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Socialisme et communisme de 1945 à nos jours

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Par   •  25 Novembre 2017  •  Dissertation  •  1 703 Mots (7 Pages)  •  1 160 Vues

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SOCIALISME ET COMMUNISME EN ALLEMAGNE DEPUIS 1945 A NOS JOURS

17/20 Devoir plutôt bien mené, bien rédigé mais il manque quelques éléments méthodologiques (transitions…) et la conclusion est à revoir.

Le socialisme se définit comme une doctrine qui s'oppose, à partir du XIXe siècle, au libéralisme économique. Karl Marx décrit la société comme celle de la lutte des classes entre bourgeoisie et prolétariat. Il inspire certains socialistes qui veulent renverser le capitalisme par la révolution et mette en place une société sans propriété privée : d'autres souhaitent plutôt améliorer le sort des ouvriers, notamment par le vote des lois sociales. En Allemagne le principal parti socialiste est le SPD en RFA, ce programme est réformé au cours de la période[a]. Le communisme est une idéologie politique qui cherche à instaurer une société sans classes sociales, sans Etat et sans propriété privée. Alternative au capitalisme, ce courant du socialisme, ce courant du socialisme s'incarne après 1917 dans un Etat, l'URSS, et des partis communistes partout dans le monde. Il se réclame de la pensée de Karl Marx et de Friedrich Engels, mais aussi de celle de Lénine.
Le communisme est un projet politique mais c'est aussi le fondement de l'idéologie du régime politique de la RDA, entre 1949 et 1989.
             Comment socialisme et communisme se transforment-ils et s'opposent-ils
depuis 1945 [b]en Allemagne?
             Afin de répondre à cette question,
nous verrons dans un premier temps la construction de deux identités: le socialisme réformiste contre le communisme d'Etat puis dans un second temps nous verrons les difficultés de ces deux identités pour enfin nous intéresser à la mutation du SPD et à la fin du communisme.
[c]   

Après la défaite nazie, les Alliés souhaitent rétablir la démocratie dans leurs zones d'occupation en Allemagne ce qui implique la constitution à terme d'un Etat autonome à l'Ouest. Les partis politiques renaissent.
             En mai 1949, la RFA  (République Fédérale d'Allemagne) est créée suivie de la RDA (République Démocrate d'Allemagne). L'Allemagne est ainsi divisée en deux Etats, l'un pro-occidental et l'autre pro-soviétique. La création de la RDA provoque la fusion du SPD et du KPD et donne naissance au Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED): une volonté des autorités soviétiques d'imposer leur modèle qui est étroitement subordonné au Kominform - donc à Moscou et au PCUS. Il compte entre 1 et 2,5 millions d'adhérents au cours de la période. La RDA devient donc une démocratie populaire. Mais au sein du SED, à la différence du SPD d'avant-guerre, la part des ouvriers ne cesse de baisser. Le parti a surtout pour fonction d'encadrer la société. Le modèle soviétique s'impose ainsi en RDA donnant lieu à la collectivité soit un droit de propriété limité voir supprimé. Les services secrets et l'armée ont, comme en Union Soviétique, un rôle déterminant. Le noyau dur du pouvoir est concentré dans une poignée de mains, celles des dirigeants du SED, et la
déstalinisation a eu très peu d'ampleur en RDA[d]. Le chef du parti, Walter Ulbricht, dirige ainsi le pays de 1950 à 1971; c'est ensuite Erich Honecker qui fait figure de dirigeant inamovible. Mais la population particulièrement dans les années 1950, ne reste cependant pas inerte. Elle tente de résister à la suppression de la propriété privée, notamment dans les campagnes. En juin 1953, les ouvriers se révoltent contre la décision d'augmenter le temps de travail sans hausse de salaires, mais la répression est brutale. La fuite vers l'Ouest est bien souvent une manière de protester. C'est pourquoi en 1961, la RDA décide d'interdire les voyages vers l'Ouest en faisant construire un mur de séparation à Berlin
             En opposition, le socialisme réformiste s'impose en RFA: le SPD toujours marqué par le marxisme, reste attaché à la défense exclusive de la classe ouvrière. Quant au parti communiste (KPD), trop lié à l'expérience de la RDA, est interdit en 1956. Le SPD subit de nombreux échecs aux élections malgré le fort soutien des ouvriers. Ces échecs permettent de renforcer le courant réformiste. Le parti cesse donc de se présenter comme le "parti de la classe ouvrière" et devient le "parti du peuple" afin d'attirer les électeurs des autres catégories. En 1959, le congrès de Bad-Godesberg renonce à ses références marxistes au profit de l'humanisme et des valeurs chrétiennes. Le SPD se rallie à l'économie de marché et à la propriété privée. L'accent est mis sur la défense des libertés démocratiques, sur le rôle de l'Etat qui doit garantir plus de justice, notamment dans la répartition du revenu national. Le SPD ne réclame plus un changement radical, mais la participation au pouvoir démocratique; et devient un véritable parti de
gouvernement[e].

