La multiplication des acteurs internationaux dans un monde bipolaire (de 1945 au début des années 1970).
TD : La multiplication des acteurs internationaux dans un monde bipolaire (de 1945 au début des années 1970).. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Saladine Teghime • 30 Mars 2022 • TD • 2 106 Mots (9 Pages) • 730 Vues
Thème 2. La multiplication des acteurs internationaux dans un monde bipolaire (de 1945 au début des années 1970).
Chapitre 5. Une nouvelle donne géopolitique : bipolarisation et émergence du tiers-monde.
Introduction :
A la fin des années 1940, le monde se divise en deux blocs opposés : l'Est et l'Ouest. Les Etats-Unis et l'URSS se livrent à un affrontement, le plus souvent indirect, connu sous le nom de Guerre froide. La rivalité entre les deux Grands se traduit par une série de crises locales ayant des répercussions à l'échelle mondiale.
Dans le même temps, le processus de décolonisation donne naissance à de nouveaux Etats, qui tentent d'affirmer leur indépendance face aux deux superpuissances.
Problématique : Comment la Guerre froide et la décolonisation ont-elles favorisé l'émergence de nouveaux acteurs sur la scène internationale ?
I La guerre froide ou la division Est/Ouest du monde.
Quels sont les fondements idéologiques et les acteurs du monde bipolaire à partir de 1947 ?
1 Un monde bipolaire.
> Docs 3 et 4 p. 123 : Deux modèles idéologiques.
Les Etats-Unis et l’Union soviétique défendent et diffusent des valeurs opposées. D’un côté, le modèle américain, libéral, met en avant les libertés individuelles, la démocratie et le capitalisme (voc. p. 142) ainsi que le définissait la doctrine Truman en 1947.
De l’autre, le modèle soviétique communiste, défini par Jdanov, met en avant l’égalité, la « démocratie populaire » (voc. p. 142), l’économie dirigée par l’Etat.
L’affrontement, entre deux systèmes qui se diabolisent mutuellement, n’est donc pas seulement géopolitique, mais aussi idéologique, économique ou culturel. Chaque camp veut prouver sa supériorité et la compétition s’étend à tous les domaines (technologique, sportif, etc.).
> Etude p. 152 + doc. 4 p. 143 : Des tensions croissantes en Asie.
En octobre 1949, la proclamation par Mao Zedong de la République populaire de Chine, soutenue par l'URSS, favorise la réaffirmation de l'Asie comme acteur politique dans les relations internationales, faisant craindre aux Occidentaux un basculement du continent dans le communisme. Les Etats-Unis lancent une intervention militaire au secours de la Corée du Sud quand celle-ci est envahie en 1950 par la Corée du Nord communiste (l’URSS lui fournit des armes et la Chine). Les combats s’arrêtent en 1953, aucun camp ne parvenant à s’imposer clairement : la péninsule reste divisée en deux Etats.
> Doc. 1 + carte p. 140-141 : Le face-à-face en Europe.
Les tensions accélèrent l’organisation d’un bloc politique et militaire autour de chaque superpuissance dans une Europe coupée en deux par le « Rideau de fer ». L’Allemagne est divisée en deux Etats en 1949 : la RFA (République fédérale allemande) et la RDA (République démocratique allemande).
Les Etats-Unis et leurs alliés européens se dotent d’une organisation militaire en 1949 : l’OTAN. L’URSS réplique en créant le pacte de Varsovie en 1955.
2 Un affrontement direct impossible.
> Doc. 2 p. 140 + doc. 1 p. 142 : L'équilibre de la terreur.
Poursuivant la logique d'endiguement définie dès 1947 comme un encerclement de l'URSS pour maîtriser sa zone d'influence, les Etats-Unis apportent leur soutien à toute opposition anticommuniste. Mais, en 1949, l’URSS acquiert l’arme atomique, obligeant les deux superpuissances à définir une stratégie de dissuasion nucléaire. La guerre devient impossible car elle conduirait à l’apocalypse nucléaire. La course aux armements vise à maintenir un niveau de dissuasion crédible face à l’autre.
Mais l'émergence d’autres puissances nucléaires (Royaume-Uni, France, Chine) vient compliquer la donne.
> Personnage clé p. 142 : Entre statu quo et crises récurrentes.
La mort de Staline en 1953 et la politique de déstalinisation menée par son successeur, Nikita Khrouchtchev, permettent un apaisement relatif des tensions entre les deux Grands. On parle alors de « coexistence pacifique ».Mais cela n’empêche pas l’éclatement de crises majeures :
→ Doc. 5 p. 143 : En 1961, l’URSS et la RDA construisent à Berlin un mur pour empêcher l’émigration des Allemands de l’Est à Berlin-Ouest.
→ PPO p. 144-145 : « 1962, la crise des missiles de Cuba » :
La tension est maximale en 1962 avec la crise des missiles à Cuba, où J.F. Kennedy et N. Khrouchtchev évitent de peu la guerre nucléaire.
3 Une compétition généralisée et des crises indirectes.
> La Détente.
La crise de Cuba pousse les deux « Grands » à une nouvelle désescalade. Les dirigeants américains et soviétiques prennent l’habitude de se rencontrer lors de « sommets ». Dans cette période qualifiée de « Détente » (voc. p. 142), les deux camps continuent cependant de s’affronter.
> Doc. 1 p. 142 : La course à l'espace.
Ils s’affrontent ainsi dans une course à l’espace. L’enjeu est stratégique, les fusées permettant aussi de tirer des missiles intercontinentaux.
Les Soviétiques prennent de l’avance avec le premier satellite (Spoutnik, 1957) et le premier homme dans l’espace (Youri Gagarine, 1961) mais les Américains les rattrapent en allant sur la Lune (Apollo 11, 1969).
> Imposer son modèle culturel.
La confrontation se joue aussi sur le terrain de la culture.
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