Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne de 1875 à nos jours
Dissertation : Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne de 1875 à nos jours. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chloemota • 14 Novembre 2019 • Dissertation • 1 952 Mots (8 Pages) • 656 Vues
SOCIALISME, COMMUNISME, ET SYNDICALISME EN ALLEMAGNE DE 1875 A NOS JOURS
Philosophe et économiste du XIX ème siècle, c'est Karl Marx en 1848 qui expose pour la première fois dans son ouvrage Le Manifeste du parti communiste, sa nouvelle vision du monde : le communisme. Cette doctrine est liée au socialisme, ces deux mouvements politiques sont nés au XIX ème siècle, lors de la révolution industrielle, et de l'émergence de la classe ouvrière. L'un modéré, l'autre radical ils ont néanmoins tous deux le même but, la prise de pouvoir, par l'élection ou par la révolution. Le syndicalisme quant à lui, a pour but d'améliorer la condition des ouvriers. Ces trois doctrines s'illustrent donc dans le même mouvement : le mouvement social. Quelle histoire le socialisme, le communisme et le syndicalisme ont-ils connu depuis 1875 ? Cette unité du mouvement social a-t-elle persisté ou a-t-elle volé en éclat sous l'effet des divisons internes?
Nous verrons donc comment le mouvement social a évolué au fil du temps et des événements bouleversants des derniers siècle, de sa formation entre 1875 et 1918, aux premières rupture entre 1919 et 1945, et enfin comment le mouvement social a été divisé dans un monde bipolaire jusqu'à la réunification de l'Allemagne.
Le 18 janvier 1871, marque le début du II Reich et de l'empire allemand. C'est en 1875 que naît le socialisme en Allemagne, néanmoins dès le début la gauche est divisée et les premières tensions apparaissent alors.
La situation en Allemagne favorise le développement et la naissance du socialisme. Les ressources abondantes, le révolution industrielle, et l'augmentation de la masse ouvrière conduisent à la formation d'une nouvelle classe sociale : la classe ouvrière. Mais alors que le socialisme se développe, Guillaume I et son premier ministre Bismarck plutôt conservateurs sont peu sensibles à la question ouvrière. Inquiets face à la montée en puissance du parti qui devient influent et se développe, Bismarck met en place les premières lois anti-socialistes en 1878, le parti est donc interdit. Afin de ralentir le mouvement ouvrier sur le long terme et pur que les ouvriers n'aient plus aucune raisons de rejoindre le parti, Bismarck met en place une politique paternaliste et lance alors une série de mesures sociales pour les détourner du socialisme et ainsi saper le mouvement ouvrier. Mais ces lois n'auront aucune incidence sur le mouvement socialiste, car lorsque Guillaume II arrive au pouvoir, il retire Bismarck de la vie politique car il désire une société plus proches de la démocratie. En 1891, les lois anti-socialistes sont annulés et la gauche revient dans la vie politique.
Dès ses débuts, la gauche est divisée, et deux visions s'opposent. D'une part, il y a le mouvement Lassalien dirigé par Lassale, appelé les réformistes socialistes. Ils ont pour but de mettre en place le socialisme par les lois et les réformes, c'est un mouvement pacifiste. D'autre part, il y a le parti social démocrate, ce parti dirigé par Bebel et W.Liebknecht a pour but de parvenir au socialisme par la révolution. Ils sont appelés les marxistes révolutionnaires. Alors que ces deux visions sont opposés, ils s'unissent au congrès de Gotha en 1875, pour former le SAP, c'est la naissance de la sociale démocratie, et cela marque l'union socialiste. Ce premier congrès est un compromis, il est en apparence marxiste mais néanmoins le fonctionnement est Lassalien. C'est lors du congrès d'Erfurt en 1891, que se forme le SAP laisse place au SPD, cette fois le parti abandonne toute référence au marxisme et opte pour un programme réformiste. Ce parti abrite alors trois courants de pensées différents, les réformistes, les révolutionnaires et les révisionnistes. Ces différences sont mises en évidence lorsqu'en 1914 le SPD doit se placer en faveur ou non de l'union sacrée. Deux visions s'opposent alors, le courant réformiste de Bernstein soutient l'effort de guerre, tandis que le courant révolutionnaire de Rosa Luxembourg s'y oppose, car selon eux une guerre ne permettra pas l'unification internationale des ouvriers elle ne fera que les diviser. Finalement le SPD accepte de participer à l'effort de guerre, cela marque une première rupture au sein du SPD, le nationalisme l'emporte sur l'internationalisme. Rosa Luxembourg, inspirée par la révolution bolchevique crée alors en 1917 l'USPD.
Cette période est donc marquée par la naissance du socialisme, mais dès la création de ce mouvement les oppositions au sein du parti sont nombreuses, la première guerre mondiale révèle les divergences d'opinion.
La fin de la première guerre mondiale et la proclamation de la République crée une rupture définitive au sein du SPD en 1918, cette rupture conduit alors à la fin du socialisme en Allemagne écrasé par la mise en place d'un système totalitaire.
A la fin de la première guerre mondiale, la république est proclamée en Allemagne. C'est Ebert chef du SPD qui est à sa tête, il s'engage dans un processus de démocratisation, renonce à la révolution et à la lutte des classes. Les spartakistes inspirés une fois de plus par la révolution bolchevique profite de l'instabilité du régime pour le renverser. Le 30 décembre 1918, l'USPD éclate, certains rejoignent le SPD tandis que les plus radicaux, comme K. Liebnekcht et Rosa Luxembourg, appartenant à la ligue spartakistes, créent le KPD. C'est alors qu'en janvier 1919, ils profitent de la confusion qui règne en Allemagne pour tenter de prendre le pouvoir, et forme donc une insurrection. La réaction de la social-démocratie est ferme voire brutale, Ebert ordonne au cours de la semaine sanglante du 11 au 15 janvier 1919, la répression du mouvement spartakiste. Rosa Luxembourg et K.Liebnekcht sont tués. La rupture entre SPD et KPD est donc défintive.
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