Comme[f] dans les autres dictatures communistes, la société est-allemande est dominée par une classe d'apparatchiks, soutien du régime et bénéficiant de privilèges liés à leur fonction politique. Ainsi le régime communiste de la RDA demeure jusqu'à l'effondrement du mur de Berlin l'une des dictatures les plus dures en Europe de l'Est: la censure est partout. Les livres scolaires sont écrits selon des préceptes marxistes-léninistes et les intellectuels sont parfois victimes de campagnes répressives. La grève est d'ailleurs interdite. Mais les ouvriers bénéficient de nombreuses institutions sociales. Dans les années 1960, le monde ouvrier ne s'oppose plus guère au pouvoir. Il existe donc des formes d'acceptation sociale du régime.
Les résultats économiques sont médiocres, de plus 'industrie est beaucoup moins puissante que ne le dit le régime. Si le niveau de vie des Allemands de l'Est augmente, il reste de très loin inférieur à celui des habitants de la RFA. L'annonce de la perestroïka par le dirigeant soviétique Gorbatchev, en 1985 est très mal accueillie en RDA. Erich Honecker est hostile aux réformes économiques qui risquent de déstabiliser le régime. Les événements de 1988-1989 montrent que l'ouverture démocratique est incompatible avec le maintien d'un régime communiste. Des milliers de réfugiés est-allemands fuient ce qui déstabilise le pouvoir.
               D'autre part[g], la transformation résolument réformiste du SPD lui permet d'être associé au pouvoir en coalition avec la CDU en 1966: Willy Brandt est alors vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères. Mais ce positionnement politique suscite la contestation d'une partie des jeunes. La contestation universitaire, née à Berlin-Ouest en 1967, gagne toutes les universités allemandes, mais ne débouche pas sur un mouvement de masse. Aux élections de 1969, la stratégie réformiste est validée par la victoire électorale du SPD. Pour la première fois depuis 1949, un socialiste devient chancelier. Deux chanceliers se succèdent au pouvoir: Willy Brandt (1969-1974) et Helmut Schmidt (1974-1982). Ils mènent des réformes importantes: extension de la cogestion à toutes les entreprises de plus de 2000 salariés, augmentation de la protection sociale, libéralisation du droit, lois de protection de l'environnement. Mais les années 1970 sont aussi marquées par la montée du terrorisme d'extrême gauche avec la RAF qui prône la violence contre le capitalisme. Les socialistes adoptent donc une législation très ferme pour démanteler ces groupes terroristes.
En 1982, une nouvelle coalition formée de la CDU et des libéraux arrive au pouvoir Helmut Kohl est chancelier. Ce sont de longues années d'opposition pour le SPD qui hésite un temps face à la réunification et recule fortement aux élections, notamment dans les régions de l'ancienne
RDA[h].

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