Uin 1944 : le débarquement en Normandie et l’opération Bagration

Juin 1944 : le débarquement en Normandie et l’opération Bagration

Problématique : Comment les offensives alliées de l’été 1944 se conjuguent-elles pour libérer l’Europe, et avec quels effets ?

Introduction / Contexte :

A la fin de l’année 1943, les dirigeants des Alliés, c’est-à-dire Roosevelt pour les Etats-Unis, Staline pour l’URSS et Churchill pour le Royaume-Uni se réunissent à Téhéran dans le but d’organiser plusieurs opérations militaires simultanément pour ainsi libérer l’Europe des forces de l’Axe. Le plan est de lancer une offensive terrestre à l’Est puis en même temps un débarquement militaire à l’Ouest. C’est cette stratégie planifié au millimètre près qui permettra aux Alliés de vaincre l’Allemagne en la prenant en étau.

C’est pourquoi on se demandera comment les offensives alliées de l’été 1944 se conjuguent-elles pour libérer l’Europe, et avec quels effets.

Ces deux opérations, dont nous allons vous parler en détail par la suite, débutent en juin 1944 et se terminent à peu près en même temps, en août 1944. Nous poursuivrons notre exposé en vous parlant du débarquement de Provence puis de l’insurrection de Varsovie, considérés comme les effets

I – Les 2 grandes opérations de juin 1944 : l’opération Overlord et l’opération Bagration

A- Opération Overlord

Probablement l’une des opérations militaires les plus connues de l’Histoire, la bataille (ou débarquement) de Normandie débute le 6 juin 1944 au matin, appelé Jour J ou D-Day, par le parachutage des premiers combattants à l'intérieur des terres, puis le débarquement d'importantes forces d'infanterie ainsi que des blindés transportés sur de multiples embarcations crées pour l’occasion, sur les plages de l'ouest du Calvados et de l'est du Cotentin. Divisées en cinq secteurs que se répartissent les Canadiens et les Britanniques (à l’est) et les Américains (à l’ouest), ces côtes étaient moins bien défendues par la Wehrmacht : le « mur de l’Atlantique » y était plus vulnérable. Le « mur de l'Atlantique » (1 500 ouvrages bétonnés et près de 200 000 obstacles disposés par les Allemands sur les plages normandes) n'empêche pas l'arrivée en Normandie de 3 millions de soldats alliés à partir du 6 juin 1944 dès 6h30.

Dès le lendemain du débarquement de Normandie, Bayeux est la première ville clé libérée. Avec le débarquement, la bataille de Normandie (=opération Overlord) a débuté, elle se terminera le 1er septembre 1944 avec la libération de Dieppe. De nombreuses batailles se dérouleront tout l'été, partout en Normandie pour, récupérer les principales villes. Paris est libérée dès le 25 août 1944.

L'opération Overlord est une réussite totale selon les officiels, puisque les Alliés réussissent à pénétrer le territoire français, contraignant les forces allemandes à se replier vers l'est.

B- Opération Bagration

Le 22 juin 1944, trois ans jour pour jour après l’opération allemande Barbarossa, Staline tient sa revanche. Alors que les alliés sont en Normandie depuis deux semaines, il lance l’Armée rouge à l’assaut de la Biélorussie. L'Armée rouge déploie à cette occasion une puissance qui stupéfie les autres belligérants des deux camps. Sur une ligne de front s'étendant sur 1 000 km, les Soviétiques avancent de 600 km en deux mois.

En juin 1944, l’Armée rouge avait donc un avantage quantitatif considérable, qui ne cessera de croître avec le temps, devenu l’ennemi des Allemands, et les matériels des forces soviétiques égalaient voire surclassaient enfin leurs homologues rivaux. La libération de la Biélorussie, outre un avantage moral, permettrait d’ouvrir les routes les plus directes vers Berlin.

C'est l'une des plus grandes défaites de la Wehrmacht pendant la guerre et, sur le plan humain, la plus grande catastrophe militaire de l’histoire allemande. En effet, on compte 290 000 tués, 120 000 blessés et 150 000 capturés, prisonniers de guerre en URSS tandis que du côté de l’Armée soviétique on ne compte « que » 178 000 morts, valeur faible comparé au nombre de soldats initial, il y avait 3 fois plus de soldats soviétiques qu’allemands (2 400 000 contre 800 000).

Ces 2 opérations ayant connu un fort succès, d’autres offensives

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