est vraiment au cœur de la pensée juridique et politique pour Machiavel. Il n’a pas cherché à justifier ou à expliquer l’Etat, ce qui l’intéresse c’est que l’Etat soit fort, qu’il soit stable, indépendant, il doit être indépendant de la religion, il songe à un Etat laïc il veut que l’Etat ne soit plus dominé par l’église, par le pape, il tire un trait sur tout l’universalisme chrétien. Il reconnaît que l’Etat peut être gouverné par le peuple, mais aussi par le prince.

Le peuple en l’espèce est vite écarté par Machiavel car il ne peut pas garantir une stabilité et une force de gouvernement. Un seul homme peut assurer cela, le prince, il lie donc l’Etat au prince. Ce prince lié à l’Etat doit être fort, énergique, réaliste. Ce prince doit être habile en toute circonstance, calculateur, il peut donc à l’occasion être machiavélique, c’est-à-dire que peut-importe les moyens, c’est la fin qui justifie l’action. Le prince doit défendre l’Etat, la raison de l’Etat domine. Il y a une osmose entre l’Etat et le prince, il y a confusion entre l’Etat et le prince au service de la grandeur de l’Etat.

Section 2 : Jean Bodin, et l’Etat souverain

Il est français et né à Anger en 1530 et décède en 1596, c’est un économiste renommé mais aussi un juriste que l’on consulte pour des questions de droit public. Il siège aux Etats généraux de Blois en 1576. On lui doit une théorie complète de la souveraineté, une théorie réaliste de la souveraineté, il est influencé par des auteurs antiques. L’Antiquité n’est pas la seule source de d’inspiration de Jean, il reprend aussi les réflexions des glossateurs et des postglossateurs. Il s’inspire également de ses contemporains, il a une réflexion mature de l’évolution. Son œuvre, les Six livres de la Républiques c’est la « respublica », la chose publique. Dans cette œuvre il s’intéresse à l’Etat, il le définit, en cela il dépasse la réflexion de Machiavel, pour lui la République c’est le droit de gouvernement de plusieurs ménages et de ce qui leur est commun avec puissance souveraine.

Le gouvernement de l’Etat doit être fondé sur le droit et sur la morale. Il faut que le gouvernement soit légitime pour que les hommes se soumettent légitimement à ce gouvernement. Il faut une base communautaire à l’Etat qui n’est pas sans rappeler le modèle familiale, les hommes sont intégrés dans l’Etat comme ils le sont dans une famille. Ce qui lie cette famille c’est la puissance souveraine qui caractérise l’Etat, c’est l’Etat pour Bodin qui est donc pleinement souverain. Il s’intéresse aux caractéristiques de la souveraineté, la souveraineté est perpétuelle, l’Etat est

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