Socialisme
Cours : Socialisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lywuk • 7 Janvier 2016 • Cours • 2 604 Mots (11 Pages) • 841 Vues
Socialisme, Communisme et Syndicalisme en Allemagne de 1875 à nos jours
Socialisme : idéologie qui cherche à créer une société plus égale avec des richesses mieux réparties et que dans laquelle chaque personne vive bien (Fondateur : Friedrich Engels, Karl Marx => XIXe s : industrialisation)
Communisme : Pour Karl Marx, c’est une société idéale par la mise en commun des biens, sans classes sociales, dans une égalité totale
Syndicat : Association de travailleurs qui s’associent pour améliorer leurs conditions de travail
L’histoire de l’Allemagne est compliquée :
1870-1918 : Empire Allemand 1918-1933 : République de Weimar 1933-1945 : IIIe Reich (Hitler) 1945-1949 : Occupation des alliés 1949-1989 : Division de l’Allemagne en deux Etats Depuis 1990 : Réunification des deux Allemagnes
L’Allemagne est la première puissance industrielle européenne à la fin du XIXe s (sidérurgie, chimie). Elle a une classe ouvrière nombreuse : 4 millions en 1882 et 8,5 millions en 1914. Elle possède des régions industrielles telles que la Ruhr et la Saxe, donc la question ouvrière se pose précocement et un mouvement ouvrier apparaît.
Comment est-ce que l’Allemagne illustre-t-elle l’évolution des idéologies socialistes, communistes et du mouvement ouvrier depuis 1875 ?
I. 1875 – 1914 : la construction d’un mouvement ouvrier
A. Les origines
Avant 1875, plusieurs partis socialistes existent déjà tels que :
- Union Générale des Travailleurs Ouvriers Allemands (ADAV) : 1863 avec Ferdinand Lasalle, socialiste réformiste (conquête pacifiste du pouvoir pour le suffrage universel)
- Parti Social-Démocrate Allemand des Travailleurs (SDAP) : 1869 : Auguste Bebel et Wilhelm Liebknecht, socialismes marxismes (conquête par la force et la révolution du pouvoir)
En 1875, le congrès de GOTHA prend place, durant celui-ci les deux partis vont alors fusionner pour ainsi créer le Parti Socialiste des Travailleurs (SAP). Cependant, la synthèse des deux partis se fait difficilement pour cause les dirigeants n’ont pas une même vision, ils sont partisans d’une révolution mais leur participation à la vie politique par des revendications de réformes sociales.
Le succès électoral du SAP est tel qu’il devient le premier grand parti socialiste. On voit aussi apparaître en lien avec le SAP, des syndicats qui emmènent à peu de grèves et à des négociations avec le patronat.
B. La naissance de la social-démocratie
L’empereur Guillaume et le chancelier Bismarck considèrent les socialistes comme des ennemis de l’Empire, en 1878 des lois antisocialistes apparaissent (le SAP est interdit) mais il vote des lois sociales telles que l’assurance maladie.
En 1890, Bismarck quitte le pouvoir et les lois antisocialistes sont retirées, ainsi de nouveaux partis et des syndicats se développent. En 1891, le congrès d’ERFURT prend place, le SAP se transforme en SPD qui suit les idéologies marxistes mais avec un fort courant réformiste autour des idées d’Eduard Bernstein, révisionnisme (action démocratique, réformes sociales pour améliorer le sort des travailleurs).
Le SPD rencontre un grand succès aux élections, l’électorat s’élargit aux salariés et aux intellectuels. En 1890 : 1,5 millions de voix (35 députés) et en 1912 : 4,2 millions de voix (110 députés, 1er parti d’Allemagne).
En 1892, il y a la création du syndicat DGB (Confédération des Syndicats) lié au SPD : 2,5 millions d’adhérent en 2013. Des grèves permettent l’amélioration des conditions de travail.
C. Forces et faiblesses
Dans la classe ouvrière, le SPD et la DGB sont fortement enracinées, de plus grâces à eux, la culture ouvrière est forte en Allemagne, il y a des associations sportives, des bibliothèques, des dispensaires.
Le SPD très puissant est un modèle pour les partis socialistes étrangers. Cependant, son mouvement est très divisé entre les réformistes majoritaires et les révolutionnaires marxistes qui appellent à la grève générale (Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht.
II. 1914 – 1945 : Socialisme et Communisme
A. La première guerre mondiale
Le SPD avant la guerre est pacifiste et appelle à la grève générale contre la guerre mais lorsque celle-ci est déclarée, le SPD participe à l’Union Sacrée autour de l’Empereur Guillaume II. Le SPD et la DGB soutiennent l’effort de la guerre.
Cependant, une minorité marxiste du SPD refuse cette union et se retrouve exclue du SPD. Ils créent l’USPD (Parti Social-Démocrate Indépendant) et la ligue spartakiste qui en est le courant d’extrême-gauche. Le 9 novembre 1918, Guillaume II abdique et le SPD proclame la république le même jour.
B. La république de Weimar
Une république parlementaire, un gouvernement provisoire dirigé par Friedrich Ebert est crée. En décembre 1918, les Spartakistes créent le KPD ( Parti Communiste Allemand) et tentent de prendre le pouvoir par une insurrection armée de type bolchévique.
L’insurrection se fait du 6 au 13 janvier 1919 (semaine sanglante), mais est écrasée : 1200 personnes tuées dont R. Luxembourg et K. Liebknecht. Le SPD est au pouvoir jusqu’en 1925, la politique y est socialiste (assurance chômage, journée de huit heures).
De plus, un fort mouvement syndical apparaît (ADGB : Confédération Générale Syndicale Allemande) : 8,5 millions d’adhérent en 1932.
C. Crise économique et montée du nazisme
La crise économique touche fortement l’Allemagne liée aux Etats-Unis : 6 millions de chômeur en 1932. Mais la crise profite aux extrêmes politiques : le KPD très influent
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